Marcher, prendre le train, jouer avec un enfant, voilà le zen. Il n'y a rien dans le monde qui ne soit zen. Rien qui ne soit Koan. C'est la pensée fondamentale de Dôgen, la vérité en tout chose.
"-Ce que je n'ai pas réussi à mener à bien hier, j'ai pu le faire aujourd'hui. Et c'est peut-être ça la joie...
[...]L'homme est capable en toute circonstance de découvrir la joie. La vie est une accumulation de petites joies. Plutôt que de la joie, il conviendrait peut-être mieux de parler de reconnaissance. Par comparaison, aimer l'autre sexe ou gagner à la loterie sont des joies infiniment plus aléatoires. Plus la joie est forte, plus elle est de courte durée et il est impossible de miser dessus."
Un rêve, ce n'est pas seulement vouloir devenir cosmonaute ou souhaiter faire tourner les tables, qu'est-ce que tu crois, c'est quelque chose qui n'est pas forcément éloigné de la réalité. Un rêve, c'est comme une extension de la réalité. C'est se demander si demain on réussira ce qu'on a manqué aujourd'hui ! Rêver, c'est espérer que l'homme s'améliore petit à petit !
Le jour où mon fils m’a déclaré : « Je veux devenir moine zen ! », je suis tombé des nues.
C’était un dimanche matin du début du printemps, alors que je me rendais comme à l’accoutumée à une séance de zazen, où j’avais pris l’habitude de l’emmener. Il venait à peine d’entreprendre sa troisième année de l’école primaire.
L’homme est capable en toute circonstance de découvrir la joie. La vie est une accumulation de petites joies. Plutôt que de la joie, il conviendrait peut-être mieux de parler de reconnaissance. Par comparaison, aimer l’autre sexe ou gagner à la loterie sont des joies infiniment plus aléatoires. Plus la joie est forte, plus elle est de courte durée. Toutes les joies d’ailleurs sont de courte durée et il est impossible de miser dessus. Tôt ou tard, mon fils comprendra à son tour.
Quand il deviendra capable de comprendre la joie qu’on éprouve à réussir aujourd’hui ce qu’on avait raté hier, il sera un moine à part entière.
Vivre seul à Manhattan revient à faire l'expérience d'une solitude effrayante. Si on devait mesurer le degré de cette solitude avec un thermomètre, disons qu'à Tôkyô, avec un minimum de deux ou trois degrés et à condition d'être habillé confortablement, ce serait supportable, mais à Manhattan, on reste largement au-dessous de zéro, il m'est arrivé, pour avoir l'impression d'être en vie, de passer les mains dans mes manches pour sentir la chaleur de mes épaules. La structure de la ville elle-même renforce la solitude : quand on est avec quelqu'un, on a toujours l'impression qu'un courant d'air s'infiltre entre vous eux ; quand on 'est quittés, les murs de béton gris viennent se resserrer autour de vous. Je déambulais dan les rues comme si j'avais cherché à me protéger, et si on pouvait croire à un rendez-vous galant quand on m'apercevait en compagnie d'une fille, en réalité, c'était plutôt que je rêvai de chaleur humaine.
Suffisait-il de dire "Père, merci pour tout", "Mère, merci pour tout" pour que le passé soit effacé d'un trait ? C'était quoi alors au juste les parents et les enfants ? Mais oui enfin, c'était quoi ? Les liens qui unissent les parents et les enfants n'étaient-ils qu'une illusion ? S'agissait-il d'une idée toute faite , forgée par l'habitude ? Les gens se contentaient-ils donc de tenir le rôle qui de parent , qui d'enfant ?
“Après tout, un chemin, ça se trace au fur et à mesure qu’on marche ! Seul celui qui avance découvre la route.”
Ce que je n'ai pas réussi à mener à bien hier, j'ai pu le faire aujourd'hui. Et c'est peut-être ça, la joie
Comprendre que la différence existe, c'est aussi le zen. Je ne suis pas l'autre. Mais je suis aussi l'autre, la vérité se trouve là.