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3,47

sur 115 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Behrouz, héro de ce livre , est né avec une minuscule espérance de vie. Pourtant, un jour , son pronostic vital ne fut plus engagé et ses parents lui donnèrent son prénom , signifiant, le meilleur des jours.
C'est donc l'histoire de son père que l'auteure nous raconte, ce père si joyeux, si volubile, si décalé. Ce père communiste qui quitta Téhéran pour venir faire ses études en France .
Ce père qui laissa derrière lui ses amis mener le combat perdu d'avance de la liberté contre les barbus enturbannés.
Ce père, épicurien , idéaliste,épris de liberté, drôle" à faire de chaque jour un premier Avril", couvé par ses parents mais peu aimé par sa femme.
le livre transpire l'émotion , les mots sont simples mais bien agencés, la lecture est facile mais envoutante.
Il ne s'agit pas trop de l'histoire du renversement du Shah même s'il est question.
Ce livre est un livre d'amour , une longue lettre écrite à un père qui fut , et est encore, aimé.
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Après la mort de son père, Samanou se met à écrire ses souvenirs de cet homme fantasque, venu de Téhéran en France avec femme et enfant pour y poursuivre ses études. du bébé chétif qui ne devait pas vivre au jeune homme idéaliste féru de Karl Marx, du jeune père à l'éternel étudiant, le portrait de Behrouz, qui signifie en persan « le meilleur des jours » est touchant et drôle à la fois. Ses parents, ses amis et relations, réfugiés politiques ou restés en Iran, tous ceux qui gravitent autour de Behrouz sont l'occasion de dresser des portraits qui ne manquent jamais de saveur.
Dans ce court roman, le ton est toujours très juste. Les anecdotes nombreuses et racontées de façon agréable éclairent les personnalités des membres de la famille de Samanou, et font naître l'émotion au détour d'une phrase, délicatement.
La suite...
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C'est le regard d'une enfant sur le portrait d'un père. Un chant persan à l'adresse de ses jours dont il n'aura pas cessé de lui confier ce qu'ils auront à jamais de meilleur.
Si vous cherchez une idée de la Perse, vous la trouverez dans ce chant. Toutes les révolutions, quelque soit la couleur des voiles dont elles recouvrent le visage des foules, ne changeront jamais l'âme de tout un peuple.
..«  La Lampe rit de son Feu,
mais ne sait ce qu'est brûler ;
Seul le sait en vérité
le papillon dans la Flamme ».
Hâfez de Chiraz. 14e siècle.


Astrid Shriqui Garain
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Voilà un bel hommage à un père disparu!
Yassaman Montazami au cours de ces quelques 138 pages, parle de sa famille, et tout particulièrement de ce personnage facétieux, engagé, hors de la norme, qu'elle appelle par son prénom, à la demande de celui-ci.
Eternel étudiant, révolutionnaire à sa façon, il accueille dans son appartement parisien des réfugiés iraniens . C'est l'occasion pour l'auteure de brosser des portraits étonnants et vivants, d'une plume impitoyable mais toujours bienveillante.
Un très beau texte qui parle de tolérance et refuse l'embrigadement religieux.
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Après plusieurs lectures pesantes, le meilleur des jours sera la meilleure lecture de la semaine dernière. C'est un court récit qui concentre humour et émotion tout en témoignant de l'histoire de l'Iran.
Behrouz, ce qui veut dire "le meilleur des jours" en persan, ne devait pas survivre à sa naissance. Sa mère, Rosa, qui voulait avorter a ensuite tout tenter pour sauver le nourrisson trop faible. Est-ce cela qui fit de Behrouz un homme farfelu?
Élevé dans une famille qui vivait à l'occidentale, le jeune garçon s'attache plus facilement aux serviteurs. Ce qui l'amène à s'intéresser aux théories de Marx et à s'exiler en France pour étudier. Il sera un éternel étudiant, dépendant du financement de ses parents pour subvenir à ses besoins et ceux de sa famille.
En 1997, à la suite de l'élection du président réformateur Mohammad Khatami, il quitte Paris et sa femme pour retourner en Iran.
Par ce roman autobiographique, Samanou évoque ce père, éternel adolescent, ses frasques, ses rencontres, ses convictions, tout en brossant un bref aperçu de l'histoire de l'Iran. Il y a des personnages cocasses comme Shafi Khanoun, cette femme de colonel réfugiée à Paris, des amis brisés par les régimes politiques iraniens comme Bijan, un ami maoïste arrêté et torturé.
Et il y a surtout ce lien admirable entre la fille et le père. Samanou se remémore les meilleurs moments de son enfance pour mieux appréhender les derniers instants de son père.
C'est un premier roman court mais riche en émotion.
Lien : http://surlaroutedejostein.o..
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"Lorsque cette thèse sera publiée, disait-il,la vérité éclatera comme une bombe.Tout s'expliquera."
Il, c'est le père de Yassaman Montazami, un marxiste d'origine iranienne plus que convaincu, éternel étudiant, dont la thèse-fleuve, oeuvre d'une vie, veut "révéler aux hommes la cause des inégalités".
C'est dans ce premier roman, intitulé le meilleur des jours (traduction de Behrouz en iranien, prénom du père de l'auteur) que Yassaman Montazami, alors en psychanalyse, rend hommage à son père décédé d'un cancer tout en dénouant les fils du passé de ce personnage "hors norme", intellectuel,idéaliste,original,dévoué,venu en France pour ses études,y restant avec femme et enfants toujours pour cause d'études. Elle effectue, par là même, une mise à distance qui lui permet de comprendre que les théories fumeuses dans lesquelles l'a élevée ce rentier marxiste euphorique et fils de bourgeois hyper-protégé par sa maman l'ont tenu éloigné de corps de la véritable révolution iranienne.
Avec beaucoup d'humour, Yassaman Montazami sait rendre vie à sa grand-mère Rosa (haute en couleurs, mère miracle qui sauve son prématuré envers et contre tout, mère abusive qui le gave comme une oie,mère tyrannique qui le maintien sous sa coupe, femme de tête qui écrit des best-sellers culinaires) et à son père capable d'accueillir chez lui des exilés politiques de tout bord comme l'amie monarchiste de sa mère Shadi Khanoum ou son ami d'enfance "pilonné" par le régime islamiste mais un père éternel adolescent farceur aux blagues parfois douteuses.
C'est un pan de l'histoire iranienne qui se déroule sous nos yeux aussi.
Dommage que la fin vire au pathos avec cancer du pancréas,disputes et douleurs.
Mais un père n'est pas un mythe, il est un simple mortel,c'est peut-être ce que Yassaman Montazami, avec une plume alerte et prometteuse, arrive enfin à accepter.
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Quelle belle rencontre! Je parle d'une rencontre parce que ce n'est pas un livre que j'aurai lu spontanément. C'est un hasard qui m'a fait emprunter ce livre à la bibliothèque. Et quelle surprise. Après avoir lu Persepolis et plusieurs romans de Chahdortt Djavann, j'avais l'impression d'avoir fait le tour de la question, de ces iraniens venus s'exiler en France pour fuir la guerre civile et le pouvoir arbitraire. Mais le roman de Yassaman Montazami est une oeuvre très lumineuse, émouvante et qui nous en apprend encore plus sur le destin de ces hommes et de ces femmes, nostalgiques de leur magnifique pays et dont le chagrin semble inconsolable. J'ai été vraiment touchée par la lecture de ce livre que j'ai lu d'une seule traite. Une magnifique découverte!
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le meilleur des jours est l'oeuvre d'une jeune romancière d'origine iranienne , Yassaman Montazami.

Par rapport à tous les romans de cette rentrée, il sort du lot, ne serait ce que par la légereté du propos (ah j'en ai lu des romans graves et parfois plombants), et de son personnage principal, qui n'est autre que le propre père de l'héroine.

A travers le portrait de son papa, qui vient de mourir au moment où elle commence ce roman, Yassaman Montazami nous peint une sorte de Pierre Richard iranien, un personnage lunciaire et décalé, dont la vie en marge aura commencé dès la naissance.

Dès sa naissance, il se fit remarquer. Prématuré, tout le monde le donnait pour mort. Miraculé, il fut nommé Behrouz, ou "le meilleur des jours" ( d'où le titre du roman) en persan. Il quittera son pays natal pour rejoindre la France afin d'entamer une thèse qu'il ne finira jamais. Engagé d'extrême gauche, il partage avec Marx cette idée saugrenue de ne jamais travailler de sa vie. Tandis que l'Iran bascule dans une dictature, l'appartement parisien qu'il occupe va devenir un lieu de refuge pour ses amis qui fait l'objet d'une belle galerie de portrait.
Lepapa de la romancière est vraiment un personnage hors du commun qui méritait totalement un tel hommage : plein d'esprit, cultivé, épris de justice et de liberté, et toujours le rire aux lèvres, malgré les épreuves qu'il traverse.

Combattant le salariat, il ne travaillera jamais. Arrivé en France il poursuit des études (thèse sur l'oeuvre de Karl Marx) qui resteront inachevées, il est vrai que l'ambition était grande, il pensait y trouver «la cause originaire de l'inégalité entre les hommes» et qu'alors «le monde deviendrait meilleur». En 1979, il vit donc en exilé les évènements d'Iran qui installent la République islamique et accueillent les Iraniens qui fuient leur pays. le récit élargit alors ses portraits à une série de personnages, souvent exilés, qui font des allers-retours en Paris et Téhéran. On pense alors un peu au Persepolis (le BD et le film) de Marjane Sartrapi à travers cette peinture, gratinée d'humour et de fantaisie sur l'Iran des années 70-80..

Un petit bémol : le livre est trop bref, et les autres personnages (la femme de Beirouz, femme qui ne sait pas aimer) ne sont malheureusement que de simples silhouettes qui auraient gagnés à être davantage approfondies pour qu'on puisse vraiment s'attacher à eux .

Cependant, en l'état, le meilleur des jours est un bien joli roman, court et intelligent sur un être plein d'esprit, de lucidité, et il est aussi et surtout un magnifique témoignage d'amour d'une fille envers son père vénéré, personnage atypique et attachant.qu'on aura été ravi de connaitre en ce bref instant.
Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Premier roman et hommage à un père disparu, cette autobiographie est emplie de douceur et d'humour. Découpée en chapitres courts comme autant de souvenirs, elle se lit avec une grande facilité alors même que les thématiques sont graves, tragiques.
Exilée en France peu après la révolution islamique qui renversa le Shah en Iran, la famille de l'auteure accueillit de nombreux réfugiés politiques menacés de mort. Des idéaux communistes à la dictature religieuse, il faudra près de 20 ans au père de l'auteure pour revoir son pays natal. Malheureusement, la maladie le forcera à rentrer en France pour y finir ses jours.
Ce livre est une déclaration d'amour poignante à un père adoré, mais également un regard plein d'humour sur une enfance marquée par les idéaux politiques paternels. Les chapitres dans lesquelles la petite fille d'une dizaine d'années classe avec un grand sérieux ses professeurs et tous les adultes rencontrés du côté des exploités ou de celui des exploiteurs à détester est extrêmement drôle.
Je vous encourage à découvrir le Meilleur des jours !
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Voilà un récit bref et touchant, à la fois pathétique et délicieux.
C'est l'hommage d'une fille Yassaman Montazami à son père, un être d'une originalité et d'une fantaisie aussi attendrissante que, parfois insupportable.
L'histoire se passe au sein d'une famille iranienne exilée en France, bousculée par l'histoire de ce pays qui n'en finit pas avec sa révolution.
Si les évènements constituent la toile de fond, c'est l' évocations de ce père
idéaliste, cocasse, imprévisible qui donne toute la saveur à ce texte plein de tendresse et de nostalgie.
Yassaman Montazami est docteur en psychologie. Elle a grandi et vit en France où ont défilé chez ses parents nombre de réfugiés iraniens . Elle en dresse quelques portraits pleins d'humour.
Une beau témoignage autobiographique, hélas peu évoqué dans les chroniques littéraires.
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