"Mais quelle emmerdeuse !" Voici la réflexion que je me suis faite tout au long de ma lecture ! Béatrice est vraiment impossible à vivre, castratrice, autoritaire, égocentrique et on se demande comment le pauvre Benjamin, son mari, arrive à la supporter sans lui envoyer une bonne paire de baffes pour la faire taire (ne croyez pas que je sois pour que le mari batte sa femme, non, non, mais là, vraiment, elle dépasse les bornes des limites et ce ne serait que bien mérité s'il la remettait à sa place...). Bien sûr, Béatrice est belle, elle est intelligente, elle sait ce qu'elle veut, elle réussit dans son métier d'auteur de livres pour enfants, elle "gère" tout avec talent... justement, elle gère un peu trop, cette femme-là et aurait tendance à prendre la vie de couple pour un combat, et confond l'amour et le partage avec l'autorité et le pouvoir...
Mais il y a Marion, la jolie petite Marion, fille de ce couple improbable, tant aimée de son papa, le soleil de sa vie... Benjamin peut tout supporter pour ne pas la perdre, et s'il n'y avait la petite fille, aurait quitté depuis longtemps cette femme à coté de laquelle il se sent étranger, vide, creux, comme un meuble, tiens, justement comme la table basse qu'ils viennent d'acheter ensemble et qui trône maintenant au milieu du salon, bien en vue des invités qui viendront l'admirer. Car bien sûr, Béatrice joue de cet amour du père pour la petite fille en agitant la menace d'un départ et d'une séparation si Benjamin "ne se reprend pas" (en gros, s'il n'obéit pas à ses ordres) et s'il ne se décide pas enfin à se prendre en main professionnellement et à acheter une officine (on ne dit pas une pharmacie, ça fait commerce, c'est d'un vulgaire !), le chantage classique des couples qui n'ont plus en commun que leur progéniture, qui focalisera donc toutes les haines et tiendra la place centrale dans le partage des biens.
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