Tout monarque a besoin pour ses questions sexuelles,d'un confident qui allie la loyaute d'un ami,le tact d'un diplomate et le pragmatisme d'un proxenete.
Interroge sur ses méthodes,il repondit au Tsar:"je desire que la terreur de mon nom garde nos frontières mieux que n'importe quelle chaine ou forteresse."
Raspoutine ne fit jamais mystere de ses appétits sexuels.Sa qualite de pecheur etait au contraire un composant essentiel desa saintete;car pour lui,ce n'etait qu'en mettant a l'epreuve sa capacite a controler ses pulsions face a la tentation sexuelle et par des périodes de furieuses debauches qu'il pouvait connaître l'exaltation découlant du pardon de Dieu et de l'intimite avec lui.
Un antisemitisme maitrise etait un moyen de canaliser les grognes populaires et une banniere sous laquelle rallier les masses.
Les courtisans se déployèrent dans le royaume pour sélectionner des vierges adolescentes, principalement issues de familles de la petite noblesse, qui étaient ensuite envoyées à Moscou pour y vivre avec des membres de leur famille ou dans un manoir aménagé à cet effet. Au terme d’un long processus qui pouvait impliquer jusqu’à cinq cents candidates, six filles pomponnées et apprêtées par leurs familles étaient retenues.
Toutes les concurrentes paraissaient d’abord devant un jury de courtisans et de médecins qui éliminaient les plus faibles. L’on faisait ensuite parvenir au tsar et à ses conseillers des descriptions détaillant la beauté et la santé mais surtout les liens éventuels avec les clans du Kremlin. Pendant qu’elles attendaient nerveusement, leurs arbres généalogiques étaient abondamment épluchés.
Cette ancienne tradition suscitait la fascination des visiteurs étrangers, pour lesquels il s’agissait de la coutume moscovite la plus exotique. Expression d’une majesté mystérieuse, elle était en réalité surtout la réponse pratique à la difficulté que rencontraient les tsars pour attirer des femmes d’autres pays dans leur cour isolée et lointaine.