AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de BVIALLET


En 1862, à Pervenchères, petit village de l'Orne, Monsieur Roch est un quincaillier bien pensant relativement prospère. Veuf et n'ayant qu'un fils unique, Sébastien, il a de grandes ambitions pour lui. Elève assez médiocre, l'enfant ne s'intéresse guère aux études, il préfère de loin courir la campagne avec ses petits copains campagnards. Mais son père l'inscrit au prestigieux collège Saint François Xavier de Vannes, tenu par les Jésuites. Il espère que son fils lui fera honneur et qu'il pourra s'introduire dans les milieux aristocratiques d'où seront issus la plupart de ses camarades de classe. Malheureusement, rien ne se passe comme prévu. Sébastien est rejeté par toute sa classe à l'exception d'un certain Bolorec, élève silencieux, voire mutique car rejeté lui-même pour sa laideur. Un brillant jésuite, le père de Kern finit par s'intéresser au cas « Sébastien Roch ». Va-t-il lui venir en aide ou aggraver son sort ?
Ecrit en 1889, ce roman psychologique et social reste étonnamment d'actualité par les thèmes qu'il aborde : la discrimination sociale, l'ambiance délétère des internats de garçons, la pédophilie (et l'homosexualité, mais de façon plus diffuse) sans oublier le pacifisme et une certaine forme d'anarchie. Octave Mirbeau, auteur un peu oublié de nos jours, mériterait de sortir au plus vite de son purgatoire tant son oeuvre, écrite de façon magistrale, dans un français impeccable, limpide, et agréablement lisible, est celle d'un précurseur et d'un visionnaire. Une histoire touchante et lamentable qui s'achève en drame. Un jeune héros dont la démarche est finement analysée du point de vue psychologique côtoie des personnages secondaires tout aussi intéressants même s'ils sont nettement moins positifs. Un ensemble proche du petit chef d'oeuvre, dans la veine d'un Maupassant ou d'un Dickens...
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
Commenter  J’apprécie          90



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}