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Citations sur Des cannibales (7)

Nous les pouvons bien les appeler barbares, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à nous, qui les surpassons en toutes sortes de barbarie.
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Je ne suis pas chagriné que nous remarquions l'horreur barbare qu'il y a dans une telle action, mais je le suis pour sûr de ce que, jugeant bien de leurs fautes, nous soyons si aveugles aux nôtres. Je pense qu'il y a plus de barbarie à manger un homme vivant qu'à le manger mort, à déchirer par tourments et par géhennes un corps encore plein de sentiment, à le faire rôtir par le menu, à le faire mordre et meurtrir par les chiens et les pourceaux (comme nous l'avons non seulement lu, mais vu de fraîche mémoire, non chez des ennemis anciens mais chez des voisins et des concitoyens, qui pis est, sous prétexte de piété et de religion) qu'à le rôtir et à le manger après qu'il a trépassé.
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Il nous faudrait des topographes qui nous fissent narration particulière des endroits où ils ont été. Mais, pour avoir cet avantage sur nous d'avoir vu la Palestine, ils veulent jouir de ce privilège de nous conter nouvelles de tout le demeurant du monde. Je voudrais que chacun écrivît ce qu'il sait, et autant qu'il en sait, non en cela seulement, mais en tous autres sujets : car tel peut avoir quelque particulière science ou expérience de la nature d'une rivière ou d'une fontaine, qui ne sait au reste que ce que chacun sait. Il entreprendra toutefois, pour faire courir ce petit lopin, d'écrire toute la physique. De ce vice sourdent plusieurs grandes incommodités.
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Aussi y a_t_il des défaites plus triomphantes que les victoires.
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Nous embrassons tout mais nous n'étreignons que du vent.
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Quand je considère le tour que prend, de mon temps, ma rivière de Dordogne, pour pousser vers la rive droite de sa descente, quand je vois qu'en vingt ans elle a tant gagné, et sapé la base de plusieurs bâtiments, je vois bien que c'est une agitation extraordinaire. Car si elle était toujours allée de ce train, ou devait y aller à l'avenir, la figure du monde en serait renversée.
Mais les rivières changent : tantôt elles se répandent d'un côté, tantôt de l'autre ; tantôt elles se contiennent.
Je ne parle pas des inondations soudaines dont nous savons les causes.
Dans le Médoc, le long de la mer, mon frère, sieur d'Arsac, voit une de ses terres ensevelie sous les sables que la mer vomit devant elle. Le faîte de quelques bâtiments apparaît encore.
Les habitants disent que, depuis quelques temps, la mer pousse si fort vers eux qu'ils ont perdu quatre lieues de terre.
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Or je trouve, qu'il n'y a rien de barbare et de sauvage dans cette nation, à ce qu'on m'en a rapporté, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage ; comme il semble, au vrai, que nous n'avons d'autre mesure de la vérité et de la raison que l'exemple et l'idée des opinions et des usages du pays où nous sommes.
Là est toujours, la religion parfaite, la police parfaite, l'usage parfait et accompli de toutes choses.
Ils sont sauvages, de même que nous appelons sauvages les fruits que la nature a produits par elle-même et par sa croissance ordinaire là où, à la vérité, ce sont ceux que nous avons altérés par notre artifice et détournés de l'ordre commun que nous devrions plutôt appeler sauvages.
Dans ceux-là sont vives et vigoureuses les vraies vertus et les vraies propriétés, les plus utiles et les plus naturelles, que nous avons abâtardies dans ceux-ci, et que nous avons seulement accommodées au plaisir de notre goût corrompu...

...tous nos efforts ne peuvent seulement arriver à reproduire le nid du moindre oiselet, sa contexture, sa beauté et l'utilité de son usage, ni le tissage de la chétive araignée.
Toutes choses, dit Platon, sont produites par la nature ou par la fortune, ou par l'art.
Les plus grandes et les plus belles par l'une ou l'autre des deux premières, les moindres et les imparfaites par le dernier.
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