Pierre Michon nous livre ici l'un de ses plus beaux textes. Il démontre ici, dans cet épisode de la
vie de Joseph Roulin, que le hasard conduit à se trouver à Arles au même moment qu'un certain
Vincent van Gogh, son grand art dans cette manière de prendre l'histoire à témoin, légèrement à distance. Il y a dans ce texte - de la veine des Onze - une façon d'écrire qui nourrit l'imaginaire tout en restant au plus près du réel, une façon de reconstruire par les mots ce que
L Histoire a dit. Et puis cette langue magnifique, simple pourtant, mais d'une richesse incroyable. D'un abord qui peut paraître difficile aux premières lignes, Michon développe doucement son récit, prodigieusement !
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