D'autres marionnettes vinrent rejoindre la première et le ballet continua, sur la petite musique aigrelette. Un ballet étrange, fantomatique. Des spectres surgis des ténèbres et qui allaient y retourner. Le plus extraordinaire était à venir : à la fin du spectacle, l'une des marionnettes sauta du castelet et s'avança vers le public. La musique avait cessé et le silence était lourd, oppressant. Le pantin se déplaçait sans bruit. Il dévisagea chaque spectateur l'un après l'autre. Tout le monde se taisait, époustouflé. Cette marionnette de bois avait des gestes tellement humains, tellement réels. Elle caressait parfois les cheveux d'un enfant, tapotait une joue, touchait une main. Incroyable.