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Critique de Nastasia-B
Très favorablement émue — retournée même — par le récent film japonais Tel Père, Tel Fils ; fascinée par la subtilité avec laquelle la question de la paternité était traitée dans cette culture japonaise, j'ai cherché à savoir si cette finesse se retrouvait dans les ouvrages de jeunesse japonais.
Et grand bien me pris d'aller justement voir chez eux car je suis tombée sur ce mignon petit album, lui aussi, bien plus profond qu'il n'y paraît.
Nous y voyons durant tout l'album un ourson assis auprès de son papa ours, les deux pêchant à la ligne.
Cette activité reposante propice à la rêverie et aux questionnements existentiels ne tarde pas à produire ses effets sur le petit ours qui assomme son père de questions, lui qui aurait tant aimé pêcher tranquillement, dans le calme et la sérénité véhiculés par la rivière.
L'ourson demande alors de but en blanc à l'adulte comment il peut être sûr qu'il est bien son père. Assailli par cette question alors qu'il était en pleine contemplation du dandinement de son hameçon, le père prend une mine interloquée assez amusante.
Mais il a beau apporter des faits, des indices, des arguments qu'il juge décisifs, le petit enquiquineur, en bon apprenti-scientifique, réfute, demande et redemande des preuves, des éléments infalsifiables.
Devant ce petit agencement comique, le lecteur peut aussi s'amuser à voir les poissons mordre alternativement aux deux hameçons pendant que les ours, trop occupés à s'expliquer, n'y voient que du feu...
Sous ses airs anodins, je trouve cet album assez philosophique, j'irais jusqu'à dire, si vous me le permettiez, l'essence même de la philosophie : D'où je viens ? Qui je suis ?
Bref, un vrai bon petit album avec des illustrations dont on a un peu perdu l'habitude, avec notre oeil aseptisé aux dessins à l'ordinateur, et c'est bien dommage, car c'est agréable aussi de sentir qu'il y eut une main pour tracer un trait... Mais, ce n'est bien évidemment que mon avis, un seul et malheureux petit avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
Et grand bien me pris d'aller justement voir chez eux car je suis tombée sur ce mignon petit album, lui aussi, bien plus profond qu'il n'y paraît.
Nous y voyons durant tout l'album un ourson assis auprès de son papa ours, les deux pêchant à la ligne.
Cette activité reposante propice à la rêverie et aux questionnements existentiels ne tarde pas à produire ses effets sur le petit ours qui assomme son père de questions, lui qui aurait tant aimé pêcher tranquillement, dans le calme et la sérénité véhiculés par la rivière.
L'ourson demande alors de but en blanc à l'adulte comment il peut être sûr qu'il est bien son père. Assailli par cette question alors qu'il était en pleine contemplation du dandinement de son hameçon, le père prend une mine interloquée assez amusante.
Mais il a beau apporter des faits, des indices, des arguments qu'il juge décisifs, le petit enquiquineur, en bon apprenti-scientifique, réfute, demande et redemande des preuves, des éléments infalsifiables.
Devant ce petit agencement comique, le lecteur peut aussi s'amuser à voir les poissons mordre alternativement aux deux hameçons pendant que les ours, trop occupés à s'expliquer, n'y voient que du feu...
Sous ses airs anodins, je trouve cet album assez philosophique, j'irais jusqu'à dire, si vous me le permettiez, l'essence même de la philosophie : D'où je viens ? Qui je suis ?
Bref, un vrai bon petit album avec des illustrations dont on a un peu perdu l'habitude, avec notre oeil aseptisé aux dessins à l'ordinateur, et c'est bien dommage, car c'est agréable aussi de sentir qu'il y eut une main pour tracer un trait... Mais, ce n'est bien évidemment que mon avis, un seul et malheureux petit avis, c'est-à-dire, pas grand-chose.
