J'ai découvert
Patrick Modiano, dans les années 80 à l'émission : Apostrophes de
Bernard Pivot.
D'entrée de jeu, sans avoir lu aucun livre de
Modiano, j'ai été fascinée par le charme et l'émotion tellement à fleur de peau qu'il dégageait, en cherchant avec beaucoup d'hésitation les mots qui lui correspondait.
Comme certainement beaucoup d'autres lecteurs, je suis entrée dans l'univers de
Modiano, à pas doux et lents, découvrant cette oeuvre fabuleuse.
Patrick Modiano, c'est avant tout une petite musique qui nous berce dans le Paris des années 60 qu'il décrit si bien.
Souvenirs dormants, quel titre évocateur !
Oui, les souvenirs dorment souvent d'un sommeil léger, ils se ravivent avec un presque rien. Une brève rencontre, une odeur, une station de métro qui nous renvoie au passé qui se confond dans la nébuleuse" temps.
"Je notais scrupuleusement dans mes cahiers les rencontres sans avenir, en précisant l'endroit exact, et l'aspect physique de ces anonymes. Paris est ainsi constellé de points névralgiques et des multiples formes qu'auraient pu prendre notre vie"
Oui,
Modiano est un scrupuleux, il note tout à l'encre bleue dans des cahiers, sa Recherche du temps prend une allure de témoignage de la vie.
En lisant
Modiano, comment ne peut-on pas l'associer à
Marcel Proust ?