Que l'écriture représente pour
Yann Moix une raison d'exister, soit. Mais que la littérature se transforme en moyen de régler ses comptes et de prendre à témoin (et en otage) ses lecteurs, il y a alors à l'oeuvre une inclination pernicieuse.
Chez
Yann Moix, ce phénomène de dénaturation (et de manipulation), autant de la parole écrite que parlée, est indissociable du personnage qu'il s'est forgé. Si l'on fait abstraction de son côté provocateur et sulfureux (mais comment le faire?) et que l'on se concentre uniquement sur la qualité littéraire de ses livres, sans se demander s'il s'agit, comme dans le cas d' «
Orléans », de la pure fiction ou de l'autobiographie (voir d'un mélange des deux), que trouve-t-on vraiment, et que restera-t-il dans 20, 50 ou 100 ans?
Le nec plus ultra, ou rien de bien marquant, rien de bien édifiant, rien qui n'ait pas été déjà dit, avec plus de sobriété, de classe et de finesse par des auteurs passés à la postérité, c'est à dire ceux auxquels
Yann Moix fait parfois allusion dans ses propres récits ?
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