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Critique de Wazlib


"Lombres" (Un Lun Dun) est un roman de fantasy urbaine jeunesse, écrit par China Mieville et publié en 2007. J'adore China Mieville: j'aime la rigueur de ses univers, l'effort démesuré pour créer des histoires et des personnages plus vrais que nature, pour établir des systèmes politiques et sociaux innovants et toujours engagés. Perdido Street Station était, à titre d'exemple, un gigantesque coup de pied dans le cul. Malgré ma forte appréciation de l'auteur, il faut reconnaître que chacune de mes lectures est difficile avec lui. Riche, mais compliquée. Je le trouve exigeant dans sa démarche, et s'immerger pleinement dans ses récits demande un effort que je trouve considérable.

"Lombres" a malheureusement engagé beaucoup de d'opposition à mon plaisir de lecture.
C'est, réellement, un récit de merveilleux type "Alice au Pays des Merveilles" avec une ambition politique sous-jacente (écologique, principalement) et un côté fantasy urbaine. Lombres est une sorte de version underground de Londres, ville où les déchets prennent vie et où les poubelles deviennent des tribus ninja. Deux gamines vont se retrouver dans ce counter-Londres afin d'en sauver l'équilibre et enfin défaire le "Smog", redoutable ennemi tentant depuis longtemps de conquérir Londres et Lombres.

DIre que ça foisonne est un euphémisme, et comme d'habitude, on admirera Miéville pour sa capacité de représentation et ses idées farfelues. On retrouve même un petit côté, probablement renforcé par les quelques dessins, "Abarat" (du géni Barker, gare à ce que vous dites).
Mais voilà, le tout est un peu vain. Difficile de vraiment embarquer avec nos deux protagonistes, deux gamines finalement très banales n'ayant pas l'ambition d'une Alice ou d'un Harry Potter. Et si les idées foisonnent et explosent à chaque page, elles n'en restent pas un peu vaines et finalement indigestes. Lombres est un parfait stimulant de l'imagination, mais on lit parfois une suite de descriptions bizarres pour le plaisir de l'imaginer, et celui-là seul. Alors, ça peut suffir, mais ça n'a pas pris pour moi. Il m'a manqué une fougue, un leste afin de m'accrocher à ce récit par ailleurs très long.

Les faits sont là: je me suis ennuyé, et ce en dépit de l'imagination débordante dont fait preuve l'auteur dans son récit. J'ai eu beau, sur la fin, découper mes tranches de lecture en quelques pages, je n'y prenais plus plaisir.
Le livre a pourtant toutes les chances de trouver son public, et vous savez bien que chaque critique ne vaut que remise dans son contexte.
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