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Critique de Annette55


Balthazar Béranger jeune médecin s'installe avec son épouse Sonia , comédienne , dans un ancien presbytère, à la sortie d'un village, maison en surplomb par rapport à la route, dissimulée d'un côté par un tilleul.

Il y a un étage, beaucoup de chambres, un grenier, un jardin, un ancien hangar qu'ils appellent la ruine ...
Ils vont y vivre en autarcie..

Passionné de musique classique, Balthazar installe la salle du piano et du clavecin, son instrument préféré : il en est littéralement fou.
Il y installe aussi son Cabinet ...
Soucieux de donner une éducation exemplaire à ses enfants : Clément , ( ils plantent un arbre à sa naissance ) Sébastien d'abord puis Manon et Alice, les préserver absolument du monde extérieur , le jeune médecin tente de les initier à la musique et à la morale, séances de musique, lectures, marches dans la lumière d'automne ....
Balthazar organise chaque année des stages de clavecin et la maison se remplit de musiciens qui logent dans des chambres à l'étage.

Il a l'air aimable, poli, joue du clavecin avec rigueur et discipline , a des principes , s'écoute parler, souffle le chaud et le froid , garde le contrôle , ne supporte pas la familiarité , cela lui est insupportable , notamment les rires d'enfants ....
Sa petite tribu se plie bien volontiers à ses exigences, son autorité naturelle, et ses lubies...
Peu à peu dans le récital familial aux apparences parfaites, des dissonances, des failles se glissent.
Balthazar recueille chez lui un gars paumé Tanguy qui aime trop les enfants .
Derrière le vernis culturel, sous les beaux discours et les apparences se cachent le SECRET, , le déni, l'abus.
L'auteure installe doucement, insidieusement, un malaise diffus chez le lecteur , pesant , angoissant, déstabilisant . ...
Elle met le doigt sur des parents manipulateurs : un comportement subtil, banalisé mais destructeur : prestige et responsabilités des fonctions sociales , loi du silence , vernis trompeur.
Le style m'a beaucoup gênée , trop de tout: ellipses, métaphores nombreuses , périphrases, redites , symbole de l'eau, le lecteur se pince et relit tellement cela reste allusif, ambigu, pas assumé ...

L'atmosphère est glauque, c'est un huit- clos suffocant, au sein d'une famille bien comme il faut ...
Un récit dérangeant, douloureux , sur la VIOLENCE cachée , sournoise, destructrice, l'impensable, la maltraitance familiale secrète, sans nom qui détruit à bas bruit...
Des choses que personne ne doit apprendre ... sauf s'il y a un procès..
Lu d'une traite... avec colère ..
«  Balthazar dit à Manon qu'il comprend sa douleur mais quel intérêt aurait - elle à vouloir encore diviser la famille?
Il ne fallait pas que la famille soit divisée—il valait mieux qu'ils règlent les choses en famille » ——-


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