AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Citations sur Souvenirs retrouvés (3)

Cette sacrée Rotonde, on allait là comme si on rentrait chez soi ; on se sentait en famille. Le papa Libion était bien le meilleur des hommes, et il les aimait, ses galopins d'artistes.
Il s'y passait des scènes vraiment curieuses.
Par exemple, à l'heure où on livrait le pain, la grande famille des affamés était au complet.
On apportait une vingtaine de pains immenses que la porteuse mettait dans une espèce de panier en osier, près du bar, mais les pains étaient trop longs et il y en avait un bon tiers qui dépassait : oh ! pas pour longtemps. Le temps de se retourner - et papa Libion avait toujours à s'absenter pendant quelques secondes à ce moment-là -, le temps de se retourner et tous les pains étaient décalottés en un clin d'œil.
Puis d'un air détaché, tout le monde sortait avec son bout de pain dans la poche. Et c'était toujours la même chose !
Papa Libion se mettait à tempêter, à parler de représailles, de police... et le lendemain, ça recommençait.
Commenter  J’apprécie          323
J'ai beau être nue pour poser, il regarde avec une telle intensité qu'il me déshabille une deuxième fois
Commenter  J’apprécie          100
Ma naissance

Je suis née le 2 octobre 1901 dans un joli coin de la Bourgogne.
Ma mère avait dix-huit ans et son amant, mon père, dix-neuf ; elle était pauvre, il était riche ; beaux tous les deux.
Mon père fut obligé, plus tard, par ses père et mère, de faire un mariage de raison avec une fille de ferme qui avait du bien.
Quant à ma mère, elle cacha "sa faute" à son père jusqu'au dernier moment. Mon arrivée n'était pas désirée !
Quand je m'annonçai, ma mère était à quelques mètre de chez elle ; les douleurs l'ont forcée à s'asseoir au bord du trottoir.
J'avais déjà la tête dans le ruisseau, mais ma mère s'obstinait toujours à ne pas me laisser passer. Le cordon autour du cou, je commençais déjà à violacer quand le hasard a voulu que j'aie une chance pour moi.
Mon futur parrain qui venait aux nouvelles a vu le tableau ; il a engueulé ma mère et lui a dit :
"Marie, laisse-la donc passer, l'Alice."
"L'Alice, c'était moi !
Mon parrain a enlevé ma mère dans ses bras et l'a portée dans son lit.
Comme il était contrebandier d'alcool, il lui a foutu une de ces cuites ! Et moi, j'en ai profité, j'avais aussi mon pompon en arrivant.
Commenter  J’apprécie          50



    Lecteurs (58) Voir plus



    Quiz Voir plus

    Les écrivains et le suicide

    En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

    Virginia Woolf
    Marguerite Duras
    Sylvia Plath
    Victoria Ocampo

    8 questions
    1718 lecteurs ont répondu
    Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

    {* *}