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Autant en emporte le vent (Gallm... tome 1 sur 2

Margaret Mitchell (Autre)Josette Chicheportiche (Traducteur)
EAN : 9782351787106
720 pages
Gallmeister (11/06/2020)
4.44/5   148 notes
Résumé :
1861, Géorgie. A tout juste seize ans, Scarlett O'Hara a devant elle l'avenir radieux d'une riche héritière de Tara, une importante plantation de coton. Mais la guerre civile est sur le point de plonger dans le chaos le pays tout entier, et Scarlett a le coeur brisé : Ashley Wilkes vient d'en épouser une autre. Pour fuir son chagrin, elle va s'installer à Atlanta, impatiente de goûter à l'énergie d'une grande ville.
Là, un certain Rhett Butler, à la réputatio... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (32) Voir plus Ajouter une critique
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J'ai mis un temps infini à venir à bout du premier tome des aventures de Scarlett O'Hara. Je ne pensais pas qu'Autant en emporte le vent allait m'accompagner aussi longtemps mais ce roman est si dense qu'il m'a fallu le poser de temps à autre pour lire d'autres choses. Ce roman fleuve a séduit des générations de lecteurs tout autant qu'il a suscité de vives polémiques sur la portée raciste de son contenu. Ce sont ces polémiques qui m'ont donné envie de le découvrir à mon tour. Face aux attaques dont Margaret Mitchell et la réédition de ce roman ont fait l'objet ces derniers temps sur les réseaux sociaux il me fallait le lire pour me faire ma propre idée. Certes celle-ci n'est encore que partielle puisqu'il me reste le tome 2 à lire mais j'y vois déjà plus clair dans toute cette histoire et surtout, j'ai enfin un avis sur la question.
Je ne vais pas vous faire un résumé de l'intrigue, tout le monde la connait ou presque, alors je vais passer directement à mon ressenti. Si je devais évaluer Autant en emporte le vent comme un livre dont je n'ai jamais entendu parler auparavant, je dirais que c'est assurément un grand roman dans le sens du roman fleuve, qui vous fait évoluer dans une atmosphère dont il est difficile de s'extraire. Tout y est minutieusement décrit, rendant cette histoire et les personnages extrêmement visuels. C'est un roman que l'on imagine écrit à une époque où les divertissements étaient rares et où un tel pavé pouvait se lire des soirées entières au coin du feu. En cela, il appartient au passé, sa forme et sa construction ne cadrant pas avec les standards actuels. J'ai beaucoup aimé ce charme désuet même si j'ai souvent regretté des descriptions interminables et des longueurs qui me poussaient à refermer ce livre pour vaquer à d'autres occupations. Mais j'y revenais à chaque fois, fascinée par le personnage de Scarlett, plus complexe qu'il n'y parait pendant les premières centaines de pages de ce livre. Evidemment, la jeune O'Hara est détestable de suffisance, d'égoïsme, de froideur mais c'est aussi une femme avec un tempérament de feu, une guerrière. Par opposition, Melanie, la femme de son Ashley tant convoité fait pâle figure alors même qu'elle possède les mêmes forces mais sous des abords bien plus aimables. La méchanceté apporte du relief au personnage, on n'aime pas vraiment les gentils en littérature… Et c'est tout aussi vrai pour les personnages masculins puisque Rhett Butler paraît éminemment plus charismatique sous ses abords de dragueur impénitent doublé d'un salaud que le brave et fiable Ashley.

Maintenant si j'en viens au fond du problème, à savoir l'idéologie nauséabonde qui se dégage de ce roman pour certains, je suis au regret de ne pas partager leur point de vue sur la question. Entendons-nous bien, je ne suis pas du tout en train de dire que ce roman n'est pas choquant par bien des aspects et que la manière de traiter le sort des esclaves correspond à une réalité, il suffit de confronter ce roman à d'autres comme Beloved de Toni Morrison pour voir immédiatement que l'on est ici dans le fantasme le plus pur. Mais c'est bien cela que nous propose ce roman : le fantasme d'une vie de Sudiste entouré de ses esclaves dans une plantation de coton. Que nous dit Margaret Mitchell dans ce roman ? Rien d'autre que ce que pensaient les Sudistes au moment de la guerre de Sécession, à savoir que les nègres n'étaient que des petits animaux sans défense, incapables de survivre sans leur maître blanc qui leur apporte sécurité et nourriture. Est-ce abjecte comme pensée ? Evidemment ! Mais cela correspond à ce que pensaient les personnes qui ont inspiré les personnages de Margaret Mitchell. Il est normal qu'elle leur prête ce genre de pensée, normal qu'elle évoque des nègres heureux de travailler pour leur maître, non parce qu'ils étaient réellement heureux mais parce que c'est qu'aimaient à penser leurs maîtres. On n'imaginerait pas un roman consacré à une famille nazie en pleine guerre, s'appesantir sur le sort des juifs. Si Autant en emporte le vent est un roman sur fond historique, il n'est pas L Histoire. Il ne vise aucune impartialité, aucune réalité mais croque une société dans sa manière de vivre et de penser. Aurait-il fallu faire précéder cette réédition d'une note explicative, d'un contexte ? Peut-être mais là encore je n'en suis pas certaine. On peut aussi faire confiance au lecteur et à sa capacité de discernement. Qui aujourd'hui sain d'esprit pourrait remettre en cause les abominations de l'esclavage ? (J'ai bien dit sain d'esprit…)

Alors, Margaret Mitchell était-elle raciste ? Peut-être, je ne sais pas, je n'ai jamais étudié sa biographie en détail ni n'ai jamais eu l'occasion de lui poser la question mais je n'en suis pas certaine si je me fie à ce que je viens de lire. Elle s'est très certainement appuyée sur l'histoire de ses ancêtres sudistes pour élaborer ce roman et donner énormément de matière à ses personnages. Mais à plusieurs reprises j'ai eu le sentiment qu'en filigrane elle montrait qu'elle n'y croyait pas ou plus. Peut-être l'ai-je mal lue mais j'en retiens que très régulièrement les Sudistes sont présentés des fous qui ne se rendent pas compte qu'ils sont vaincus d'avance. Rhett n'a de cesse d'ouvrir les yeux de Scarlett sur ce qu'il va advenir. Cette vie dorée est terminée, les Sudistes en ont fini de manger leur pain blanc et de vivre du travail de leurs esclaves. Je n'ai pas perçu comme d'autres de regrets de la part de l'auteure pour cette période révolue, si regrets il y a, ce sont ceux exprimés par Scarlett ou par ses soeurs. Je n'ai pas eu le sentiment de lire que "c'était mieux avant". Mais encore une fois, je suis bien incapable de dire ce que l'auteure avait comme réelles intentions et je n'ai pas envie de la condamner à l'aveugle pour un roman écrit il y a près d'un siècle.

La question reste donc posée : doit-on moraliser la fiction ? Lui donner le sens que l'on souhaite ? Faut-il regarder une oeuvre du passé ou traitant du passé avec notre regard d'aujourd'hui ? Je pense que oui, car cela nous rassure sur le fait que nous évoluons dans le bon sens sur ces questions. Oui, pour continuer à tracer notre chemin avec humanité et discernement mais certainement pas pour modifier ce qui nous gêne dans le passé. Appuyons-nous sur ce qui choque aujourd'hui nos consciences, c'est une démarche qui me semble bien plus salutaire.

Je vais bientôt attaquer le tome 2, mais en audio cette fois car j'ai pu écouter un long extrait et la voix de Caroline Maillard m'a conquise en apportant un souffle romanesque supplémentaire à ce roman.
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Géorgie, 1861.
Au domaine de Tara, nous suivons la famille O'Hara dont Scarlett est l'aînée des filles. La famille dispose d'esclaves travaillant au champs de coton, comme de nombreuses familles riches des états du sud.
Alors que la guerre civile éclate, l'homme qu'elle aime en épouse une autre. Scarlett va alors se marier à son tour, mais se retrouve veuve au bout de quelques semaines. Femme endeuillée et enceinte a seulement 17 ans, elle va alors s'installer en ville, à Atlanta.
La guerre fait rage. de plus en plus d'hommes sont appelés au combat afin d'empêcher l'avancée des yankees.
Durant ce temps, à Atlanta, elle retrouve Mélanie, celle qui a épousé son amour secret.
Là-bas, elle rencontre un homme mystérieux : Rhett Buttler. C'est un homme d'affaires qui sait tirer partie des conséquences la guerre pour s'enrichir. C'est un homme insolent, moqueur et arrogant. Scarlett le déteste, pourtant elle va être de plus en plus attirée par lui.

***

"Autant en emporte le vent" est un ouvrage que l'on ne présente plus. Margaret Mitchell a publié son oeuvre pour la première fois en 1936 et a obtenu le Prix Pulitzer en 1937. le roman a été traduit dans le monde entier et adapté au cinéma. Il fait partie des oeuvres majeures de la littérature américaine, essentiellement par le contexte historique de la guerre de sécession intégrant une romance entre une jeune héritière et un homme d'affaires sans état d'âme.

Au coeur du conflit entre Nord et Sud, il s'agit d'une lecture entraînant le lecteur dans l'histoire des Etats-Unis. On découvre les idées nordistes en opposition à celles des sudistes, on fréquente les esclaves des plantations, puis l'histoire des familles et des domaines. Et au milieu de tout cela, une romance se crée et on s'embarque alors dans la vie tumultueuse d'une jeune femme fougueuse et pleine de vie.

Une lecture longue et passionnante. Il faut prendre son temps, savourer chaque chapitre. L'écriture est riche. Les détails foisonnent. Les personnages sont travaillés. Tout au long de l'ouvrage, l'auteur intègre des éléments historiques sur l'origine et l'installation des colons. J'avais déjà lu ce livre il y a très longtemps mais je ne crois pas l'avoir autant apprécié qu'aujourd'hui. J'ai bien l'intention de poursuivre avec le deuxième volumes cet hiver.

Je ne saurais que vous conseiller cette lecture !
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J'ai toujours été curieuse en matière de livres, surtout quand il s'agit de classiques que je n'ai pas encore lu… mais parfois ma curiosité est quelque peu freinée par certaines choses… deux gros pavés de 720 pages chacun par exemple… ou aussi une romance… ou encore des polémiques actuelles interminables sur un roman écrit il y a près d'un siècle, sur un sujet historique d'il y a près de 250 ans… Et puis, vu que la curiosité littéraire est un excellent défaut auquel je succombe toujours malgré les quelques réticences, je me suis finalement lancée dans la lecture (audio) d' « Autant en emporte le vent ».

Inutile d'en refaire le résumé : tout le monde a au moins une fois entendu parler de Scarlett O'Hara, notamment par l'entremise de la célèbre adaptation cinématographique.

Première surprise en ce qui me concerne : mon dieu, que les personnages sont peu attachants ! Aucun ne suscite la sympathie, ni l'empathie… Mélanie Hamilton est mièvre de bonté et d'optimisme à tel point qu'elle en est niaise ; Ashley Wilkes est précieux et vit dans un monde « imaginaire » hors du temps ; Rhett Bulter est sans scrupule, fourbe et cynique… Et Scarlett, eh bien… je ne m'attendais pas à découvrir une héroïne aussi paradoxale : elle est bouffie d'égoïsme, de suffisance, impatiente, futile et, disons-le, idiote… mais en même temps, elle a une force de caractère qui lui permet de faire face à l'adversité, portant à bout de bras sa famille dont la grandeur a été détruite. Mais impossible d'éprouver la moindre empathie pour elle. Disons-le tout net : j'ai eu plus d'une fois envie de la gifler tellement elle m'a énervée d'un bout à l'autre de ce premier tome… Tous vivent dans le souvenir d'un monde qui n'exister

Mais, me direz-vous donc, pourquoi avoir tout de même poursuivi la lecture ?

D'une part, parce que c'est réellement bien écrit et, d'autre part (et surtout), parce que ce roman est une véritable fresque historique avec pour toile de fond la guerre de Sécession : il y a un réel intérêt à aborder cette époque au travers du roman, grâce aux détails donnés et aux faits historiques évoqués avec précision. de même, le roman permet d'aborder un sujet qui justement fait polémique (et pas seulement aujourd'hui) : l'esclavage et la condition des Noirs à cette époque. Alors oui, racisme il y a dans les propos et les actes des personnages… mais il faut garder à l'esprit que l'intrigue de ce roman se situe du « mauvais côté de la barrière » : on est du côté des « méchants », des Confédérés, des Sudistes, de ceux pour qui l'esclavage est une évidence. C'est dérangeant… Mais il s'agit d'un instantané d'une autre époque qui mérite d'être évoquée puisque les faits se sont réellement passés… C'est tout aussi dérangeant que des romans évoquant le nazisme (ceux et celles qui ont lu « La mort est mon métier », par exemple, comprendront ce que je veux dire…). Et cela ne veut pas dire que l'auteure adhérait à la vision des Sudistes du 19e siècle qu'elle évoque… mais que, lorsqu'on peint une fresque historique, on y met aussi les événements et les faits les plus dérangeants. On pourrait d'ailleurs aussi beaucoup discuter sur la vision de la femme, au sein de la haute bourgeoisie et l'aristocratie de l'époque : une femme futile, jouant de ses charmes pour se trouver un mari, une femme qui se doit seulement d'être une potiche idiote…

Au delà de la romance, à laquelle on finit par prendre goût, même si on a envie de secouer les personnages, ce roman évoque le point de rupture d'un monde qui disparaît (la chute de l'aristocratie sudiste, de ses grands « principes » d'un autre âge et la fin de l'esclavage) et un nouveau qui émerge, avec toutes difficultés d'adaptation engendrées et les nouvelles réalités qui apparaissent.

En tout cas, c'est à ce stade que j'en suis, en ayant fini le premier tome et en entamant le second.
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Aimant Autant en emporte le vent (le livre et le film), j'étais curieuse de découvrir la nouvelle traduction et je ne regrette pas de m'être replongée dans cette histoire d'un monde sudiste, arrogant et pétri de règles de bienséance, qui s'écroule. Certes, pour l'histoire de l'esclavagisme, il faut lire autre chose, le point de vue est du côté des propriétaires terriens de Géorgie (l'autrice a quelques phrases dont elle aurait pu se passer) et du côté des femmes avec une héroïne "belle du comté", touchante dans son besoin d'être reine du bal, son désir d'être douce fille bien élevée et son tempérament de feu qui la consume autant qu'il lui donne force.
Les 700 pages du premier tome montre une Scarlett adolescente à la vie facile mais différente dans cette société très codifiée, plongée dans une guerre qu'elle ne comprend pas, et magnifie l'attachement à la terre.
Quelle que soit la version, j'aime ce romanesque flamboyant, le 2e tome ne devrait pas changer ça.
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J'ai été littéralement aspirée par l'écriture de Margaret Mitchell, "remastorisée" par la traductrice Josette Chicheportiche, avec le soutien de l'éditeur Gallmeister.

J'avais lu l'édition Gallimard en 1938, pendant mon adolescence, mais j'étais sans doute trop jeune. J'ai redécouvert ce texte, traversée par les images de la proposition cinématographique de Victor Fleming (1950) que tout le monde connaît. le texte apporte un incroyable éclairage sur le film, avec de multiples descriptions, de l'époque et de ses moeurs, sur l'histoire de la famille O'Hara, sur l'amour de la terre et ses racines, sur la personnalité complexe de Scarlett. J'ai beaucoup apprécié le contexte de la guerre de Sécession, retracé à travers les événements clés qui ont participé à la mort de tout un monde sudiste qui se croyait invincible.

C'est un grand moment de plaisir, et j'ai hâte de commencer le deuxième tome.
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Citations et extraits (35) Voir plus Ajouter une citation
- Le problème avec nous autres, les Sudistes, continua Rhett Butler, c'est que nous ne voyageons pas assez ou que nous ne mettons pas assez nos voyages à profit. Bien entendu, messieurs, vous avez tous beaucoup voyagé. Mais qu'avez-vous vu ? L'Europe et New York et Philadelphie et, évidemment, les dames sont allées à Saratoga. (Il s'inclina légèrement en direction du groupe sous la tonnelle.) Vous avez vu les hôtels et les musées et les salles de bal et les maisons de jeu. Et vous êtes revenus chez vous, persuadés que rien ne valait le Sud. Quand à moi, je suis né à Charleston, mais j'ai passé ces dernières années dans le Nord. (Un large sourire découvrit ses dents blanches, comme s'il se rendait compte que tous les personnes ici présentes savaient pourquoi il ne vivait plus à Charleston, et qu'il s'en moquait complètement.) J'ai vu beaucoup de choses que vous tous n'avez pas vues. Les milliers d'immigrants qui seraient heureux de se battre pour les Yankees contre de la nourriture et quelques dollars, les usines, les fonderies, les chantiers navals, les mines de fer et de charbon - tout ce que nous n'avons pas. Voyons, tout ce que nous avons, c'est du coton et des esclaves et de l'arrogance. Ils nous écraseraient en un mois.
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Assise avec Stuart et Brent Tarleton à l'ombre fraîche de la véranda de Tara, la plantation de son père, en ce radieux après-midi d'avril 1861, elle formait un joli tableau. Sa nouvelle robe verte en mousseline fleurie déployait ses onze mètres d'étoffe bouffante par-dessus les arceaux de sa crinoline, et s'harmonisait exactement avec les mules de marocain vert à talons plats que son père lui avait récemment rapportées d'Atlanta. La robe rehaussait à la perfection sa taille de quarante-trois centimètres, la plus fine de trois comtés, et le corsage très ajusté montrait une poitrine déjà bien formée pour ses seize ans. Mais malgré la simplicité avec laquelle la robe s'étalait, l'allure sage que lui donnaient ses cheveux habilement retenus en chignon dans une résille et l'immobilité de ses petites mains blanches croisées sur ses genoux, sa véritable nature était pauvrement dissimulée. Les yeux verts dans le visage d'une douceur appliquée étaient tempétueux, volontaires, débordants de vie, clairement à l'opposé de son attitude convenable. Ses manières avaient été imposées par les douces remontrances de sa mère et la discipline plus stricte de sa mammy; ses yeux étaient à elle.

(p. 15 - p. 16).
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La guerre omniprésente en toile de fond offrait un agréable caractère informel aux relations sociales, un caractère informel que les anciens voyaient d'un mauvais œil. Les mères trouvaient étrange que des hommes rendissent visite à leurs filles, des hommes qui se présentaient sans lettre d'introduction et dont les antécédents étaient inconnus. Horrifiées, elles découvraient leurs filles main dans la main avec ces hommes. Mme Merriwether, qui n'avait jamais embrassé son mari avant la cérémonie du mariage, put à peine en croire ses yeux quand elle surprit Maybelle embrassant le petit Zouave, René Picard, et sa consternation fut encore plus grande lorsque Maybelle déclara qu'elle ne se sentait point honteuse.
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J’en ai assez de toujours me forcer et de ne jamais faire ce que je veux. J’en ai assez de faire comme si je ne mangeais pas plus qu’un oiseau, et de marcher quand je veux courir et de dire que j’ai la tête qui tourne après une valse alors que je pourrais danser pendant deux jours et n’être jamais fatiguée. J’en ai assez de dire, « Comme vous êtes merveilleux » à des hommes qui n’ont pas le quart du bon sens que j’ai, et j’en ai assez de prétendre que je ne sais rien, afin que des hommes puissent m’entretenir de choses tout en se sentant importants...
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La petite ville n'existait plus et la physionomie de la cité en pleine expansion était animée par une énergie et un affairement continuels. Devant le spectacle d'une telle diligence, Scarlett, qui venait de quitter les distractions de la campagne et le calme, en eut presque le souffle coupé, mais cela lui plaisait. Il régnait ici une atmosphère excitante qui la transportait. C'était comme si elle sentait que le coeur de la ville, aux palpitations rapides et régulières, battait en rythme avec le sien.

(p. 207, chapitre 8).
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