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Critique de ImagoProduction


Belle initiative que cette réédition par les éditions Parenthèses, grâce au concours de la région Sud Provence-Alpes-Côte d'Azur, de l'autobiographie de Charles Mingus « Moins qu'un chien », livre impudique et scandaleux mais d'une lecture indispensable.

En revanche, les jazzophiles et autres musicologues aguerris risquent d'en être pour leurs frais s'ils cherchent dans ces pages les clés de l'oeuvre mingusienne, des révélations sur ses compositions, orchestrations, son jeu de contrebasse, de piano, ou autres. de musique, dans ce livre il est peu question, mais plutôt de racisme, de politique, et de sexe (beaucoup !). Portrait de la condition de l'artiste afro-américain dans les années 50 et 60 (première parution en 1971), ce livre relate de nombreuses anecdotes qui ont pour protagonistes Bird, Miles, Monk et d'autres, et aussi de nombreuses femmes.

Cri de rage contre le racisme, ce livre n'en contient pas moins des hommages à de grands musiciens blancs, Juifs pour la plupart (« Ils pris presque autant de coups de pieds au cul que nous » écrit-il) ainsi qu'un coup de chapeau à la ville de San Francisco connue pour sa tolérance et berceau des mouvements beatniks et hippies. Et ce n'est que justice, et d'une logique implacable si l'un des plus beaux hommages rendus à Mingus, le fut par la musicienne, chanteuse, poétesse et peintre Joni Mitchell, issue de ces mouvements, qui lui dédia un album entier : « Mingus » paru en 1979, peu de temps après la mort du grand Charles, qui avait co-composé quatre titres de l'album.

47 ans après sa première parution « Moins qu'un Chien » reste un livre fort et dérangeant, un témoignage inoubliable d'un monde aujourd'hui lointain.
Lien : https://www.lejazzophone.com..
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