Alors, conformément à ce que nous supposions, les animaux qui ont été cajolés lorsqu'ils étaient tout petits ont tendance à être moins émotifs au cours des tests d'exploration, par exemple, ils défèquent et urinent moins et montrent plus d'audace pour explorer un environnement étranger que ceux qui n'ont pas été touchés au cours de la période qui précède leur sevrage. Ils sont aussi plus aptes à apprendre une réponse conditionnée 'évitement. Caresser les animaux avant le sevrage a encore d'autres effets: le cerveau est plus lourd, le cortex est mieux développé. On a trouvé aussi plus de cholestérol et de cholinestérase dans le cerveau des rats caressés, ce qui indique un développement nerveux plus avancé, en particulier au niveau de la formation des gaines de myéline. Les rats caressés font preuve de plus de vivacité, de curiosité et résolvent mieux des problèmes. Ils onnt aussi tendance à être plus dominants que les autres.
Car l'expérience nous prouve abondamment que, pour tout organisme muni d'une peau, il existe des périodes clés pendant lesquelles il faut stimuler la peau, pour que l'organisme se développe normalement.
La période qui précède le sevrage est d'une importance cruciale, du fat de la complexité de la nouvelle existence du nouveau-né et du nourrisson; il se trouve alors confronté aux mêmes sensations d'insécurité qu'un scarabée renversé sur le dos, lorsque ses pattes perdent contact avec la terre. L'enfant a alors besoin d'une sécurité tangible, de sentir un contact rassurant avec un autre corps.
Ader et Conklin ont découvert que caresser des rates pendant leur grossesse rendait les petits manifestement moins irritables, qu'ils restent avec leur mère naturelle ou soient nourris par une autre femelle.