Aliénor - La légende noire, tome 4

Dans ce tome 4, Vincent le chevalier servant est pris en étau entre la raison et les sentiments, entre Louis VII et Aliénor, entre les Capétiens et les Plantagênets, et c'est ce qui va finalement causer sa perte, le divorce royale, et le début d'une guerre de cent ans avec l'ambitieuse Mathilde l'Empress, son mari violent Geoffrey et son fils rusé Henri qui usent et abusent de toutes les vicissitudes féodales pour monter leur games of thrones. Malgré les bons dialogues remplis de citations d'Arnaud Delalande et Simona Mogavino, et malgré les bons dessins de Carlos Gomez on reste dans le soap nobiliaire, et moi ça commence sérieusement à me gonfler les Dallas médiévaux qui se prennent trop au sérieux en étalement les états d'âmes de leurs protagoniste qui n'ont pas d'âme... Ces crevards pourris gâtés nés avec une cuillère en argent dans la bouche ne savent pas quoi faire de leur temps et leur argent, ils sont donc prêts à tout et au reste pour grimper quelques marches de plus alors qu'ils sont déjà au sommet parce qu'il leur est insupportable de ne pas être au-dessus de tout le monde. On exploite ses inférieurs, on écrase ses égaux et on jalouse ses supérieurs en attendant le moyen de les trahir et de les remplacer pour exploiter et écraser encore plus de monde : c'est insupportable, l'humanité crève de cette mentalité de merde provenant des élites autoproclamées !
Aliénor que se la pétait grave à la fin du tome 3 alors qu'elle était au bord du précipice fait ici profil bas, en voulant passer d'anti-héroïne tête à claques à héroïne martyre. Après avoir foutu la merde partout par pure orgueil mal placé, la reine se plaint de ne pas être aimée, mais que voulez-vous les gens détestés le sont parce qu'ils sont détestables. Une fois de plus elle veut le beurre et l'argent du beurre, mais comme Louis ne se laisse plus berner et manipuler le divorce est inévitable… Et Vincent lâché par les Capétiens se fait une joie de jouer les entremetteurs pour les Plantagênets. le 18 mai 1152, Aliénor épouse en seconde noce Henri : l'Hiver vient !!!

Peut-être un peu plus proche de la réalité historique, avec des stratégies politiques effectives, ce quatrième tome ne mérite à mon sens pas plus que la moyenne car le portrait d'Aliénor, bien trop stéréotypé et fortement romancé, ne saurait correspondre à celui de la future reine d'Angleterre. Quelques belles réparties, mais aussi des dialogues qui sonnent plus creux. Restent des dessins réussis, expressifs qui sauvent quelque peu cette bande dessinée.

La légende noire d'Aliénor se poursuit à son retour de croisade. Cette "reconquête" de la Terre Sainte en compagnie de son mari, Louis VII, roi de France, a été un véritable fiasco. Et le couple royal en a sacrement souffert. Les caprices d'Aliénor et leurs conséquences catastrophiques sont de moins en moins acceptés par Louis et la célèbre rupture ne va pas tarder.

Un quatrième tome de bonne facture. La tension du couple royal monte progressivement et tiens en haleine bien que nous en connaissions les tragiques conséquences. Redécouvrir l'Histoire de France de cette manière est toujours agréable.
Les personnages sont de plus en plus complexes et parfaitement ciselées. Louis a particulièrement évolué depuis 4 tomes, mais Aliénor grandit elle aussi. Son amant Vincent tient de plus en plus un rôle important.

Les dessins aussi, je trouve, sont mieux maitrisés. Sympathiques, colorés, expressifs. Ils rendent particulièrement bien les costumes d'époque.

Une bonne évolution de cette série sur une reine de sang la plus célèbre de l'histoire de France. Nous avons hate de la découvrir à la tête de l'Angleterre dans le nouveau cycle qui s'annonce.

À mon sens, le meilleur album des 4 premiers. La série en compte 6 mais, actuellement, il me manque les deux derniers. (Mais c'est bientôt mon anniversaire :-))

Donc, revenons à la critique, cet album est à mon sens, graphiquement le plus beau.

Au niveau de l'histoire, le divorce d'Aliénor et de Louis est actée. On sent qu'Alienor se dirige vers l'Angleterre.
Je n'en dis pas plus pour ne pas spoiler car je pense que pour les armateurs d'histoire, cette série vaut la peine.

La débâcle de la deuxième croisade aura sonné le glas du couple royal. Même si Aliénor, qui met au monde une deuxième fille, tente de s'adoucir pour sauver les meubles, tout se terminera par l'annulation de son mariage (on ne divorce pas ces gens-là, on annule pour inceste en trouvant toujours bien un lien de sang quelque part). On voit arriver dans ce quatrième tome les Plantagenêts, ennemis du roi, installés en Normandie. le récit se terminera par le mariage d'Aliénor avec Henri (le fils de Geoffroi Plantagenêt), le futur roi d'Angleterre (alors que leur lien de parenté est encore plus court que celui qui la reliait à son premier mari).

Dans mes chroniques précédentes, je me disais ennuyée par le fait que les traits d'Aliénor changeaient constamment. Ici, c'est simple, elle ne ressemble plus du tout à ce qu'elle était dans les tomes précédents. Il en va de même pour le roi Louis VII qu'on ne reconnait que grâce à ses cheveux. Ce-dernier semble avoir acquis du caractère lors de son retour de croisade et est passé de timoré à agressif, rien de très honorant dans ce changement.

Bref, un tome qui semble presque être un interlude et qui n'a pas été aussi bien soigné que les précédents à mon avis. Pour preuve, il manque régulièrement les indications de lieu et de date au moment des changements ce qui n'aide pas à suivre l'intrigue si cette partie de l'histoire de France vous est inconnue (ce qui est mon cas). A voir si la cour d'Angleterre sera plus excitante.

Après trois tomes où Aliénor d'Aquitaine manipule et maltraite son époux le roi Louis VII, elle se trouve à son tour rejetée, privée de cette influence qui était sa raison de vivre. Louis semble enfin être devenu roi, agissant par lui même.
Mais pendant ce temps, Geoffroy Plantagenêt taille des croupières au roi de France en se comportant comme seul maître de la Normandie, du Maine et de l'Anjou. Et sa femme, Mathilde, a des droits sur le trône d'Angleterre. Leur fils Henri pourrait bien concrétiser l'ambition des Plantagenêt.
Et, qui sait, cette opposition pourrait constituer un recours pour cette reine de France qui ne s'est jamais sentie à sa place auprès de Louis ?
La légende noire d'Aliénor continue. Après un excès, on verse dans son opposé, avec à peu prés les mêmes résultats. Mais au moins au passage on comprend comment de vassal du roi de France Geoffroy est devenu incontournable et comment Mathilde, plus connue sous le nom de Maud l'Emperesse, par son héritage a permis à Henri Plantagenêt de devenir un plus grand seigneur que le roi de France.
C'est donc globalement un tome plus intéressant que les précédents, car plus axé sur l'enchaînement historique qui fait en à peine deux mois d'une reine de France une future reine d'Angleterre.

Un quatrième tome beaucoup plus politique et charnière dans la vie d'Aliénor : Louis et Aliénor se déchirent, s'éloignant l'un de l'autre de plus en plus. La Normandie, de son côté, se dresse contre le royaume de France. Louis va devoir faire des choix qui vont mener à un tournant dans l'histoire de France.
J'ai trouvé ce quatrième tome très intéressant, expliquant bien toute les intrigues de relations entre les protagonistes (même si c'est parfois c'est difficile à suivre). Cet album permet de découvrir comment la situation décrite ici a engendré un événement tragique dans les relations internationales de l'époque : la guerre de cent ans !
Évidemment, c'est beaucoup romancé, les petites histoires dans la grande sont fictives, mais c'est plutôt bien réalisé dans l'ensemble.

France-Angleterre : les sournois des deux nations

Après le désastre de la 2ème croisade, Louis VII supporte d'autant moins sa femme Alienor, qu'il la soupçonne d'être trop proche de son oncle Raymond de Poitiers.
En plus de ses ennuis domestiques, il doit faire face à la poussée des Plantagenêts qui ont mis la main sur le duché de Normandie et lorgnent déjà sur l'Angleterre.
En 1152, le mariage de Louis et Aliénor est définitivement rompu au motif d'un degré de parenté trop proche.
Deux mois après, l'ex-reine de France épouse Henri de Plantagenêt, futur roi d'Angleterre : la dame a décidément de la ressource. (la politique aussi, si on considère qu'Henri et Aliénor ont après tout, eux aussi, le même degré de parenté.)

A l'exception des habituels visages parfois un peu figés, bouche ouverte et de quelques planches un peu chargées, il s'agit peut-être du meilleur album de la série. Simona Mogavino et Arnaud Delalande continuent de violer L Histoire mais en lui faisant encore de beaux enfants, Carlos Gomez reste un dessinateur précis et inspiré et José Luis Rio continue à donner de la vie au récit par une superbe mise en couleurs.

Une série de qualité, qui montre comment L Histoire et son cortège de drames naissent du caprice de têtes couronnées hier, de dirigeants mégalomanes, aujourd'hui