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Critique de Alfaric


Dans ce tome 3 nous sommes dans les guerres civiles romaines du Ier siècle avant Jésus-Christ et nous suivons le retour en Italie de Sylla le champion du Sénat et son fidèle lieutenant Pompée venus au nom du parti optimates liquider le parti populares... le contexte historique est très intéressant, pour ne pas dire passionnant, et on accompagne de Rome à Préneste les dernières heures du gouvernement de Marius le Jeune dans un déferlement de haine de violence des deux côtés (ah ça, certains auraient parfaitement eu leur place parmi les membres du Ku Klux Klan ou parmi les soutiens d'Eric Zemmour). Les légions de Sylla et Pompée débarquent dans le Sud de l'Italie pour marcher su Rome, tandis que la famille Metellus met la Plaine du Pô à feu et à sang et que le spécialiste du retournement de veste Quintus Lucretius Ofella s'acharne sur ses anciens alliés avant de prendre leur place (et de se faire exécuter par ses nouveaux alliés) : cela aurait dû être très bien mais cela ne marche pas...
Le général Celsius et la gladiatrice Achilia sont censément être les héros ce tome 3 mais ce sont de véritables caspers, les leaders des deux camps enchaînent les propos haineux à une telle vitesse qu'ils finissent par ressembler à Brutus dans "Terreur sur la Planète des singes", et les machinations de Decimus Salvius Camillus le nouveau champion du Troisième Fils de Rome tombent à plat parce qu'on repompe mal la série du défunt et regretté Gilles Chaillet intitulée "Roma"... On s'allie à Marius le Jeune mais on ne sait pas ce que les cultistes du Troisième Fils de Rome apportent aux populares en fort mauvaise posture, et ce dans l'espoir de mieux le trahir en manipulant son épouse dépravée Murcia Tertia (qui épousera Pompée après la guerre ^^) mais finalement on ne fait rien du tout y compris à l'heure décisive ! Alors oui je vois qu'à chaque tome le Grand Capital et la Bête Immonde s'acharnent sur le peuple de Rome, mais les actes de la secte fondamentaliste qui réapparaît à chaque à fois malgré les purges tel un phénix noir font moins sens que celle que la divinité maléfique de la série "Roma" qui en avait rien à faire que les Romains soient victimes ou bourreaux tant que le sang coulait à flots...
Les dessins plutôt inégaux de Damir Zitko (pas facile de reconnaître les personnages d'une planche à l'autre) ne sont pas si mal que cela, mais ils m'ont semblé desservi par les couleurs artificielles de Facio... Après pas mal d'artistes de l'écurie Soleil ont grandement su améliorer leur style en quelques tomes, donc je suis prêt à redonner une seconde chance à ces artistes. Par contre on ne va pas se mentir, entre naïveté, manichéisme et grimdark martinien ici aux faux airs de la série télévisée "Spartacus" il faut concéder que Laurent Moënard n'est pas un top scénariste. Mais bon, on n'est pas non plus dans un top série, et moi je n'avais ps demandé autre chose qu'une BD peplum respirant le doux parfum du cinéma de quartier d'antan qui se laisse lire puis qui se laisse oublier...
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