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Critique de Pois0n


[seconde critique, suite à relecture après découverte des deux premiers tomes, partiellement basée sur ma première critique de Mai 2020]

Suite et fin des aventures de Zéphyrine. Après la France et l'Italie, nous suivons la jeune princesse en Espagne, bien décidée à demander à Charles Quint de lui rendre mari et enfant, qu'elle sait vivants. Évidemment, rien ne va se passer comme prévu et tout son petit groupe finira par se retrouver de l'autre côté de l'Atlantique, en pleine conquista...

Qu'on est loin, donc, des petites intrigues de cour et politiques dont on avait l'habitude ; place à l'aventure pure et dure, avec une course poursuite à travers le monde. le problème, c'est peut-être que Jacqueline Monsigny a cette fois vu trop... tout. Trop de péripéties, trop grand, trop d'hommes aux pieds de Zéphyrine, au détriment des détails qui rendaient juste-là le récit si immersif. Autant le sac de Rome serrait parfois la gorge, autant on assiste au massacre des Incas avec un détachement complet, pif-paf-pouf c'est fini. Avant ça, n'espérez pas ressentir la moiteur de la jungle ou le froid des Andes, bien qu'une tempête réussira à vous arracher quelques frissons pour les personnages. Les compagnons de route de Zéphyrine sont d'ailleurs devenus plus figurants qu'autre chose, mentionnés de temps en temps pour montrer qu'ils sont là, mais plus que jamais, tout tourne autour de l'héroïne, dont le périple se trouve grandement facilité par la sympathie qu'elle inspire à tout le monde, y compris des personnes ayant tenté de la tuer cinq minutes plus tôt. S'il lui arrive encore de séduire grâce à son esprit, elle use et abuse désormais de son beauty privilege, quand il ne s'agit pas d'aller plus loin. Pour quelqu'un dont le seul objectif est de réunir sa famille, elle cède tout de même facilement à la tentation avec les beaux hommes susceptibles de pouvoir l'aider...

Paradoxalement, alors que ce tome est donc le plus mouvementé, il est aussi le moins accrocheur. Pour le reste, la recette n'a pas changé, avec une ambiance assez moderne (Zéphyrine n'hésite pas à confier sa fille à une amie pour mener sa quête à bien), des guest-stars de l'époque en veux-tu en voilà (la plupart des conquistadors, pas moins de quatre chefs d'état...), quelques petits faux raccords côté chronologie (l'éruption de l'Etna mentionnée au début du roman a eu lieu en 1536, mais certains évènements de la fin du livre se sont produits en 1533), mais n'oublions pas que lorsque ce livre est sorti, Wikipédia n'existait pas...

Si la conclusion de l'aventure traîne un peu en longueur, on ne pourra au moins pas se plaindre qu'elle soit bâclée. Cette fois, la boucle est bouclée, et si ce volume est en dessous des deux autres, il achève tout de même de façon honorable une série romanesque au charme certes désuet, mais toujours efficace !
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