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Premier roman sincère qui sonne comme un cri.
Des thématiques contemporaines touchées toujours très actuelles: la célébrité néfaste, la santé mentale, la quête identitaire (son nom qui apparaît petit à petit au fil de l'histoire), la quête de sens, la vacuité d'un milieu capitaliste porté sur l'image et bien sûr l'amour.
Une écriture très visuelle qui présage une belle évolution de style, je l'espère. Curieuse de connaître la suite pour Jon Monnard.
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C'est avec une certaine envie d'éclectisme que j'ai lu "Et à la fois je savais que je n'étais pas magnifique", le premier roman de Jon Monnard, jeune auteur suisse, publié en 2017 aux éditions "L'age d'homme". C'est tout d'abord avec une délicieuse préface de Philippe Besson que nous commençons cette lecture. Quelle déclaration ! Elle est remarquable et mérite à elle seule d'être lue.
Dans son livre, l'auteur ne nous propose pas son autobiographie mais il est possible de faire quelques parallèles avec certains moments de sa vie. le roman va prendre pour décors la face cachée du monde de la mode qui nous est dépeinte au sein de la maison de couture Martha Kahl. Celle-ci lance un concours littéraire auquel le jeune Coska va participer, pour lier littérature et mode. Il en sortira vainqueur et découvrira alors toute la vulgarité d'un monde de dépravation. Un monde où "les lunettes de soleil savent mentir. Elles peuvent cacher une laideur, quelle soit physique ou morale, qui vide une personnalité entière de toute émotion et de tout espoir." Coska essaiera de surfer sur une gloire factice et fragile et nous l'accompagnerons de son ascension jusqu'à sa chute. Mais n'est-ce finalement pas là le début d'une vie plus belle et sereine ?
Avez-vous lu ce livre ? Les passages les plus sombres ne vous ont-ils pas trop touchés ? C'est le risque avec une atmosphère tellement bien dépeinte qu'elle en est parfois perturbante... Qu'en avez-vous pensé ?
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Je suis le compte Instagram de Jon Monnard depuis quelques temps et j'ai pu y suivre l'écriture de son premier roman, récemment publié. J'étais impatiente de le lire, surtout après avoir lu des retours de lecteurs enthousiastes. Aussi, quand j'ai vu que Et à la fois je savais que je n'étais pas magnifique était disponible dans la liste Masse Critique de Babelio, je n'ai pas hésité et ai demandé à la recevoir. Et à peine était-il arrivé que je plongeai dans les pages de ce roman. Et ce ne fut malheureusement par le coup de coeur que j'aurais aimé avoir.

Ça ne se commande pas. On peut être dans les meilleures dispositions du monde, on peut vouloir à tout prix aimer un roman, et au final se dire que non, on n'y arrive pas. Et il est alors d'autant plus difficile d'écrire son avis.

Mais commençons par le début. Pourquoi avoir voulu lire ce roman ? le fait que je suive les aventures de l'auteur sur Instagram a bien sûr joué. Mais ce n'est pas l'unique raison. J'étais intriguée par le titre, jolie référence à Gatsby le Magnifique, et donc prometteur. La négation dans ce titre invite à s'interroger : pourquoi le héros (car on le soupçonne d'être celui qui prononce cette phrase) dit cela ? La quatrième de couverture apporte un début de réponse et donne envie d'aller plus loin. On y apprend que le roman raconte l'histoire de Coska, un jeune étudiant en art, qui gagne un prix d'écriture organisé par une maison de haute couture et se retrouve ainsi plongé dans le milieu de la mode. Dès le départ, j'ai été intéressée par le croisement de plusieurs pratiques artistiques dans un même récit : les arts graphiques, l'écriture, et le stylisme. J'avais très envie de savoir comment le héros allait vivre cette entrée dans un monde qu'il ne connait pas, et que je ne connais pas non plus. Je savais que Jon Monnard avait fait de nombreuses recherches et donc je voulais moi aussi, comme Coska, entrer dans ce monde inconnu.

Je suis entrée facilement dans le texte. Les descriptions des lieux sont maîtrisées et le lecteur peut facilement imaginer l'environnement dans lequel évolue Coska. La première partie est à la troisième personne, et le prénom du héros arrive tardivement, à la dernière page de la première partie. Il y a donc d'abord une mise à distance avec Coska, qui garde ainsi une part de mystère. Ce procédé m'a beaucoup plu. On apprend beaucoup sur le héros, sur ses difficultés à évoluer dans la société et sur son sentiment de ne pas être à sa place, tout en gardant un flou qui pousse à la curiosité, le tout savamment dosé. Autour du héros gravitent des personnages intéressants dont on devine rapidement l'importance dans le récit : le professeur Bataille et l'étudiante Apolline, la concierge de l'immeuble dans lequel vit Coska et sa fille Julia, le libraire antipathique… Ces personnages sont liés au monde de Coska, le premier, celui dans lequel il vit avant de gagner le concours d'écriture de la maison Martha Kahl.

Deuxième partie. Cette fois, le narrateur est Coska et nous entrons dans ses pensées. A un « il » énigmatique succède un « je » beaucoup moins mystérieux. Coska entre dans le milieu très fermé de la haute-couture, un milieu où les apparences comptent plus que tout. Il découvre qu'il faut mentir et boire pour réussir, et, surtout, montrer sa vie de rêve sur les réseaux sociaux. Cette fois, les personnages qui l'entourent sont moins décrits que ceux de la première partie. Et c'est là que la déception est arrivée. Je comprends que l'auteur ait voulu illustrer l'impossibilité de bien connaître les personnes dans ce milieu où l'on ne dévoile de soi que ce que l'on veut montrer. Mais ça m'a paru maladroit et pas assez fouillé. Je suis restée dans l'attente. J'avais l'impression de lire une suite de scènes dont les protagonistes me restaient étrangers, et bien que ce soit peut-être l'effet recherché, cela ne m'a pas plu. Dans cette deuxième partie, tout va très vite : les soirées se succèdent et se ressemblent toutes, le narrateur travaille peu sur son manuscrit et change très vite. Ce changement m'a paru également trop rapide. le Coska de cette partie ne ressemble pas du tout à celui du début. Là encore, c'est un choix de l'auteur que je comprends, puisque le narrateur se laisse influencer par le milieu dans lequel il évolue désormais. Mais j'aurais aimé suivre plus en détail cette évolution. Là, j'ai eu cette impression que Coska changeait brutalement de personnalité, en une soirée.

Le roman a pourtant des thèmes qui m'intéressent. L'importance de l'apparence, liée à l'utilisation des réseaux sociaux, notamment. On retrouve également la recherche de la gloire, la volonté d'être connu, tout en ayant une existence oisive éloignée des contraintes du quotidien. On suit des personnages à la dérive, hyper connectés et complètement perdus. Mais ce qui m'intéressait au départ, le croisement de plusieurs pratiques artistiques, m'a au final paru trop peu développé : la haute-couture, l'édition, la musique, la photographie… il y en avait peut-être trop et tout cela m'a paru survolé, sans réel détail, et parfois caricatural (je pense notamment à l'éditeur de Coska).

Quand je dis que que j'aurais aimé un texte plus creusé et approfondi, ça sous-entend quelque chose de positif : si je n'avais rien aimé dans ce texte, je n'en demanderai pas plus. Malgré les critiques énoncées plus haut, je pense qu'il y a du bon dans ce roman (notamment dans la première partie). J'en attendais peut-être trop, suite aux avis positifs des lecteurs.

Je remercie Babelio et les éditions l’Age d’homme !
Lien : https://vagueculturelle.word..
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Je plaçais pas mal d'espoir dans cet ouvrage suisse d'un auteur pas plus vieux que moi. Mais… déception. J'ai dû attendre des dizaines de pages avant de connaitre le nom du narrateur. Heureusement que son nom est inscrit en 4ème de couverture. Ensuite l'histoire en elle-même je n'ai pas accroché. Outre le fait que le narrateur est un jeune complètement isolé, renfermé et à la dérive, je ne vois pas quoi en tirer, on le voit sombrer gros comme une maison et s'en mettre plein les yeux pour une fois dans sa vie. On a envie de lui dire stop et de ne pas tomber dans le piège de l'argent et de la gloire facile avec ses dérives (alcool, drogue, sexe) et aussi ses satellites (filles ou garçons qui ne sont là que pour profiter et peut être décrocher la timbale). Une fin un peu triste et un peu téléphonée lorsqu'il rencontre une fille calme dont il tombe amoureux.
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J'ai acheté ce livre car il était élu coup de coeur dans la librairie où je me suis rendue et car j'aime bien encourager les jeunes auteurs romands.
Jon Monnard m'a l'air d'être une personne sensible et très cultivée (j'ai pas mal suivi ses interviews) et quelque chose d'agréable se dégage de lui en tant que personne.
Cependant, je veux bien différencier ici l'écrivain et l'oeuvre. Je dois dire que j'ai eu de la peine a entrer intégralement dans le livre pour plusieurs raisons :
Le changement de point de vue m'a déstabilisée quelque peu mais, par delà cet aspect, c'est surtout le langage parfois grossier qui m'a dérangée. Pour moi, la littérature doit avoir pour but premier de sublimer la langue dans laquelle elle est transmise. En achetant un tel livre, je n'aurais pas pensé pouvoir lire certaines choses.
Alors, bien sûr, je peux passer au-dessus de certaines expressions du style "vieille merde" (page 58), "pédé" (page 111), "se faire baiser" (page 128) mais quand il s'agit de ce que j'ai lu en pages 102 et 130 par exemple, j'ai eu envie de lâcher ma lecture. Il y aurait eu tant d'autres façons d'exprimer ces idées sans être aussi vulgaire. C'est sans doute un parti pris par l'auteur mais ça m'a tout de même dérangée car je ne m'attendais pas à ça. Je trouve également dommage le grand nombre d'anglicismes présents tout au long du livre (ex : catwalk, shot, after...) Tout cela faisant que je suis quelque peu passée à côté de l'histoire. Dommage car je suis sûre que Jon Monnard a le potentiel de mieux faire. Je lirai son prochain livre avec curiosité et l'encourage toutefois à ne rien lâcher.
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