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Critique de soniaboulimiquedeslivres


Quel plaisir de retourner à New York ! Ce roman est sorti à point nommé pour moi, qui ressens en ce moment une envie furieuse de retrouver cette ville si surprenante et magique.

« Les mains au fond des poches, le col relevé, il flânait au hasard, descendant dans le métro, en ressortant, s'égarant, revenant en arrière, jusqu'au moment où, à la nuit tombée, ses pas le ramenèrent vers Times Square. Car c'était ici la grande âme de New York. Ici le centre de son énergie vitale, de sa folie éclatante. »

Lorraine Demarson, 35 ans, quitte Paris pour prendre les commandes de l'agence de communication montée à New York. Un retour aux sources, puisque Lorraine a vécu sa petite enfance dans cette ville, jusqu'à l'assassinat de son père, il y a presque trente ans. Seulement, depuis peu, elle reçoit des SMS et des mails de menace, provenant d'un mystérieux individu se revendiquant être l'assassin de son père. Au départ insouciante, Lorraine va prendre ces messages de plus en plus au sérieux et la peur va l'envahir.

Léo van Meegeren a 31 ans, quant à lui, vit à New York. Aujourd'hui est un grand jour : il sort de prison, où il a purgé une peine de 3 ans, condamné pour ses activités de faussaire. En effet, cet artiste est capable de reproduire à l'identique un Renoir ou un Van Gogh. Il retrouve avec bonheur son loft dans Wooster Street, où il va pouvoir repartir à zéro. Cette petite bulle de bien-être retrouvée va vite éclater. En effet, un riche collectionneur berné par Léo à l'époque compte bien se venger du jeune homme, et récupérer les millions de dollars qu'il avait cru investir dans une toile de maître.

Lorraine et Léo vont se rencontrer de manière tout à fait inopportune, suite à une vente aux enchères. « La sentinelle » de Victor Czartorysk était le tableau préféré du père de Lorraine et intéresse grandement Léo. La rencontre va faire mouche. Chacun aidant l'autre, les sentiments se développant peu à peu chaque jour. Car Léo cache un lourd secret, sa découverte bouleverse. Lorraine est fraîche, bourrée d'espoir et d'ondes positives. Je me suis attachée aux personnages, à leur évolution, à leurs états d'âme. L'émotion qui se dégage de chaque page est palpable et incroyable.

Un roman qui mêle polar et romance, le tout entre Paris et New York (mais surtout New York pour mon plus grand bonheur), avec une bonne dose d'art contemporain. J'avoue avoir été plus sensible et réceptive à la romance qu'au volet enquête policière. Chaque partie est introduite par un tableau, chaque tête de chapitre nous propose une chanson faisant référence à New York, durant votre lecture, vous naviguerez entre les pages du roman, google pour admirer les tableaux, youtube pour écouter les musiques, et accessoirement, maps pour vous perdre dans les rues de la Grosse Pomme (par contre, inutile de chercher « La sentinelle », elle est totalement imaginaire, mais c'est bien la seule fantaisie que s'est permise l'auteur).

« Minuit New York » est construit autour de ce tableau, « La sentinelle », des secrets qui l'entourent, et des menaces dont sont victimes nos deux héros. Quant à New York, elle est un personnage à part entière, on sent son coeur palpiter et battre, témoin des drames qui se jouent en son sein. La tension grimpe une fois le décor planté, pour atteindre un summum dans le dernier quart, où les révélations et rebondissements vous empêcherons de lâcher le récit.

Une lecture atypique, délicieuse, écrite avec une plume délicate, limpide, maîtrisée et poétique. Un roman que l'on déguste, dans lequel on se perd avec plaisir. J'ai savouré cette lecture, prenant mon temps, retardant au plus tard possible l'arrivée au mot fin. Parlons-en, justement, du dénouement ! Il m'a scotchée, quelle chute ! Très bien amené, déroutant, surprenant. Bon, inutile de vous dire que j'ai versé ma petite larme….

« Il peint pieds nus, torse nu. Au milieu des pinceaux, des truelles et des chiffons. Il y a de la peinture partout sur le sol, qu'il piétine, indifférent à tout ce qui n'est pas le tableau. Il en a aussi sur la poitrine, sur le visage, sur les bras. du rouge, du jaune, du blanc. Une bataille furieuse. Entre lui et la toile. Entre lui et le sujet du tableau : Lorraine, encore une fois. »

Un roman qui tient ses promesses de la première à la dernière page, que je vous conseille de glisser dans votre valise cet été !

#MinuitNewYork #MarkMiller #XOEditions
Lien : https://soniaboulimiquedesli..
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