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Critique de MaggyM



Dans les Pyrénées enneigées, un cadavre de cheval mort pend au-dessus du téléphérique tel une chauve-souris géante. le pharmacien du village est retrouvé pendu à un pont dans la montagne. Tout cela à l'ombre de l'hôpital psychiatrique le plus isolé de France, celui qui garde en son sein les psychopathes les plus dangereux.

C'est dans cette atmosphère angoissante et glacée que le commandant Martin Servaz débute une enquête bien étrange. Et c'est avec ce roman que le lecteur découvre pour la première fois ce commandant de police au passé douloureux, miné par quelques peurs le tenaillant au ventre, père célibataire et flic non-conformiste.

Avec ce premier thriller efficace, Bernard Minier nous emmène sur un terrain hostile, gelé de bout en bout, aux limites de l'âme humaine. L'auteur nous fait entrer dans les recoins obscurs de la psychiatrie en France, n'oubliant pas au passage d'asséner quelques vérités bien senties sur la gestion de la médecine, sur le rôle des médias, sur les multinationales et la mondialisation; tous acteurs, à leur manière, de la décrépitude du monde dans lequel nous vivons. En pleine crise de la Covid au moment d'écrire ces lignes, certains arguments raisonnent douloureusement.
Bernard Minier frappe juste avec ce premier roman, ne nous donnant que l'envie de se plonger dans les autres tomes de la série Servaz.
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