Ainsi, au Bangladesh, une ouvrière du textile meurt tous les deux jours au travail. Ces drames n’ont pas le même impact psychologique sur le consommateur que les images d’ouvriers agonisants dans les décombres d’une usine textile. Pourtant, comment ignorer l’essor des problèmes d’infertilité, des cancers et de l’autisme dans les pays de production de textiles ? Et, qu’on ne s’y trompe pas, les vêtements empoisonnés rendent aussi malades les employés et les consommateurs occidentaux.
Les jeunes travailleuses qui n’ont pas eu les moyens de rentrer chez elles se sont reconverties dans le tourisme sexuel de Saipan.
En 2007, près de 90 % de la superficie cotonnière des États-Unis concerne des semences génétiquement modifiées.
Au point qu’au début des années 1900, le Texas est le plus grand producteur de coton du pays. Vingt ans plus tard, il en vend même à la Chine.
En revanche, la fast fashion née des années 1980 aura été à l’industrie de l’habillement ce que la thanatopraxie (les soins de conservation du mort) est à un cadavre : un cache-misère.