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Critique de le_Bison


Un vent chaud souffle sur cette crinière rousse, jeune et flamboyante, dans les collines de Californie. Beck Westbrook, apprentie comédienne. Dans sa poubelle, le corps démembré d'une jeune femme se mêle à l'air déjà suffocant de cette nuit étoilée. Ça ne donne pas trop envie d'y plonger ses mains manucurées essentiellement occupées à masturber la bite molle de son vieux compagnon richard. La célébrité dans ce milieu a un prix, celui des castings.

Un étrange homme, ce Wes, qui se retrouve souvent dans son point de vue. Peintre mystérieux d'une peinture encore plus mystérieuse, sombre et saignante même, il a une obsession pour les femmes. Dis-moi, Wes, ça ne serait pas plutôt les taches de rousseur qui te motivent dans cette obsession. Une rencontre se dessine mais surtout un retour aux sources, Muskogee, Oklahoma, un bled perdu dans la profondeur de l'Amérique, pas très bandant comme nom mais pourtant une belle rousse sur un air de country, ça se chevauche bien.

Morgane Montoriol signe ici un premier roman. Voilà tout est dit ou presque. Et donc derrière cette première histoire, il y a des mots crus, vulgaires diront certaines langues qui n'ont pas l'habitude de lécher à rebrousse-poil, peu importe si c'est dans l'air du temps, le plaisir y coule par moment, salive et sperme se mélangent, au milieu d'un torrent de sang dévalant les méandres d'une cuisse entrouverte. Les moments intenses sont suffisamment rythmés pour me tenir en éveil, choquer par moment l'être sensible que je suis, tourner les pages jusqu'à sa conclusion finale pas aussi renversante qu'une crème, mais à propos de crème, je la renverserai bien sur l'intimité de cette femme aux taches de rousseurs masquées, mais là, je m'écarte de l'univers noir de l'auteure pour le compte de ma propre lubricité rousse, c'est que l'Oklahoma comme les trous perdus m'inspirent.
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