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Critique de cedratier


Une rivière verte et silencieuseHubert Mingarelli (120p)
Quel âge a-t-il, ce bonhomme qui nous parle ? Une douzaine d'années, guère plus ? Il vit quelque part dans une bourgade paumée (en Italie oui ailleurs, mais quelle importance), dans une pauvre maison entre usine, serres et quartier ouvrier, au bord des champs. Il habite seul avec son père, chômeur, qui trouve parfois à tondre une pelouse dans une propriété environnante, mais qui tente de faire face avec dignité. le gamin, introverti et solitaire, rêve beaucoup, se promène seul dans les prés environnants, il ne va visiblement pas à l'école. Père et fils se débrouillent comme ils peuvent face au manque de ressources, avec complicité et affection, se soutenant l'un l'autre. Les rêves du père sont sans doute aussi peu réalistes que ceux de son garçon, faire pousser des graines de rosiers pour les vendre ? Ils avaient déjà dû céder la cuisinière, mais ça n'a réglé qu'un temps les difficultés du quotidien. Ça sent le mélo ? En fait l'essentiel est dans l'ambiance, ce lien père-fils très fort, des mots échangés, un bras sur l'épaule, une atmosphère à la fois poétique et triste ou songeuse, inquiète sans être réellement dramatique. Il se passe si peu de choses, tout est vu avec la pudeur de l'enfance. C'est minimaliste, tant dans l'écriture épurée que dans le scénario, c'est très émouvant, vite lu. Un tout petit roman, qui vaut pourtant le coup.
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