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Critique de belette2911


George W. Bush a une réunion à l'ONU au sujet d'une guerre qu'il veut mener, en Moyen-Orient.
— Dans cette guerre, nous allons tuer 1 million de civils et un chat ! dit George Bush devant les membres de l'ONU rassemblés.

Les membres le regardent, confondus, et demandent :
— Un chat ?… Pourquoi allez-vous tuer un chat, bordel de dieu ?

Cacophonie dans l'assemblée, tout le monde est horrifié par le fait que l'on va tuer un chat.

George Bush donne alors une tape sur l'épaule de son chef des armées et lui dit tout bas :
— Qu'est-ce-que je t'avais dit ?… Personne ne posera la question au sujet du million de civils que nous allons tuer.

Et bien, c'est un peu l'effet que ce roman m'a fait durant ma lecture : on a tué un cheval, puis un homme. de manière assez barbare, violente.

Mais putain, pourquoi a-t-on tué un yearling d'un an ? Un magnifique jeune cheval prometteur, gentil, qui n'avait rien fait de mal à personne ?? Nom de dieu, pourquoi tuer un cheval ?

Un être humain, je peux comprendre les mobiles : vengeance, pour toucher un héritage, jalousie, liquidation d'un amant, d'un rival politique, pour le plaisir de tuer…

Mais un cheval ?? le pire, c'est que la hiérarchie harcèle plus le commandant Servaz pour résoudre la mort horrible du cheval que celle de l'homme.

Bernard Minier est un auteur retors et sadique ! Il mène son histoire comme un pro et nous laisse souvent devant des petites énigmes : un des policiers apprend des choses en menant sa petite enquête, il se fait confirmer la chose par des collègues, mais le salaud se garde bien de nous le dire tout de suite !

Évidemment, le suspense sera à son comble dans les 100 dernières pages, là, on n'ose même plus les lâcher pour aller boire un café, ce serait trop dangereux pour le coeur, d'ailleurs.

Les personnages sont réalistes, le commandant Servaz est spécial, tourmenté, mais pas alcoolo, son équipe est bien typée, et les personnages qui gravitent autour peuvent être extrêmement sympathique ou à chier, mais personne n'est mal imaginé.

Pire, un patient de l'aile A du centre psychiatrique de haute sécurité à même des tendances charismatiques.

Par contre, je mettrai mon scepticisme sur le fait qu'on puisse taper 36 mots de passe différents lorsqu'on tente d'allumer un PC ! Je pense qu'après 3, ça bloque, sinon, ce serait trop facile.

Anybref, glacé est un roman à lire en hiver, pour se mettre encore plus dans l'ambiance, un roman qui se dévore assez vite, malgré ses 750 pages, un roman qui m'a fait fumer les méninges tant j'aurais aimé découvrir le pourquoi du comment, mais pas moyen, je n'ai ouvert les yeux que sur la fin.

glacé possède des ambiances froides et chaleureuses en même temps et son histoire n'est pas commune, elle sort des sentiers battus, elle nous pousse à nous questionner, et, pendant que l'on tourne les pages, les mains tremblantes, on ne voit plus le temps passer, sans pour autant que le roman ait un rythme à la 24h chrono.

Tout est bien dosé dans ce roman glaçant.

Lien : https://thecanniballecteur.w..
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