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Critique de le_Bison


Pour éviter d'être ridiculisé par le chef d'orchestre à chaque répétition, Gauche va s'entraîner, s'exercer chaque soir, de la tombée de la nuit aux premières lueurs du soleil. Seul dans sa chambre ou presque, il sera instruit par des « professeurs de musique » un peu spéciaux. A force de persévérance et de courage, parviendra-t-il à devenir un grand violoncelliste ?

Cette petite nouvelle de Kenji Miyazawa marque ma première incursion dans l'univers de ce poète. Parce qu'il s'agit bien de poésie. L'histoire pourrait débuté ainsi : « Il était une fois un jeune violoncelliste qui jouait faux... ». Imaginer, surprendre, rêver... Gauche le violoncelliste qui apprend et joue de la musique en compagnie d'un chat, d'un oiseau, d'un blaireau ou d'une petite souris. Gauche le violoncelliste est un conte, une fable empreinte de lyrisme, et d'espérance, une leçon d'humanité.

C'est BEAU, c'est MAGIQUE, c'est ÉMOUVANT...
Pas la peine d'en rajouter ?
SI, SI !

Pour la seconde nouvelle de ce Kenji Miyazawa, je plonge dans une enfance japonaise d'un autre temps. L'innocence de ces quelques écoliers, leur solidarité et leur camaraderie me touchent. Ce monde de la jeunesse décrit avec ses mots est si simple, si magnifique, si énigmatique...Et en plus, il y a cet étrange écolier : « Matasaburo », le fils du Vent !

Entre poésie imaginaire et légende ancestrale, Kenji le poète me fait partager un peu de sa culture, un peu de ses traditions japonaises, un peu de la beauté de son monde. Ces quelques notes de magie distillées dans mes lectures me surprennent et enchantent mon esprit égaré dans son petit monde trop contemporain et trop industriel...

C'est toujours BEAU, c'est toujours MAGIQUE, c'est toujours ÉMOUVANT...
Encore ?
OUI, OUI !

Troisième et dernière nouvelle de Kenji Miyazawa, « Train de nuit dans la Voie lactée » me fait prendre le train pour un voyage peu ordinaire, en compagnie de deux écoliers Giovanni et Campanella.
Départ : gare de la Voie lactée.
Destination : le sommet du ciel.

Ce voyage onirique à bord du train de la Voie lactée de la quatrième dimension m'entraîne aux confins du Cosmos entre le Vide et les milliards d'étoiles qui l'occupent. Est-ce cela la vision de la vie et de la mort du Bouddhisme ? Nulle doute que cette dernière nouvelle clôturant ce recueil sera lue, [re]lue et [re][re]lue afin de m'imprégner de ces images, de ce Vide, de cette foi et d'en saisir un peu plus le sens, de comprendre l'impermanence de cette vie.

A l'avenir, me retrouvant seul à la tombée de la nuit, il me suffira de lever les yeux vers le ciel et de contempler... Solitaire, en aucun cas je ne pourrais l'être ; où que j'aille, là-haut, les yeux de Giovanni et Campanella me fixeront à tout jamais. Je sentirai cette présence parmi les étoiles, entre deux clins d'oeil éphémères de ces nombreuses constellations. Triste, je le suis face à cette immensité qui m'attend. Un peu perdu, je ne saurai à quelle gare descendre si je suis seul à prendre ce train. Apeuré, voilà le sentiment qui m'enveloppe lorsque je pense à certains voyageurs susceptibles d'embarquer sur l'un des wagons du train de la Voie lactée.

C'est encore plus BEAU, c'est encore plus MAGIQUE, c'est encore plus ÉMOUVANT...

Désormais, je ne regarderais plus jamais ce ciel étoilé de la même manière...
Lien : http://leranchsansnom.free.fr/
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