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Critique de BillDOE


Comme je déteste ce type, en l'occurrence Yann Moix, et que je ne sais toujours pas pourquoi, je me suis dit qu'il fallait quand même que je lise quelque chose de l'olibrius en question pour comprendre. Au hasard de sa bibliographie, je tombe sur un titre évocateur (de quoi, je ne sais pas car je ne suis pas friand de l'exercice) : « partouz ». Ayant un stock d'idées préconçues à propos de l'auteur, l'ayant vu exceller dans un exercice de pédantisme et de mépris total pour ses congénères au cours d'une émission de la chaine public, je pensais lire un ouvrage prétentieux, farci de vocabulaire élaboré et d'une multitude de mots dont on a perdu depuis longtemps l'usage en ce XXIe siècle. Mal m'en a pris car d'entrée, doit-je vraiment le dire ? Il nous fait entrer dans le vif du sujet de la pointe de sa plume légère et habile (petit joueur, Moix) : une boite à partouse. Je ne vous cache pas le regain d'intérêt qui m'a envahi sans compter l'effervescence de mes sens et une agitation libidinale dans la région sous abdominale, bref c'était la fête dans mon slip.
Au passage, Il faut quand même avoir un sacré égo pour mettre sa propre photo sur la couverture de son bouquin (parce que je ne me trompe pas ? c'est bien toi avec ces yeux exorbités sur la couv. ?). Il faut que tu saches, Moix, (oui, je te tutoie, car je tutoie mes amis et les cons, je te laisse deviner dans quelle catégorie je t'ai placé) que généralement le bon gout exige que l'on porte une chemise sous sa veste de costume, à moins d'être un plouc ou un bobo du marais ou se rendre à une soirée dans une boite gay ou les 3 à la fois.
Ma lecture gagne rapidement tant en intérêt qu'en vitesse lorsque soudain, page 21, l'accident littéraire, le crash, l'apparition subite et inattendue d'Oussama ben Laden, Benny pour les intimes, le fléau des compagnies aérienne. Un grand silence envahit mon esprit, je marque le stop. L'humeur guillerette qui m'avait jusque-là tenu éveillé laisse place à un grand désarroi, une question me vient : qu'est-ce que ce barbu vient foutre au milieu de mon trip érotico-pornographique ? Moix, je te reconnais bien là, toujours l'art d'emmerder le monde qui va bien. Je passe les méandres alambiqués d'une réflexion alcoolisée d'un jeune écrivain en mal de reconnaissance et dont les idées originales vont jusqu'à mêler sexualité débridée et islamisme. Celle-là, il fallait la trouver, bravo Moix, sur ce coup-là tu m'as eu, apparemment ton fournisseur est un bon.
J'arrive page 157, je cite : « - Arrête, putain, avec tes « Et ? » ! « Et ? », « Et ? », « Et ? », tu veux que j'arrête mon livre ou quoi ? C'est ça que tu veux ? Que le livre s'arrête, là, maintenant ? - Moi, non… En revanche, je connais des critiques qui… ». Est-ce que tout n'est pas résumé là ? Pas tout à fait, quand même, la suite, je vous laisse la découvrir par vous-même, si ce n'est déjà fait.
Ne soyons pas vache, j'ai bien aimé ton bouquin, Moix, tu t'es arraché le cul à bien l'écrire et il y a des idées qui m'ont bien fait marré, chapeau l'artiste, mais je ne t'aime pas plus pour autant.
Une question me turlupine, est-ce que tu ne serais pas un peu psychorigide avec tous ces mini-chapitres, titres et sous-titres et années de naissance et de mort auprès de chacun des intervenants ?
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