Ce roman se passe au tout début de l'existence de l' Armée Rouge. C'est l'hiver ,la compagnie doit attendre le printemps pour combattre. Alors, elle attend, dans la forêt.
Quatre soldats se rapprochent dans cette drôle de pause,pour survivre.
Ce livre est celui du lien qui va se créer et les unir à tout jamais. Ce livre est la narration de leur quotidien constitué du partage du peu dont ils disposent matériellement, mais de la totalité de ce qu'ils sont.
Paradoxalement, ce temps, malgré la faim,les privations,le froid,est un moment de grâce car de lui émergera une amitié profonde. de celles qu'on noue lorsqu'on est enfants avec la peur d'être séparés ,mais aussi
La promesse de rester toujours amis.
D'ailleurs, ces quatres soldats ,rejoints par un tout jeune homme ,ne me sont jamais apparus comme des hommes et bien moins encore des guerriers. Je n'ai perçu que douceur, sensibilité, poésie et capacité à s'émerveiller des choses simples de la nature,exactement comme des petits enfants .
Cet hiver est comme une parenthèse qui doit être vécue sans penser au moment où elle prendra fin.
Mais elle prend fin et c'est alors que les enfants disparaissent et que les hommes se manifestent.
Cette attente dans la forêt, quand bien même on sait que le temps de la guerre n'est qu'en suspens, m'a rappelé le très beau roman de J.Gracq "Un balcon en forêt ".