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Critique de BVIALLET


Mingarelli est un auteur spécialisé dans le non-dit, l'allusif volontaire. Il nous raconte des histoires sans aucun contexte, laissant son lecteur imaginer où, quand, comment et pourquoi se passe le récit qu'il nous présente. Ce procédé littéraire peut donner un résultat attachant et poétique comme dans « Quatre soldats » ou une impression de platitude, de tristesse et d'ennui comme dans « le voyage d'Eladio » ou celui-ci.
A l'image des quatre soldats russes perdus dans la steppe ou du pauvre Eladio égaré dans une improbable révolution, le héros Absalon est également un simple d'esprit une sorte de demeuré qui ne rêve que d'une chose : prendre le bus pour partir très loin, à Port Elizabeth, pour y faire quoi, l'auteur ne daigne même pas nous le dire. A part cela, Absalon fait les courses pour un fou qui creuse un trou dans une rivière à sec, s'intéresse à la femme du pasteur et mène une vie totalement insignifiante entre son père mutique, son ami pompiste dépressif et Rosanna, une serveuse de bar qui se fait peloter par les clients et avec qui il ne fait rien.
De plus, le lecteur est placé à l'intérieur même de l'esprit d'Absalon et doit en subir les redîtes, les obsessions et les fixations, ce qui est vite lassant. Dans ces conditions ( pas de contexte, pas de véritable histoire), il est bien difficile de s'attacher aux personnages et il faut faire preuve de beaucoup d'imagination et de bonne volonté pour arriver soulagé à la fin du bouquin.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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