La langue est fabuleuse. Les personnages de deuxième plan sont inoubliables. Les digressions sur les instituteurs d'autrefois, ceux qui croyaient en Dieu et ceux qui n'y croyaient plus, ou sur les hommes des cavernes dont Michon invente une psychologie ébouriffante, ou sur cette grotte qui ne montre que du rien, sont délectables. Mais... mais la désirable Yvonne n'a pas plus d'âme, et peut-être moins, que les carpes somptueuses pêchées par le champion du village. J'ai bien compris, c'est une histoire de désir. Mais ce n'est que cela, superbement empaqueté certes, mais que cela. J'ai trouvé tellement plus de souffle et de perspectives aux
Vies minuscules...
Je le relirai quand même : pour cette langue qui donne à boire et à manger, à savourer et à rêver. Michon écrirait sur le supermarché du coin, il me donnerait envie d'y courir...
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