AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de IreneAdler


Sous prétexte de parler des sauvages cannibales, des barbares du Nouveau Monde, Montaigne retourne le problème.C'est vers les hommes de son temps que se dirigent les critiques. Qui est le plus barbare entre celui qui torture et laisse mourir les indigents et celui qui certes mange ses prisonniers de guerre mais en le tuant de manière franche et qui s'occupe des pauvres ?
Pour mettre en évidence ce contraste, il utilise un procédé qui sera repris par Voltaire dans L'Ingénu ou par Montesquieu dans Les Lettres Persanes : faire venir des étangers (ici des Brésiliens) et les faire déambuler dans une ville française. Et de rapporter leurs réactions et réflexions. Et l'on sait que ce n'est guère flatteur.
Il y a cependant beaucoup de mythe du bon sauvage dans la réflexion de Montaigne. Pour lui les "Indiens" sont plus proches de l'état de nature, donc moins perverti que les hommes du Vieux Continent. Pour les comprendre, il convoque les grands philosophes grecs, plus à même de les comprendre selon lui.
Si ce texte n'est pas exempt de critiques, il a l'avantage de remettre de la distance entre nous et nous, pour nous faire prendre conscience que les autres aussi, ce sont des hommes. Mieux encore, des êtres humains.
Commenter  J’apprécie          50



Ont apprécié cette critique (4)voir plus




{* *}