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Un roman historique inspiré d'une histoire vraie, dont la lecture m'a vraiment émue.
Helena, jeune slovaque juive, est déportée à Auschwitz en 1942. Son destin prend une tournure imprévue lorsqu'elle est sauvée de la chambre à gaz par un soldat SS pour qui elle avait été obligée de chanter pour son anniversaire. Ce dernier, Franz Dahler, l'intègre alors à son unité de tri des biens des déportés, surnommée le "Kanada". Amoureux de la jeune femme, bien qu'elle soit à l'opposé des critères nazis, il fera tout pour prendre soin d'elle. En 1947, s'ouvre le procès pour dénazification de Franz Dahler. Assurant seul sa défense, il n'a convié qu'un seul témoin à la barre : Helena.
Bien documenté, le roman décrit le système interne d'Auschwitz concernant cette unité particulière du "Kanada", où les conditions de vie des déportés étaient bien meilleures que dans le reste du camp. Ellie Midwood colle le plus possible à la réalité (la plupart des protagonistes ont réellement existé) et n'épargne ainsi rien au lecteur : certains passages sont donc assez durs à lire.
J'ai donc vraiment beaucoup aimé cette lecture, étoffée d'une note de l'auteur précise sur les faits et personnages historiques cités. Un bémol toutefois pour les éditions Faubourg Marigny : le texte contient beaucoup de coquilles, notamment sur les noms et prénoms des personnages, souvent erronés d'une ligne à l'autre, ce que j'ai trouvé dommage, même si cela n'a pas gâché mon plaisir de lecture.
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Je lis beaucoup de roman sur la seconde guerre mondiale, c'est une période qui me passionne. Je ne pouvais donc qu'être attiré par ce livre qui se passe juste après celle-ci, au moment des procès de dénazification. Et, qui est de plus basé sur une histoire vraie.
J'ai beaucoup apprécié ce roman et me suis vite immergé dans cette histoire, au point de ne plus pouvoir la lâcher.
L'auteure a rythmé ce récit en alternant le présent et les flash-back. Cette alternance permet de mieux comprendre l'aspect psychologique de cette romance captivante et, quelque peu hors norme. Tout au long du texte on est tiraillé, est ce réellement de l'amour ou juste de l'emprise ?
Un roman fascinant et une très belle lecture.
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Je suis extrêmement touchée par cette histoire d'amour atypique : celle d'un SS et d'une prisonnière juive.

Je retrouve avec plaisir la plume d'Ellie Midwood pour ce récit ayant à nouveau pour décor le terrible camp d'extermination d'Auschwitz. J'ai aimé que l'auteure nous montre les faits sous un jour quelque peu différent. Bien que la narration soit du point de vue d'Helena durant la période des camps, nous voyons à travers ses yeux la métamorphose de Franz, SS obéissant aveuglément aux ordres sans se poser de question qui petit à petit se rend compte des horreurs perpétrés par ses pairs. J'ai eu envie de croire en l'amour qui rend meilleur, en la possibilité qu'un être change et ose dire ce qu'il pense.

J'ai été touchée par les personnages, par Helena bien sûr, jeune femme qui s'interroge sur ses relations avec l'ennemi, celui qui représente l'anéantissement de son peuple. Sa fragilité m'a beaucoup émue, ainsi que les liens indéfectibles des deux époux. L'attention constante que Franz porte à sa femme pour laquelle il est aux petits soins, son désir véritable de se racheter à travers l'amour qu'il lui porte sont d'une grande beauté.

Ellie Midwwod met en lumière ces jeunes allemands qui ont été enrôlés bon gré mal gré dans cette horreur. Je me suis souvent demandé si les Allemands avaient été appris différemment (à ne pas toujours obéir sans réfléchir, surtout s'ils étaient en profond désaccord), edt-ce sue cela aurait changé le cours de l'Histoire ?

Cela n'excuse rien bien sûr, il y avait des SS qui étaient bel et bien antisémites et prenaient un malin plaisir à faire preuve d'une extrême cruauté. Nous retrouvons par exemple dans ce roman Mengele, mais aussi Moll et Höss, qui eux obéissaient avec joie et se montraient horribles.

Je reste toujours aussi choquée par l'Holocauste et même si j'ai lu de nombreux romans sur le sujet, je suis toujours aussi bouleversée de me dire qu'un homme ait pu faire subir des choses aussi inhumaines à un autre, et au nom de quoi ? Quelle absurdité.
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C'est le troisième roman que je lis de cette autrice et mon dieu que d'émotions ressenties, à chaque lecture je perds une partie de mon coeur et de mon insouciance. Il faut savoir que ce roman est inspiré d'une histoire vraie et cela rend les choses encore plus prégnantes.

Ce roman aborde la période de dénazification, un processus dirigé par les Alliés au sortir de la Seconde Guerre mondiale et destiné à éradiquer le nazisme dans les institutions et la vie publique allemandes. le Dr Hoffman, psychiatre américain, va devoir faire face à un cas pas comme les autres, il va devoir juger le cas de Franz Dahler, ancien SS à Auschwitz qui va souhaiter être entendu avec son épouse, Helena, jeune femme juive qui était prisonnière dans le camp de concentration ou Franz était gardien. Comment une femme juive peut-elle avoir épousé un ancien SS ? Est-ce réellement de l'amour qui les unit ? Est-elle sous sa coupe ? Souffre-t-elle du syndrome de Stockholm ?

On va donc repartir dans le passé et revivre l'histoire de Franz et Helena, leur rencontre au sein du camp de concentration. C'était dur, très dur comme à chaque fois que cette période de l'histoire est traitée. Mais c'était aussi très beau, je vous laisse bien entendu découvrir l'histoire de ce couple hors norme mais les larmes ont coulé, les questions se sont accumulées dans mon esprit et puis petit à petit, on comprend, on réfléchit, on prend parti et toutes les révélations qui vont être faites durant ce jugement m'ont fortement ébranlées.

L'autrice aborde avec beaucoup de tact les horreurs que certains allemands ont dû perpétrer contre leur gré. Certains hommes du Sonderkommando ont dû escorter des connaissances et même des membres de leur famille dans les chambres à gaz. Les recherches effectuées par l'autrice sont colossales et mettent en lumière un autre pan de l'histoire. C'est un gros coup de coeur pour moi et si vous aimez les romans qui abordent cette funeste période de l'histoire, je ne peux que vous le conseiller, il est vraiment magnifique.
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L'amour peut-il naître partout, même dans les endroits et les conditions les plus invraisemblables?

En 1947, un tribunal de dénazification est saisi du cas de Franz Dahler, ancien gardien à Auschwitz. Celui-ci formule un demande inédite, qui laisse le psychiatre perplexe : il souhaite faire témoigner son épouse, Helena, qu'il a rencontrée dans le camp alors qu'elle y était déportée. Les questions affluent : comment une ancienne détenue a-t-elle pu épouser un gardien nazi ? Est-elle sous emprise de son époux ? Souffre-t-elle du syndrome de Stockholm ? Son témoignage est-il recevable?

Lorsqu'Helena arrive à la barre, le Dr Hoffmann est en alerte afin de cerner son état psychique. Mais rien dans son attitude ou ses gestes ne semble contredire ses paroles.
Du point de vue d'Helena, nous assistons à l'incroyable romance entre Franz, gardien dans l'unité du Kanada et la jeune femme promise à la chambre à gaz dès son arrivée dans le camp. Elle ne doit sa survie qu'à l'anniversaire de Franz, qui est attiré par elle dès qu'il la voit.

Comment qualifier une relation dans laquelle l'une est à la merci de l'autre, dans un rapport de totale domination, quand l'un peut décider, d'un geste, de la vie ou de la mort de l'autre, peut-il y avoir de l'amour dans ces conditions ?
Evidemment, la réponse n'est pas simple, quand la survie d'une femme dépend de l'état amoureux (ou ce qui s'en approche) de l'autre, et du maintien à distance du danger alentour. Et quand le lien de domination cesse, que peut-il subsister ?
L'histoire d'Helena et de Franz illustrent ces questions de manière intelligente, sans situation manichéenne, ni pathos exagéré. Pour autant, et comme ça a été le cas pour La violoniste d'Auschwitz, j'ai eu du mal à m'immerger complètement dans le récit.
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En 1947, démarrent le traitement des procès de dénazification. Dans ce cadre, Franz doit comparaitre et expliquer son rôle exact au camp d'Auschwitz-Birkenau. Son principal témoin n'est autre qu'Helena, son épouse, ancienne détenue juive du camp.
Ces procès sont parfois suivis par des psychiatres, selon le cas étudié. Ici, une détenue juive qui épouse et défend son bourreau, est une situation qui intrigue le docteur Hoffman.

À travers ce récit poignant de la vie dans les camps d'extermination, nous faisons connaissance avec Helena qui semble saine d'esprit malgré la situation et la vulnérabilité qui s'installera progressivement.
Franz, lui, peut être aussi violent envers les détenus que gentil envers Helena. Ce que le lecteur peut au début prendre pour des actes visant à manipuler la jeune femme pourrait au final se révéler être des actes d'amour sincères.

La dimension historique de ce roman est intéressante puisque l'autrice a voulu coller le plus possible à la réalité, y compris dans la relation des deux personnages qui s'inspire de faits réels.
La dimension psychologique l'est tout autant. En effet, le lecteur est rapidement mis face à une relation digne d'un syndrome de Stockholm (ce terme n'étant utilisé en psychiatrie qu'à partie 1973) dans laquelle une victime développe des sentiments pour son bourreau. Néanmoins, il est aussi possible de douter de la sincérité de cette relation. Et si du pire, pouvait émerger le meilleur? Et si l'amour pouvait naitre de l'horreur humaine?
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Je suis une passionnée de romans historiques, surtout ceux qui parlent de cette période : la 2nde Guerre mondiale.

Mais j'ai trouvé que ce roman apportait autre chose. La façon dont les faits étaient abordés était différente et passionnante. À noter également qu'il s'agit d'une histoire vraie !
Il n'y a rien qui a plus d'impact (selon moi) que des faits qui se sont réellement déroulés.

Au sein des tribunaux de dénazification, les premiers SS sont convoqués aux premiers procès.
Ainsi, nous assistons au procès d'un ancien SS, Franz Dahler.
Mais, étonnamment, la personne qui l'accompagne pour sa défense n'est autre que sa femme, Helena, une ancienne détenue.

Comment leur relation a-t-elle commencée au sein du camp et comment a-t-elle perdurée et évoluée ?

Le procès va permettre de mettre en lumière l'évolution de ce couple aussi surprenant soit-il.

J'ai beaucoup aimé la construction du roman avec l'alternance des chapitres entre présent et passé.
Les parties du passé, nous replonge dans les souvenirs de chacun au coeur de l'horreur. Quant aux parties du présent, on se retrouve spectateur de ce procès.
Entre une Helena qui défend son mari en expliquant certaines situations et Andrej Novak (ancien Sonderkommando) qui est persuadé de la manipulation de Franz sur Helena. C'est également la personne qui est à l'initiative de ce procès.

L'alternance de point de vue fait qu'on s'interroge durant toute la lecture.

J'ai trouvé l'aspect psychologique de ce roman vraiment passionnant !

Un livre que je vous recommande vivement de découvrir. Une pépite

De mon côté j'ai "La fille qui s'échappa d'Auschwitz " de la même autrice, qui vient de rejoindre ma PAL.
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La fille à la robe rayée d'Ellie Midwood est une histoire romancée tirée d'une histoire vraie.
J'ai beaucoup aimé cette histoire qui alterne entre le jugement, en 1947, de Franz Dahler, SS à Auschwitz, dans un tribunal de dénazification, et le récit d'Helena, juive déportée à Auschwitz, qu'il a épousé à la fin de la guerre.
On suit leur histoire d'amour qui va naitre dans le camp de l'horreur et leur parcours à tous les deux.
C'est un roman bouleversant comme l'auteure sait très bien le faire, j'ai lu ses deux précédents livres tout aussi intéressants.
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Après deux premiers romans traitant su sujet de la WW2, Ellie Midwood revient avec un 3ème qui explore une facette différente d'un même lieu : Auschwitz.

1947, Allemagne.
Les tribunaux voient passer bon nombre d'anciens soldats du Reich dans le cadre de la dénazification. Processus mis en place par les Alliés, il est destiné à éradiquer le nazisme dans les institutions et la vie publique. le Dr Hoffman siégeant au tribunal doit entendre Héléna Dalher, femme juive emprisonnée à Auschwitz, mariée à l'officier SS Franz Dalher. Contre toute attente, elle soutient que son mari l'a sauvée. Dans la salle, certains s'indignent mais tous s'interrogent : l'amour peut-il réellement naître entre une victime et son bourreau ?

Ellie Midwood explore un angle pour le moins original dans ce récit, qu'elle a nourri de sérieuses et nombreuses recherches historiques. La véritable Héléna a bien existé, ce qui donne à ce texte une dimension encore plus profonde.

Nous suivons le jour du procès au rythme des souvenirs d'Héléna, de Franck et d'un détenu juif du Sonderkommando (affecté aux fours crématoires). Un huis-clos oppressant, étouffant parfois, tant la tension qui anime Héléna est palpable.

Justement, Ellie Midwood s'appuie sur la psychologie des personnages pour construire son roman. La tonalité globale du texte, pourtant intrigante, m'a mise mal à l'aise. La psychologie d'Héléna est scrutée, analysée, faisant d'elle un être instable et chétif, totalement dépendante de son mari. À la moitié du récit, je ne voyais pas où l'autrice voulait en venir. Jusqu'à ce que je comprenne que l'enjeu du livre était précisément là : amour véritable ou syndrome de Stockolm ?

J'ai trouvé quelques longueurs (contrairement aux deux premiers romans) mais cela ne remet pas en cause l'intérêt du roman, étudiant avec finesse les tourments, évolutions et résiliences des personnages.
Certaines scènes sont difficiles à supporter parce qu'horribles de réalité. Grande réussite de l'autrice à traiter l'innommable en jouant aussi bien avec les mots.

Bilan :
Pas de coup de coeur cette fois, mais une lecture enrichissante et émouvante.
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Allemagne, 1947. Franz Dahler, ancien gardien d'Auschwitz va comparaître devant le tribunal pour son procès de dénazification. Son cas retient particulièrement l'attention du psychiatre Dr Hoffman, parce que le principal témoin pour la défense de Dahler n'est autre que Helena Dahler, sa femme mais aussi une juive anciennement prisonnière d'Auschwitz.

L'autrice nous embarque dans un roman psychologique dans lequel Helena va nous raconter son témoignage sur la vie à Auschwitz, sa rencontre et son histoire avec Franz.

J'ai beaucoup aimé ce roman ! L'histoire est passionnante. Que ce soit la partie historique sur la Seconde Guerre mondiale mais aussi l'histoire de Franz et Helena.

On se pose des questions sur leur relation. Si Franz a l'air amoureux d'elle, il peut être difficile de concevoir que ce soit la même chose pour Helena. C'est ce que va essayer de découvrir le Dr Hoffman. Est-ce de l'amour, de la reconnaissance ou encore de l'emprise ? J'ai rapidement pensé à un syndrome de Stockholm, mais en 1947 il n'avait pas encore été identifiée.

Ce qui est sûre c'est que leur histoire est émouvante et même belle malgré l'horreur qui l'entoure.
La vie à Auschwitz est décrite d'une telle manière que parfois c'est compliqué à lire. Mais c'est aussi très intéressant et instructif.

Cette histoire est d'autant plus impressionnante qu'elle est tirée de faits réels, la majorité de ce qui est décrit ainsi que les protagoniste ont réellement existé

J'ai passé un super moment de lecture. C'est le premier roman de l'autrice que je lis, j'ai apprécié sa plume donc ce ne sera pas le dernier de ses romans que je lirai. Je vais commencer avec « La violoniste d'Auschwitz » dont j'ai beaucoup entendu parler.
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