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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans le Japon shintoïste et bouddhiste de l'ère Meiji être chrétien est une honte. Aussi Tose Nagano fille de samouraïs et sectaire endurcie chasse-t-elle sa belle-fille pour la simple raison qu'elle est chrétienne.

Certaines personnes semblent habitées par la grâce, leur sérénité nous donne envie de trouver le chemin menant à ce détachement des contingences de l'existence, issu de la croyance en Dieu, d'une foi éclairante. Miaura Ayako en s'inspirant de la véritable histoire de Nagano Masao, un homme vénéré malgré sa religion chrétienne par la population d'Asahikawa, une ville de l'île d'Hokkaïdo, ne dit pas autre chose : croyez au Christ et votre chemin de vie s'éclairera.... Même si j'ai tendance à être d'accord avec elle, non seulement parce que j'ai été élevée dans la religion catholique, mais aussi pour avoir croisé des gens profondément croyants dont la vie était inspirante, je serais toutefois plus réservée.

Tout d'abord parce que la religion chrétienne n'est pas la seule à avoir cet effet bénéfique. Ensuite parce que Miaura Ayako montre tous les chrétiens comme des exemples à suivre, alors que chacun sait que nombre d'entre eux ne vivent pas dans l'amour de leur prochain, de loin s'en faut. Mis à part ces détails non négligeables Au col du mont Shiokari en faisant réfléchir sur le bien, le mal, la mort, Dieu, est sans aucun doute une oeuvre importante à découvrir. Merci au Bison d'avoir été pour moi le guide qui m'a menée à cette lecture.
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C'est le coeur rempli de douceur que je ferme ce livre. D'une sensibilité toute japonaise, il relate de manière romancée la vie de Nagano Masao, converti au christianisme après quelques années d'intenses réflexions sur lui-même et sa façon d'aborder le monde.

Le Japon, à l'époque de cet homme charismatique et plein de lumière, sort d'un isolement de plus de deux cents ans, et les samouraïs apprennent à faire partie du passé. le bouddhisme est très répandu et accepte mal le christianisme et l'européanisation. D'autre part, l'île d'Hokkaidô, autrefois désertique, est en passe de devenir industrialisée. Nous sommes dans la 2e moitié du 19e siècle.
Ces changements dans la société trouvent leur reflet dans le coeur du jeune fils du samouraï trop tôt disparu. Lentement, il tourne son regard en lui-même, mais en même temps, il est profondément interpellé par la souffrance de la soeur de son meilleur ami. Handicapée et atteinte de tuberculose, elle irradie néanmoins d'une joie intérieure.

L'introspection, le questionnement continuel sur le péché, sur l'accomplissement de la condition humaine, sur l'acceptation de ses faiblesses tout en voulant les dépasser, tout ceci crée une atmosphère emplie de bienveillance et de bonté. Malgré tout, cela m'a quelquefois (souvent ?) agacée, en raison du caractère « donneur de leçon » tel que je l'ai vécu dans mon enfance, pendant les cours de religion.

N'empêche, à côté de romans où les tortures, viols et autres joyeusetés abondent complaisamment, ce livre agit comme un baume. Et rien que pour ça, j'en suis reconnaissante.
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Publié au Japon en 1968, ce roman s'inspire pour une part de la vie de l'auteure, écrivaine convertie à l'âge de 30 ans au christianisme (protestant), immobilisée des années par une tuberculose osseuse comme son personnage, Fujiko.

L'histoire d'amour de Fujiko et de Nagano Nobuo est belle et émouvante, car elle repose sur la grandeur d'âme du jeune samouraï, Nobuo, élevé dans la haine des chrétiens (les « yuso », terme méprisant qui les désigne) mais aussi dans la noblesse d'esprit d'un vrai samouraï : respect du père et des ancêtres, des hommes de tous rangs. A cause de l'étroitesse de vue de sa grand-mère, il est séparé tout petit de sa mère, une chrétienne. Son parcours l'amène à quitter Tokyo pur vivre dans l'île Hokkaido où demeure Fujiko. Cette jeune fille, handicapée puis malade de tuberculose osseuse, est un modèle de douceur et de paix.

On s'attache aux personnages, très vivants, animés de nobles sentiments même le plus discutable d'entre eux, le voleur Mihori Minekichi, qui accédera à la noblesse de coeur lui aussi.

C'est un joli roman, plein de beaux sentiments, de personnages attachants, émouvants. Pourquoi ai-je eu comme une sorte d'agacement dans la dernière partie ? Peut-être parce que se sent un peu trop le désir de l'auteure de faire accepter ses idées religieuses, de convaincre, en rédigeant une histoire édifiante. Il me semble que trop, c'est beaucoup, et qu'il aurait fallu être un peu moins soucieuse de convaincre pour convertir. C'est exactement ce qu'on reproche aux chrétiens européens au Japon (et aux Japonais convertis) : leur souci perpétuel d'évangélisation.

L'histoire se déroule entre 1879 et 1938 (contexte de guerres sino puis russo-japonaises) et tout ce qui concerne la société japonaise sur cette période m'a beaucoup intéressée. En revanche, je crois que j'ai fini par me lasser du sujet religieux. Voir que tous les chrétiens du livre ont une haute moralité et une capacité de compassion exemplaire m'a un peu fatiguée. Aucun mot sur la compassion dans le bouddhisme, sur l'exigence du shintoïsme, sur les vertus enseignées par le confucianisme, très vivant au Japon..
Et, à dire vrai, la fin m'a semblé totalement artificielle et peu crédible. On ne réécrit pas l'Évangile même (surtout?) si a de fortes convictions.
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Merci à rabanne , Bookycooky, enjie77, le_Bison qui, par leurs critiques, m'ont donné envie de lire ce bijou. Roman tiré d'une histoire vraie. Celle de Nagano, japonais courageux et au coeur pur. L'histoire débute quand il est un enfant élevé par sa grand-mère. Son père lui rend visite. On lui a dit que sa mère est morte, jusqu'à ce qu'il fasse la connaissance d'une petite fille qui appelle son père papa. Christianisme et bouddhisme décideront, quelque part, de sa vie. Une belle amitié durable. Un grand amour. Un acte héroïque. Un personnage attachant. Une prose de qualité. Tout pour faire un bon roman, quoi !
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Dans au col du mont Shiokari, Miura Ayako met en scène Nagano Masao. Enfant éduqué par les valeurs samouraï, il est très vite confronté à une nouvelle religion : le christianisme. Dans le Japon de l'ère Meiji désormais ouvert aux étrangers, Nagano va chercher sa voie intellectuelle et spirituelle. Un grand cheminement psychologique.

Ce livre est très philosophique et spirituel. A travers les interrogations de Nagano, on se questionne sur la vie, la mort, le christianisme et bien d'autres sujets. C'est particulièrement intéressant d'avoir ces réflexions qui nous invitent à regarder le monde et agir différemment. Toutefois, à des moments ça m'a semblé un peu long. Vous ne trouverez pas d'action dans ce livre et le personnage principale, en vertu des principes de la religion chrétienne apparait comme un saint. L'évolution spirituelle du personnage se fait tout en douceur et il n'est pas confronté à des choix si difficiles.

Une lecture enrichissante mais ne vous attendez pas à de l'action. Je recommande à ceux qui cherchent la foi chrétienne.
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Quel joli livre!
Que de douceur, de sagesse, de savoir vivre dans ce roman !
Le Japon du debut du XXe siecle avec ses regles, ses coutumes, son respect de l autre et surtout des anciens.
Ce fut doux a lire et interessant sur les regles du savoir-vivre appliquees au quotidien.

J y ai ressenti le meme plaisir qu avec "le meurtre du commandeur" de MURAKAMI ( le fantastique en moins).
Je recommande donc a ceux qui aiment la culture japonaise .
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Au col du Mont Shiokari est un succès mondial mais qui jusqu'alors n'avait pas été traduit en français. Erreur réparée par Marie-Renée Noir et par les éditions Philippe Picquier qui ont publié cette oeuvre magnifique...

Lire la suite : http://www.vaovan.fr/post/2007/07/30/MIURA-Ayako-Au-col-du-Mont-Shiakori
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