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Critique de nekomusume


Je n'avais jamais lu ce roman pourtant si connu, j'avais bien vu le film, une fois, mais je n'en garde que très peu de souvenirs. Alors la réédition avec une nouvelle traduction a été pour moi une bonne occasion de me plonger dans cette histoire. Et quand je l'aurai achevé, je revisionnerai le film car je pense que j'ai raté beaucoup de choses dans celui-ci.
Il faut avouer que ce premier tome est déjà un pavé (700 pages) mais il se lit sans peine tant l'écriture est agréable. Scarlett est une jeune fille égoïste, vaniteuse, gâtée et assez peu intelligente. Ne l'intéresse que le nombre de ses soupirants et la robe qu'elle portera à son prochain bal. alors autant dire que les rumeurs d'une possible guerre la mettent en rage car alors on ne s'occupe plus d'elle. Au cours de cette première partie, on assiste à effondrement d'un mode de vie, d'une cause et des richesses du Sud. C'est l'affrontement entre les idéaux romantiques des partisans de la confédération et les dures réalités de la guerre, Scarlett évoluera en une femme dure, autant à cause de la guerre que de l'amour non partagée qu'elle éprouve pour Ashley et des décisions irréfléchies qu'elle prendra face à son rejet. Rett Butler apparaît comme l'oiseau de mauvais augure, prédisant la défaite, agissant non par idéal patriotique mais par appât du gain, immoral mais néanmoins fiable, lui aussi évoluera d'une façon inattendue.
Alors que ces deux protagonistes sont devenus un couple d'amant mythique, dans cette première partie, il n'est guère question d'amour. La guerre vue par les yeux de Scarlett, une vision sans concession, égocentrée, révèle nombre des dures réalités des femmes à l'arrière, des traditions absurdes qu'il convient de préserver malgré le canon qui gronde au loin et de comment notre héroïne va s'en émanciper.
Le sort des esclaves n'est pas vraiment non plus le sujet du roman, ceux-ci existent, sont présentés comme content de leur sort et même avec un sens de la hiérarchie et du maintien de l'ordre établi presque plus développé que celui de leurs maîtres. Enfin en ce qui concerne les "nègres" de maison, car ceux des champs n'ont pas voix à la parole et sont seulement évoqués. Une vision très certainement caricaturale et recelant un fond de racisme latent malheureusement mais aussi la vision d'un monde, d'une époque heureusement révolue, pleine d'enseignement.
J'en retiendrai la vision sans concession de la guerre de Sécession et l'évolution intéressante des personnages. Je n'ai plus qu'à attaquer le 2ème tome.

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