AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de philteys


Sur la presqu'ile, la famille ou, devrais-je dire, les soeurs Martin règnent en maîtres. Dominée par l'austère tante Barbe, chacune tient boutique (épicerie, café…). Mais cette assise sur le quartier va être rapidement mise à mal par l'effronterie et la fronde de deux jeunes gens de la famille, la rébellion des « pièces rapportées et l'apparition d'un jeune Napolitain qui va bouleverser les coeurs.
Ce roman de 1960 fleure bon les années 50, années où le temps, loin de nos technologies et de notre stress quotidien, coule lentement, au fil de la Loire alanguie. Entre ces pages, on s'attarde au jardin à écouter les cris des enfants jouant au football de l'autre côté du mur. L'amour ne doit rien au speed dating, ni à la consommation effrénée de corps anonymes et bodybuildés… Ici le sentiment amoureux s'épanouit au gré des années, il se révèle dans un regard, dans les gestes et les attentions du quotidien. Il ne faudra point chercher non plus de message politique ou social : le fils du crémier fait son service en Algérie mais il n'existe qu'à travers les cartes postales et les lettres qu'il envoie à Mariette et dont on ignore la teneur.

Non, le roman s'attache à ses personnages simples, à leurs émois et avec quel plaisir, il nous entraîne à leur suite. Loin d'un manichéisme de base, tous sont attachants et généreux malgré quelquefois des apparences de dureté ou de bêtise. le romancier aimait son prochain et cette affection transpire à chaque ligne. On s'attache à la psychologie de chacun et leurs joutes n'en sont que plus délicieuses. En cela, cette histoire se rapproche du titre-phare de Georges Montforez, « Les enfants du Marais ». On y retrouve également le style simple mais travaillé et évocateur de l'auteur de ce best-seller posthume.
Commenter  J’apprécie          10



Acheter ce livre sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten




{* *}