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Ce livre n'est pas un roman, mais il se lit comme un roman, tant l'histoire mouvementée de cette famille est riche de rebondissements et les personnages hauts-en-couleur. Ajoutons que ce livre servira également de guide pratique à tous ceux qui s'intéressent à la littérature russe et le fait que 2017 marquera les 100 ans de la fin des Romanov ou au choix de l'avènement de la Révolution et on aura une raison supplémentaire de se plonger dans ce fort volume.
La dynastie des Romanov prend naissance en 1613 avec Michel I et prend fin en 1762 avec la mort de Elisabeth I la Clémente. Si Simon Sebag Montefiore, comme de nombreux historiens, choisit de poursuivre jusqu'en 1917, c'est parce que la branche de Holstein-Gottorp qui prend la relève de 1762 à 1917 a choisi de perpétuer le nom de Romanov. Une branche qui par parenthèse n'est pas éteinte de nos jours, laissant deux prétendants au trône, Dimitri Romanov et la grande-duchesse Maria de Russie.
Mais revenons à Michel I. le premier tsar à accéder au trône n'est guère représentatif de la dynastie. Il est plutôt effacé, vit au couvent dans les jupes de sa mère et sait à peine lire et écrire quand on vient le chercher pour le couronner. de fait, il va laisser le pouvoir au conseil qui l'a désigné, puis à son père de retour de captivité en Pologne et s'intéresser davantage à l'horlogerie ou à trouver une épouse qu'à régler des conflits nombreux qui minent le pays, notamment avec la Suède et la Pologne.
Son fils Alexis I, dit le Paisible, ne fera guère mieux, ajoutant aux conflits internes une révolte intérieure qui faillit lui coûter sa place, les émeutiers étant parvenus à envahir le Kremlin. À sa suite viendront Fédor III puis Ivan V et Pierre Ier qui seront nommés conjointement, avant que le dernier nommé ne dirige seul pour devenir Pierre le Grand.
Voici venu le temps de l'âge d'or. Après l'ascension et avant le déclin, voici l'apogée. Une période qui n'en est pas moins que les autres marquée par des rivalités, du sang, des larmes et les principes autocratiques qui ne seront jamais battus en brèche. Entre le génie des uns et la folie des autres, la limite est ténue. Pierre fera indubitablement partie des génies, lui qui sera un grand bâtisseur, mettra fin à quelques conflits avant d'ouvrir son pays à l'Europe et de «construire» Saint-Pétersbourg. Comme nombre de ses prédécesseurs et successeurs, il n'en conservera pas moins un côté sombre, comme lorsqu'il n'hésite pas à torturer son fils, par exemple. Il faudra toutefois attendre très longtemps avant de retrouver une telle figure de proue avec Catherine II qui arrive en 1762 au pouvoir en renversant son mari. Digne représentante du siècle des Lumières, protectrice des arts et de la culture, elle va aussi défrayer la chronique par son appétit sexuel.
Si l'ouvrage de Simon Sebag Montefiore est aussi vivant, c'est qu'il regorge d'anecdotes et nous prouve une fois de plus que la petite histoire est souvent le moteur de la grande Histoire, que certaines alliances se sont nouées sur l'oreiller, que certaines décisions stratégiques sont plus le résultat de jalousies ou de désir de vengeance envers un cousin plus que de la haute stratégie, quitte à ce que des centaines de soldats soient sacrifiés sur le front de cette politique des émotions.
On en trouvera un bel exemple avec Alexandre II. Si le «Libérateur» a affranchi les serfs, il aura aussi joué un jeu dangereux avec Napoléon III, Bismarck ou Victoria. Après avoir échappé à plusieurs attentats, il finira assassiné, comme du reste la plupart de ses successeurs jusqu'à Nicolas II.
De la romance, on bascule alors dans le drame. Des maîtresses que l'on installe dans les appartements qui jouxtent ceux de son épouse, on en arrive aux conseillers occultes et aux intrigues de Palais, admirablement détaillées par un spécialiste de la Russie. Grâce à ses bonnes relations avec le Prince Charles, l'auteur a notamment eu accès à quelques documents inédits, comme des correspondances qui éclairent avec davantage de netteté, voire de cruauté, quelques (mes)alliances.
C'est passionnant de bout en bout !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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En un mot : passionnant ! le récit est prenant, chaque chapitre est précédé d'un arbre généalogique et d'une liste des protagonistes sur la période concernée, pour bien identifier les individus et leurs liens de parenté… Au final, une Histoire dense, épique, pleine de rebondissements, de héros démesurés, dans laquelle on plonge avec ferveur.
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Un livre d'une tres grande rigueur historique comme je les apprecie.
Ce livre nous apprend qui etaient les Tsar de Russie,ces Romanov,autocrates omnipotents qui ont essaye d'aller vers l'avant,de moderniser leur empire mais qui n'ont jamais compris qu'ils auraient du s'effacer depuis longtemps,afin de permettre les reformes.
Cet ouvrage nous montre les Tsars hommes avec leurs besoins,desirs,deviances et autres que l'on ne s'imagine pas,que l'on ose s'imaginer...Russie imperiale peut rimer avec lupanar de luxe.
Tres bel ouvrage a lire,je le recommande vivement
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L'ambition de ce livre est grande : raconter l'histoire de la dynastie des Romanov, qui ont régné sur la Russie pendant plus de trois siècles, de 1613 à 1918.

Je dois reconnaître que j'ai mis du temps à entrer dans ce livre, qui donne énormément de détails sur la vie de l'ancienne famille impériale russe, souverain par souverain. L'auteur semble par ailleurs avoir un intérêt particulier, et parfois gênant, pour les histoires de coeur, de sexe mais aussi de torture qui ont émaillé la destinée des Romanov.

Certains chapitres m'ont ennuyé, d'autres m'ont captivé : je pense notamment à ceux sur Alexandre Ier, le grand rival de Napoléon, mais aussi évidemment sur Nicolas II, le tsar déchu par la Révolution de 1917. le passage sur l'exécution de Nicolas II et sa famille est particulièrement éprouvant à lire.

J'ai bien aimé, enfin, l'épilogue qui dresse des parallèles étonnants mais intéressants entre les Romanov, les dirigeants du régime soviétique, et le dirigeant russe actuel, Vladimir Putin.

Au final, ce livre de plus de 650 pages est parfois difficile à lire, pas toujours passionnant, mais vaut le coup d'être lu pour certains chapitres et salué pour le travail monumental réalisé par l'auteur pour nous proposer une biographie des Romanov sur trois siècles d'Histoire.
Lien : https://zerojanvier.fr/2019/..
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Je me souviens que j'avais adoré mes cours d'histoire sur Nicolas II lorsque j'étais au collège. Je ne m'en rappelle plus très bien mais j'en garde un super souvenir. Alors, lorsque j'ai aperçu ce bouquin de Simon Sebag Montefiore, je me suis dit que c'était le moyen idéal de me remettre tout ça en tête. Grâce à Netgalley et aux Editions Calmann-Lévy que je remercie très fort, j'ai pu me plonger dans une immense fresque historique.

Voici l'histoire de la dynastie des Romanov, avec ses tsars et tsarines, personnages tonitruants, autocrates-nés touchés par le génie ou la folie.
Cette captivante épopée, foisonnante d'anecdotes, raconte comment les Romanov ont construit leur empire de manière impitoyable, au gré de conspirations, de rivalités familiales et d'extravagances sexuelles. de Pierre le Grand, fêtard despotique, bâtisseur de l'autocratie russe qui exigeait l'ivresse permanente de sa cour, à Nicolas II, dernier empereur de Russie au destin tragique, dépeint comme un tsar réactionnaire et médiocre ayant précipité la chute de l'Empire, en passant par Catherine II, la plus grande des tsarines, qui multiplia les amants, ce livre dévoile leur monde secret et leur destinée hors du commun.

Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce n'est pas une lecture que je vais conseiller à tout le monde. Jeunes lecteurs ou lecteurs occasionnels, passez votre chemin car l'auteur nous propose là un livre fort intéressant mais aussi très ardu. Je l'ai traîné de nombreux jours et j'avais parfois la sensation de ne pas avancer dans ma lecture.

C'est hyper intéressant et très bien documenté. On se retrouve plongé dans la Russie impériale à partir de 1613, date de l'accession au trône du premier de la dynastie Romanov. Je ne connaissais pas très bien les tous premiers tsars et j'ai découvert, avec passion je dois dire, l'histoire d'Ivan le Terrible. Moi qui était persuadée qu'il n'était qu'une légende (on est bête parfois), je n'ai pas été déçue.

J'ai parfois eu la sensation de rentrer dans l'intimité des souverains et c'était très agréable. L'auteur mélange l'intime, le politique et l'anecdotique avec brio. C'est très réussi. Mais le livre foisonne de détails historiques et de noms compliqués (je vous rappelle qu'on est en Russie et je ne suis pas très familière avec leurs noms), j'ai eu du mal à avancer aussi rapidement que je l'aurai voulu parce que parfois, j'étais un peu perdue dans tous ces personnages qui émaillent le récit de leur présence.

J'attendais avec une grande impatience les chapitres concernant Nicolas II et sa famille et ils m'ont beaucoup plu. J'ai vraiment trouvé ce que j'étais venue chercher. J'étais ravie d'en apprendre un peu plus sur ce personnage emblématique et mystérieux qu'est Raspoutine ainsi que sur la fin horrible de cette famille. J'étais retournée lorsque j'ai lu le massacre perpétré contre la famille du tsar. Quelle barbarie !!

L'auteur nous propose également une galerie de photos, c'est une super idée car ça permet en plus de bien visualiser les personnages historiques qu'on ne connait pas toujours physiquement. Je me suis régalée à les découvrir et à me rendre compte qu'ils ne ressemblent pas forcément à ce que j'avais imaginé.

En bref, un livre hyper documenté à mettre entre des mains expertes ou passionnées ...
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Ce livre est une mine d'or.
Particulièrement bien écrit, j'ai eu du mal à le lâcher. On arrive facilement au bout des 800 pages et quelques.
Le livre se lit plus comme un roman que comme un livre documentaire.
Il y a une bibliographie à la fin.
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Tu aimes le trône de fer? Et bien lis donc les Romanov.
Ils n'ont pas de dragons mais, pour le reste, tout y est : des liens dynastiques fumeux des intrigues politiques, des coucheries, de la baston, de l'alcool, des trahisons, de l'amour, du sang, du mysticisme, des lancers de nains, etc. etc. En plus Simon Sebag Montefiore raconte les 300 ans de règne de cette famille improbable comme il écrirait un roman - sauf que, pour une fiction, on aurait lever les yeux au ciel "Pff pas assez vraisemblable." C'est bien là que réside tout l'intérêt de ces (quasi) 1400 pages, un récit totalement divertissant mais qui donne un point de vue différent de l'angle "Europe central" sur notre Histoire et qui est également éclairant sur l'actualité de ces derniers mois...
Même si je reproche certaines redites (entre le corps de texte et les notes de bas de page), j'ai adoré lire cet ouvrage qui lie l'intimité de cette famille royale hors norme à l'Histoire d'un pays qui l'est tout autant. D'ailleurs pour conclure, la citation de Serge Witte (ministre d'Alexandre III et Nicolas II) me semble très à propos : "La Russie est une vaste maison de fous."
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L'histoire russe est à bien des égards une histoire exceptionnelle et Simon Sebag Montefiore nous en livre ici un «résumé» extrêmement soigné et érudit, d'une très grande clarté. En définitive, les Romanov est une très bonne entrée dans l'histoire de l'Empire Russe, à ceux que cela intéresse, et même pour les autres, tant l'histoire russe prend parfois l'air d'un roman.
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Livre passionnant. Par contre, ayant décidé de le lire en anglais, au début, j'ai eu du mal à plonger dans cette saga. Après, le rythme de l'histoire a pris le dessus. :)

Les époques classifiées par rapport à chaque Tsar sont extrêmement bien documentées. Chaque chapitre commence par un résumé des «personnages» et c'est très utile (compte-tenu des noms semblables). le tableau généalogique aurait été mieux soit au début soit à la fin du livre. Les photos sont touchantes et nous permettent de visualiser ces vies, tronquées, déviées et proches malgré tout.

Historiquement, les recherches de l'auteur sont difficilement contestables (voir «Stalin: the court of the red Tsar» et «Catherine and Potemkin») et les détails nous ouvrent les yeux sur ces époques de création. Les passages sur les moeurs sexuelles détaillées sont, soit inutiles, soit lourds.. les passages sur les tortures sont, eux, épiques. Certaines moeurs ne changent pas 🙄

La partie sur Catherine donne l'impression d'être bâclée mais peut-être est-ce parce que l'auteur a consacré tout un (excellent) livre à cette épopée merveilleuse et si moderne.

Bref du début à la fin, chaque chapitre apporte son lot de lumières sur des moments connus mais peu étudiés en détails et la chronologie est réellement très intéressante. le lien entre chaque génération et les événements correspondants permettent de comprendre la psychologie et les décisions (parfois fatales) de chaque tsar.

À la fin (1918) tout va très vite et soudainement.. Yeltsin & Co font irruption dans les pages. Étant partis de 1600 nous atterrissons en 2010 et, de fait, tout est lié. La quête du bord de mer pour la Russie est .. historique. le nez pointé sur la Turquie (la Syrie?) se retrouve depuis Pierre. L'amour et intérêt pour la France (malgré la révolution) et l'aversion envieuse d'Albion sont cocasses. L'assimilation des diverses religions remonte à fort loin. Bref .. pas trop de nouveautés mais nous pouvons, grâce à cette lecture, mieux comprendre la Russie d'aujourd'hui.

Ce qui m'a fait sourire tout du long est ... la constante recherche d'épouses en ... Allemagne! J'ignorais que tant d'impératrices, re-nommées à la russe, venaient en fait directement d'Allemagne. (La Grande Catherine étant la plus connue).

La dernière phrase du Tsar actuel claque le livre! Putin jugeant Nicholas II (le pauvre) et Gorbatchev (le seul dirigeant russe ayant tenté l'humanisme) comme des "ratés qui ont permis à des hystériques de prendre le pouvoir" balance les 686 pages précédentes. Quid d'une démocratisation de cette Russie?

C'est un livre indispensable pour comprendre, apprécier et peut-être aimer, la Russie actuelle et son passé torturé.. mais immensément riche en histoire et en culture.


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Ces gros pavé vaut un cours universitaire d'histoire de Russie. Se lit comme un roman, un peu violent. Je ne sais pas si l'auteur était fasciné par les détails des massacres et des tortures ou si mon prof d'histoire de Russie avait édulcoré la chose, en tout cas on ne peut s'empêcher de se dire que ces Russes étaient une bande de sauvages. C'est la seule chose un peu dérangeante dans ce livre et je m'étonne que personne ne l'ait souligné dans ses critiques. Sinon, ce livre est un large panorama de l'histoire de Russie et de ses personnages mythiques ou moins connus. Il vous aidera aussi à mieux comprendre les relations entre la Russie et l'Europe, l'Ukraine, la Pologne et les pays Baltes. Vous vous souviendrez que l'histoire est un éternel recommencement.
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