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Critique de Colchik


Il y a tant de délicatesse et d'humour dans l'écriture d'Alan Alexander Milne qu'en lisant les aventures de Winnie-the-Pooh, l'on rejoint immédiatement les strates les plus enfouies de notre enfance. On s'y retrouve avec délectation, sans être un instant surpris par l'art du décalage que pratique au plus haut degré Milne. Pour l'illustrer, il suffit de revenir sur l'explication fournie par l'auteur, dans son introduction, sur l'origine du nom Pooh. Christopher Robin, le petit garçon qui demande au narrateur de lui conter des histoires dont il est aussi le protagoniste, avait eu autrefois un cygne appelé ainsi. Une fois le cygne disparu, le nom était resté – l'oiseau n'en ayant plus besoin – nom donné à l'ourson Edward. Voici l'une des deux explications fournies par l'auteur pour éclairer le surnom donné à Winnie, l'autre étant que l'ourson, après son infructueuse tentative de voler le miel des abeilles au sommet d'un arbre, avait eu les bras si raides à force d'être levés pour tenir un ballon, qu'il ne pouvait que faire « pooh » pour écarter les abeilles tournant autour de son museau.
Évoquer Winnie l'ourson, c'est aussi parler de ses compagnons, Piglet (Porcinet), Lapin, Hibou ou encore Eeyore (Bourriquet) et Kanga et son petit Roo, tous habitants de la Forêt de Cent Acres. Chacun de ces personnages incarne à sa manière les différentes facettes de l'univers enfantin : ses peurs (Piglet), son activité primesautière et débordante (Lapin et Roo), ses entreprises hasardeuses (Winnie), ses tentatives de rationalité (Hibou), jusqu'à sa distraction mélancolique (Eeyore).
Mais faut-il chercher autre chose que la délicieuse fantaisie et l'inventivité capricieuse de l'enfance dans les histoires de A.A. Milne ? Je n'en suis pas sûre si l'on veut conserver intacte leur saveur acidulée. Les illustrations d'Ernest H. Sheperd sont formidables de simplicité.
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