AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de lebelier


Joe, un écrivain Américain, vit sans le sou à Clichy dans une chambre sordide avec son ami Carl. Ils ramènent souvent des filles rencontrées dans la rue ou les bars dans lesquels ils traînent leurs guêtres et leur misère.
Le roman développe en dernière partie l'histoire de Mara-Marignan (nom du bar où il l'a rencontrée), une prostituée que le narrateur refuse de connaître charnellement par pitié ou par amour.
Largement autobiographique, Miller analyse le sentiment amoureux par le versant charnel. A l'esprit sans complexe de Carl, épicurien qui vit au jour le jour, s' oppose celui du narrateur qui analyse plus les situations et leurs conséquences. La femme apparaît alors comme la rappeleuse d'heures amoureuses. Ainsi le portrait de Mara s'imprime en filigrane sur celui de Christine, une danoise qu'il a connue et aimée. L'amour de la femme pour Miller a toujours un côté sombre (la nostalgie) et joyeux (l'aspect charnel). Ainsi les parties fines avec Carl où se mêlent le vin et les femmes sont de purs moments de félicité.
Il y a un motif répétitif dans ce livre; on a l'impression qu'il a été écrit rapidement. Or l'art de Miller est justement de rendre ce sentiment de l'urgence de la vie et de ses plaisirs, et les ralentis, les histoires plus développées s'étendent comme les langueurs des amants désunis.
On pourrait résumer en disant qu'on trouve dans cette trivialité toute célinienne, une beauté baudelairienne.
Commenter  J’apprécie          30



Ont apprécié cette critique (1)voir plus




{* *}