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Citations sur Les Combats de la vie (13)

Les cellules ainsi soumises au stress oxydant ont le choix entre deux solutions : soit mourir par apoptose ou encore par des mécanismes de répression de la division cellulaire enclenchés par des messagers chimiques comme l’interféron, soit pour échapper à l’effet drastique du stress oxydant, se transformer pour pouvoir y résister. Mais cette transformation, obtenue par des mutations est, quant à elle, irréversible.
Ainsi, la cellule cancéreuse par définition n’est PAS UN MONSTRE, contrairement aux idées reçues : c’est simplement une cellule qui a essayé de trouver une solution pour s’adapter à un facteur d’activation anormal dérivé du stress oxydant.
(Au cœur des maladies chroniques, p. 189-190)
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[…] les principaux paramètres du stress oxydant [état de déséquilibre biochimique constitué par un excès de molécules extrêmement réactives dérivées de l’oxygène (radicaux libres)] affichent des valeurs élevées dans toutes les pathologies chroniques : Sida, cancers, maladies nerveuses dégénératives, maladies cardiovasculaires, polyarthrites… L’ignorer sera demain une faute professionnelle tant ce syndrome biochimique semble impliqué dans l’occurrence ou l’aggravation de ces affections. Quand bien même ce stress oxydant très fort apparaîtrait davantage comme une conséquence que comme une cause de ces maladies, il convient de l’analyser et de le traiter d’une manière symptomatique car il contribue à aggraver l’état des malades.
(Au cœur des maladies chroniques, p. 187)
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Mathématiquement, le risque d’épidémie augmente avec la démographie. Plus il y a de monde, plus grands sont les risques de la transmission. Le confinement extraordinaire des transports en commun est propice à la propagation d’un virus soit par voie respiratoire soit par les mains touchant les mêmes poignées. Lorsque je prends le métro ou l’ascenseur, cette idée m’effleure toujours l’esprit et m’inquiète.
(Face aux risques épidémiques émergents, p. 59)
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Le cancer de l’estomac du à l’ « helicobacter pylori » est probablement lié au fait que cette bactérie a réussi à s’adapter à la muqueuse gastrique et vit dans le mucus qui tapisse ses cellules d’où elle sécrète des radicaux libres. Le pouvoir oxydant des bactéries est d’autant plus fort qu’une bonne partie d’entre elles manquent de certains enzymes antioxydants, notamment la catalase. Donc elles produisent de l’eau oxygénée. Les formes nanométriques de bactéries que j’ai mises en évidence en laboratoire peuvent devenir intracellulaires et agir plus sournoisement : en S’INSERANT DANS LES CELLULES comme des virus, elles ECHAPPENT AUX REPONSES IMMUNITAIRES et A L’ACTION DES ANTIBIOTIQUES.
(Les causes du stress oxydant, p. 183)
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Oxydés [par les radicaux libres en excès], les composants de nos cellules subissent des dommages irréversibles. Aucun d’eux n’est à l’abri, qu’il s’agisse des protéines, des lipides, des glucides ou de l’ADN… Oxydées au niveau de certains de leurs constituants (acides aminés), les protéines subissent une perte de fonction suivie d’une rapide dégradation. Sous l’effet de cette oxydation, leur durée de vie diminue : considérées comme des détritus par les protéases – les enzymes « éboueurs » de notre organisme – elles sont détruites. Les protéases savent donc éliminer les protéines « poubelles » pour les recycler mais s’ils sont en trop grand nombre, ces déchets s’accumulent. La protéase« éboueur » ne passe plus, le système sature et ne parvient plus à évacuer le surplus : les détritus de protéines s’accumulent, s’agrègent et forment des dépôts insolubles inattaquables. C’est probablement ce qui se passe dans les maladies où il y a formation de dépôts insolubles comme les maladies articulaires, la maladie d’Alzheimer pour le cerveau ou les plaques d’athérome au niveau des artères [Les plaques d’athérome touchent avec prédilection les artères du cœur (coronaires), du cerveau (carotides) et des jambes.]. Il ne faut pas confondre ces déchets avec les toxines que l’on élimine en « rinçant » notre organisme en buvant beaucoup d’eau et qui sont ensuite évacuées principalement par les reins. Les molécules oxydantes, malheureusement, ne disparaissent pas en quelques gorgées : si les éboueurs de l’organisme ne suivent pas le rythme, elles restent sur place, se déposant souvent non pas dans les cellules elles-mêmes mais à la surface extérieure de celles-ci. […]
(Un diagnostic majeur, p. 151)
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En dehors de ce type de virus [SRAS], les pneumonies sont causées par des agents bactériens, le plus connu étant le pneumocoque, mais un certain nombre sont dues à d’autres bactéries telles « Mycoplasma pneumoniae » et « Chlamidia pneumoniae ». Les laboratoires d’analyses sont souvent défaillants pour le diagnostic de ces agents. La pneumonie est alors classée «pneumonie atypique » et le médecin préconise en aveugle un traitement antibiotique, qui marchera ou ne marchera pas ! Combien de personnes âgées meurent-elles ainsi de pneumonies dont l’origine n’est pas diagnostiquée ?
(Face aux risques épidémiques émergents, p. 52-53)
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Le virus causal du Syndrome respiratoire aigu sévère – SRAS – a été identifié, il en existe des parents proches chez les animaux (le porc entre autres) : celui qui fut à l’origine de la contamination humaine proviendrait d’un animal exotique assez courant sur les marchés chinois, la civette. Fulgurante, l’épidémie est donc partie de Chine puis a touché Toronto via les voyages aériens. Le SRAS a terrorisé la planète pendant quelques mois et il faut noter que les victimes étaient en grande partie des personnes déjà immunodéprimées. Même si l’on n’en parle plus, le virus de cette pneumopathie atypique appartenant à la famille des corona virus (d’ordinaire à l’origine de simples rhumes) n’a probablement pas disparu ! [Publié en février 2009 !]
(Face aux risques épidémiques émergents, p. 51)
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Entre vrais risques et fausses peurs, mieux vaut consommer sainement, FUIR LE CONFINEMENT et aérer tous les jours sa maison.
(Les causes du stress oxydant, p. 179)
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Pour faire passer les excès, dit-on, rien de mieux que l’exercice physique. Voire ! Quand nos muscles travaillent intensément, l’organisme subit assez rapidement une carence en oxygène : les mitochondries de nos cellules musculaires chargées de fournir l’énergie fonctionnent moins bien et se mettent à produire des molécules réactives de l’oxygène, autrement dit davantage de radicaux libres. Lorsque l’on fournit un effort modéré, rien de tel ne se produit, on récupère vite et l’exercice est bénéfique. Mais le sportif assidu ou professionnel qui boucle ses 200 km à vélo tous les jours, ou s’inflige régulièrement un marathon, augmente considérablement son besoin de récupération. Et pendant ce temps, il est en stress oxydant avec tous les dégâts que cet état prolongé peut provoquer. Ceci explique pourquoi beaucoup de grands sportifs meurent prématurément de cancers ou de maladies nerveuses dégénératives comme la sclérose latérale amyotrophique.
[…] Une étude réalisée par la société belge Probiox sur les footballeurs de l’équipe de France en 2002, peu avant les matchs de la Coupe du Monde en Corée, a montré que tous … sauf un (en l’occurrence d’exception !) étaient en stress oxydant, probablement du fait d’un épuisement musculaire consécutif à un excès de matches de compétition […].
(Les causes du stress oxydant, p. 163)
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Tout se passe comme si, dans une chaîne de réactions enzymatiques, on brûlait un sucre (le glucose) à feu très lent, en présence d’oxygène. Cette respiration se déroule dans des organites intracellulaires, les mitochondries. […] Ce sont LES CENTRALES ENERGETIQUES de nos cellules. Mais ces réactions respiratoires n’ont pas un rendement à 100 %. De la même façon qu’un moteur à explosion de voiture brûle de l’essence en dégageant des émanations polluantes, cette chaîne respiratoire produit des radicaux libres, molécules hyper-réactives. Et plus le kilométrage de la voiture est élevé, plus l’engin pollue : en vieillissant nos mitochondries fonctionnent moins bien et accumulent au fil des ans davantage de radicaux libres. Nous sommes donc tous plus ou moins exposés à partir d’un certain âge à une source endogène de radicaux libres.
Cependant, quand ils ne sont pas en excès, ces radicaux libres jouent UN ROLE BENEFIQUE pour l’organisme. D’une part, certaines cellules spécialisées comme les globules blancs en synthétisent certains pour détruire des bactéries, en particulier l’acide hypochloreux (LE PRINCIPE ACTIF DE L’EAU DE JAVEL). D’autre part, ces molécules oxydantes activent des facteurs de transcription des gènes impliqués dans la division cellulaires ou les défenses immunitaires ;
(Un diagnostic majeur, p. 149-150)
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