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Critique de Tachan


J'entends parler de Rainbow Days depuis sa sortie, mais ses dessins très simples et typés animés, ainsi que le fait qu'on suivait un groupe de garçons ne m'attirait pas au début. Sauf que maintenant, puisque la série est finie au Japon (16 tomes) et que c'est aussi quasiment le cas chez nous, j'ai eu envie de voir pourquoi elle avait un tel succès.

Son autrice Mizuno Minami officie maintenant depuis une dizaine d'années au Japon, mais quand elle a commencé la série, elle était encore une jeune mangaka qui n'avait fait que des oneshots dans lesquels elle n'était même parfois que la dessinatrice. Rainbow Days est sa première longue série, dans laquelle elle se différencie des autres mangaka sur le créneau du shojo en suivant un groupe de garçons et non de filles, ce qui est assez rare.

Elle raconte le quotidien de quatre lycéens qui sont unis par une belle amitié et surtout le même désir : profiter de leurs années de lycée et trouver une copine ! Ils sont tous les quatre assez différents. Natsuki est le plus banal, c'est un doux rêveur au romantisme assumé. Tomoya est le playboy de ses dames adepte de la drague compulsive, il aime jongler entre plusieurs conquêtes. Keiichi est un véritable sadique caché derrière son éternel sourire de gentil garçon. Et Tsuyoshi est l'otaku timide et légèrement gaffeur aimant vivre à son rythme.

Dans ce premier tome, nous faisons tour à tour leur rencontre ainsi que celle des filles auxquelles vont s'intéresser Natsuki, Tomoya et Tsuyoshi. Nous les suivons dans leur quotidien en classe et en dehors dans ses activités typiquement japonaises : karaoké, préparation des animations du lycée, célébration de Noël avec leur(s) copine(s), révisions pour les exams de rattrapage, etc. C'est gentil tout plein. On voit que les garçons s'entendent très bien. Ils aiment se chamailler et se chambrer, tout en étant toujours là les uns pour les autres. Mais dans l'ensemble ça n'a rien de transcendant. le rythme est bon et on sent que l'autrice maîtrise bien son sujet. Ça se laisse lire mais c'est ultra classique et surtout très téléphoné.

Cependant, les personnages ont beau être classiques, ils sont attachants. J'ai aimé que l'autrice joue avec eux, en leur donnant des caractéristiques aussi assumées. C'est amusant d'en voir un qui est un vrai otaku dont la copine aime faire du cosplay. Tandis qu'un autre, sous sa bouille d'ange, est un adepte du SM qui a du mal à trouver quelqu'un de son âge partageant ses goûts. J'ai souri de retrouver le fameux playboy qu'on voit à chaque fois ou presque se faire désarçonner par une fille détestant les garçons. Seul celui semble être mis le plus en avant, c'est-à-dire le garçon banal, me semble bien fade pour le moment et ne me plaît pas. L'autrice n'a pas encore réussi à le rendre attachant, il est juste mièvre.

J'ai plus de mal avec les dessins que je trouve pour le moment sans âme. Ils sont vus et revus pour moi. Il leur manque une vraie touche personnelle, ce qui est d'autant plus dommage quand on voit qu'elle est publiée dans le "Betsuma"où les autrices parvenues chez nous ont quand même des coups de crayons bien caractéristiques, comme par exemple : Io Sakisaka avec Blue Spring Ride, Takano Ichigo avec Orange, Aya Nakahara avec Lovely Complex, Kazune Kawahara avec Mon Histoire et même Karuho Shiina avec Sawako. Alors que Mizuno Minami se contente d'un trait très simple qui sera certes facilement transposable en animé mais qui ne me fait rien ressentir U.U

Pour conclure, Rainbow Days est un shojo lycéen très classique en dehors du fait que les héros sont des garçons et non des filles. Leurs aventures seront sûrement assez prévisibles mais comme l'ambiance est sympathique et bon enfant, je pense que je vais continuer quelques temps avec eux.
Lien : https://lesblablasdetachan.w..
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