Remise de peine : cabane à chagrins au fond du jardin des souvenirs.
Je connais peu l'oeuvre de
Patrick Modiano, mais je comprends par ce livre qu'elle va consister à revenir souvent pousser la porte de cette cabane, et fouiller dans les ruines en clair obscur d'une mémoire errant entre mélancolie, traumatisme et nostalgie.
Je comprends mieux aussi, à travers cette évocation d'une page d'enfance plongée dans un univers interlope où l'amour parental fait défaut, la tonalité dérangeante et presque violente qui m'avait perturbée dans "
La place de l'étoile" : il y a donc des sources où
Modiano le "petit enfant qui a les cheveux blancs" comme chante
Diane Dufresne, est venu puiser ses troubles.
Des troubles de l'enfance évoqués avec une infinie justesse et un fond de tristesse bouleversant.
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