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Femmes des Années Folles
Liste créée par Pecosa le 06/06/2016
71 livres. Thèmes et genres : garçonne , années 20 , années folles , femmes , littérature



1. Les garçonnes
Christine Bard
3.33★ (15)

Figure phare des « Années folles », la garçonne a gravé dans l’imaginaire collectif sa silhouette androgyne et ses cheveux courts. Symbole d’une émancipation controversée, elle cristallise les tensions d’une société ébranlée par la guerre, partagée entre fièvre de liberté et retour à l’ordre moral. En nous propulsant au cœur d’une décennie fantasmée, Christine Bard analyse une révolution des représentations. Elle en saisit les déclinaisons, de l’univers de la mode à la scène lesbienne en passant par la littérature et le célèbre roman de Victor Margueritte. La garçonne incarne avec force l’ambivalence d’un monde en plein bouleversement. L’essai réunit la culture des apparences, l’histoire politique et l’histoire sociale pour mieux cerner la puissance de cette figure entre subversion et modernité.
2. La femme au temps des années folles
Dominique Desanti
4.00★ (16)

Quand on survit au pire des massacres, on reprend son souffle, on respire, on aspire à l'éclat, aux musiques sonores, aux couleurs aveuglantes, et la folie s'empare de tout changer mode de vie, m?urs et décor. Le mythe de la nouvelle femme précède le changement de décor : sans corset, nuque rase et jupe brève, La Garçonne, héroïne du roman de Victor Margueritte, revendique l'union libre. C'est le scandale. Choisir ses amours, prévoir l'enfant, ne pas s'enfermer dans ce foyer que l'on voudrait vous voir réintégrer après vous avoir fait conduire des tramways, tourner des obus et coudre des capotes : c'est le rêve de la femme des années 20; elle aspire à vivre à 100 à l'heure; elle prend le volant, fonce dans les carrières d'hommes, reconquiert la haute couture, saute les barrières du barreau et de la médecine, pénètre dans les grandes écoles, dans les laboratoires, sur les stades, et réussit; Irène et Marie Curie, Schiaparelli et Lanvin, Suzanne Leglen et Hélène Boucher en témoignent. Conscientes de leurs droits, désormais les femmes les défendent, regroupées autour de la duchesse rouge Edmée de La Rochefoucauld, et de la bouillonnante Louise Weiss. La TSF pénètre dans les familles et dans les ateliers; le film parle et chante; Hollywood propose des rêves et des modèles; on danse le charleston et la biguine; c'est le triomphe de Joséphine Baker, de Mistinguett et de Cécile Sorel. L'expo des Arts-Déco change le style. En tête des femmes créatrices, Sonia Delaunay transforme murs et vêtements. Sonia est venue de Russie comme Gertrude Stein d'Amérique et Nancy Cunard d'Angle-. terre; Paris qui bouge et qui scintille attire les belles étrangères. Ces années jazz, ces années-changement, ces années-paillettes, Dominique Desanti les raconte avec le souci de l'historienne et le talent de la romancière, parsemant son récit de portraits de femmes connues ou anonymes : Colette, Misia Sert, Maryse Bastié, l'algébriste, La Argentina, Germaine Richier ou la pharmacienne corsicoise.
3. Portrait d'une flapper
Roland Jaccard
2.17★ (17)

Invité à donner une conférence sur Louise Brooks dans un Institut pour jeunes filles de la High Society, le narrateur hésite. Il décide de jeter sur le papier tout ce qui lui vient à l'esprit à propos de la fascination qu'elle exerça sur lui. Il découvre à cette occasion que Brooksie la stérile, c'est le surnom qu'elle se donnait, est sans doute la figure la plus accomplie du nihilisme érotique. Récit de la déchéance d'une star du muet et fragments d'une grande confession, cette "Conférence sur Louise Brooks" est aussi déroutante qu'inattendue.
4. Zelda et Scott Fitzerald : Les Années 20 jusqu'à la folie
Kendall Taylor
3.46★ (44)

"Sans Zelda, Scott Fitzgerald n?aurait jamais pu écrire ses ?uvres de fiction. Il a a fait bien plus que baser ses héroïnes sur Zelda : il a recopié ses lettres et ses journaux, il l?a épiée sans répit, il n?a cessé de noter ses remarques, d?analyser et de disséquer ses propos. Les héroïnes féminines de Scott étaient Zelda. Même un individu naturellement pourvu d?une santé mentale robuste n?aurait pu résister à ce traitement et à la tension intolérable qu?il produisait. En réalité Zelda aurait pu cosigner les ?uvres de Scott. Sans elle, il n?y aurait pas eu de Rosalind Connage, de Daisy Buchanan, ou de Nicole Diver." Icône des années folles, symbole de ce que l?on appela aux Etats-Unis "l?Ere du jazz", Zelda est une figure mythique de son siècle. Scott Fitzgerald, fasciné, l?épousa à vingt ans, incapable de voir qu?ils se détruiraient l?un l?autre. Kendall Taylor, qui travaille depuis des années sur les Fitzgerald a su retrouver complètement le personnage. "Nous nous détruisions petit à petit, pire encore, nous nous détruisions l?un l?autre" disait Scott de Zelda qui acquiessa, ajoutant "De notre vie, rien ne devait rester." Chacun de notre côté nous nous sommes détruits mais je n?ai jamasi considéré que nous nous sommes détruits l?un l?autre. Rien n?aurait pu survivre à notre mode d?existence
5. Madame St-Clair, Reine de Harlem
Raphaël Confiant
3.69★ (279)

Dans le New York des années 1920-1940, Stéphanie St-Clair connut un incroyable destin. Venue de sa Martinique natale, elle deviendra reine de la loterie clandestine, surnommée «Madame Queen» ou «Queenie» par le milieu, et affrontera avec succès à la fois la pègre noire et la mafia blanche du Syndicat du crime. Traversant avec panache toutes les époques ? la Première Guerre mondiale, la prohibition, la Grande Dépression de 1929, la Seconde Guerre mondiale et le début du Mouvement des droits civiques ? elle s?enrichit et devint une icône à Harlem, mais aussi dans nombre de ghettos noirs du nord des États-Unis. Ce roman rend justice à celle qui fut, outre une femme-gangster impitoyable et cruelle, un précurseur de l?affirmation féministe afro-américaine.
6. La Banquière des années folles, Marthe Hanau
Dominique Desanti
3.45★ (31)

BANQUIERE... Dominique Desanti a inventé ce féminin pour Marthe Hanau, "garçonne", pionnière de la Finance, grande amoureuse des hommes, des femmes, du luxe, des voyages, des films... tout ce qui flambait en 1925 et qui fait le quotidien de notre vie d'aujourd'hui. Marthe la Banquière offre des dividendes époustouflants. On l'adore, les ministres vont à ses réceptions. Son journal, La Gazette du franc, réunit des signatures illustres. Puis l'"Establishment" fait tomber la marginale. C'est le scandale, la calomnie, le désaveu. La prison. La Banquière luttera jusqu'à la mort. Aucune fiction ne peut rendre le son dramatique et souvent cocasse de cette vie hors série, retracée par Dominique Desanti, la biographe de Flora Tristan, de Marie d'Agoult, de Drieu la Rochelle.
7. Loulou à Hollywood
Louise Brooks
3.92★ (22)

On n'a pas tout dit, loin s'en faut, de Louise Brooks quand on a dit qu'elle avait le plus beau visage du monde. Car c'est toute sa tête, pour reprendre le mot de Montaigne qui était bien faite : on s'en convaincra aisément à la lecture des textes de Louise ici réunis. Elle en était parfaitement consciente et elle a eu le courage d'assumer son intelligence plutôt que de se laisser enfermer dans sa seule image, cette représentation d'elle-même que d'autres souhaitaient imposer. D'où son mépris radical ! à l'égard de ceux qui s'en tenaient aux apparences. D'où cette franchise parfois brutale et ce goût forcené de l'indépendance qui, s'ils furent sans doute un obstacle à une carrière fulgurante, ont fait de celle qui donna ses traits à Loulou pour l'éternité un mythe vivant et une icône à jamais. D'où enfin le culte que ses admirateurs, cercle toujours renouvelé, et comment ne pas s'inscrire parmi eux ? lui vouent depuis des décennies. C'est à la femme Louise Brooks ; que j'ai souhaité, par la publication de ses textes, rendre hommage.
8. Souvenirs retrouvés
Kiki de Montparnasse
3.74★ (58)

1929. Paris s'amuse... avant la crise. Une petite fille de rien du tout est élue Reine de Montparnasse. Man Ray publie d'elle des photos coquines et Ernest Hemingway rédige une préface pour l'édition américaine de ses Souvenirs. Kiki, vingt-huit ans, a déjà connu Modigliani et Soutine, Desnos et Kisling... La censure américaine ne supportera pas le style leste de ses histoires et le livre entrera dans la légende, interdit comme Ulysse de Joyce. Et pourtant le texte de 1929 nous semble bien édulcoré, très en deçà de l'extraordinaire version définitive rédigée neuf ans plus tard et disparue depuis soixante-cinq ans. Le manuscrit gisait au milieu de milliers de cartons avec, sur une petite étiquette de bristol, cette simple mention : " infiniment précieux ". Voici enfin les Souvenirs retrouvés de Kiki de Montparnasse, dans une version intégrale au style inégalable et que l'on n'est pas prêt désormais d'oublier. N'ayant rien à prouver, niquiconque à ménager, Kiki se livre sans fard et sans arrière-pensée.
9. L'irrégulière ou mon itinéraire Chanel
Edmonde Charles-Roux
3.57★ (244)

Mystérieuse pour les intimes, acharnée à effacer toute trace de son passé, de ses origines, de sa famille même, Gabrielle Chanel aura été tout au long de son existence une " irrégulière " dans une société conformiste, et peut-être ne faut-il pas chercher ailleurs le secret de sa prodigieuse réussite. Suivant l'itinéraire inverse de celui qui l'avait menée à Elle, Adrienne, roman dont la célèbre couturière était l'inspiratrice et non le modèle, Edmonde Charles-Roux a dû déblayer une vie entière de mensonges ou d'aveux subtilement travestis pour nous montrer la fillette de forains cévenols, née par hasard à Saumur, l'orpheline oubliée dans un couvent de Corrèze, la petite pensionnaire des chanoinesses de Moulins, qui n'allait pas tarder à devenir " poseuse " dans un beuglant de la garnison, où elle chantait " Qui qu'a vu Coco dans l'Trocadéro ? ". " Gomeuse " à Vichy, et même donneuse d'eau, celle à qui ses nombreux amis donnaient dès vingt ans son surnom devait faire son chemin. " Irrégulière ", certes - au sens équivoque et proustien du terme - mais toujours marginale, indépendante, ambitieuse, et déjà sûre de son destin d'exception. Il n'est guère d'hommes et de femmes célèbres qui ne l'aient approchée, si bien que sa vie se confond avec l'histoire de l'entre-deux-guerres. Cocteau, Picasso, Max Jacob, Reverdy, Misia Sert, son amie de toujours, Diaghilev, Stravinski, ils apparaissent tous ici car ils furent les intimes témoins de cette aventure extraordinaire. A travers cette carrière mouvementée, Edmonde Charles-Roux raconte une femme unique, en même temps qu'elle trace la chronique de soixante-dix années du XXe siècle. Ce portrait d'une célèbre inconnue est beaucoup plus qu'un portrait : l'épopée d'un roman vécu et vécu comme un roman par son héroïne.
10. Jeanne Lanvin
Jérôme Picon
En ce 1er janvier 1867, aucune fée ne veille sur le berceau de la petite Jeanne : ni la richesse - elle commencera de travailler à treize ans -, ni la beauté, ni même ce chic artiste inséparable des grands noms de cette constellation qu'on appelle la haute couture française. Plus d'un demi-siècle plus tard, ce sont les Années folles, et Jeanne règne à la tête d'un empire. Aristocrates, riches étrangères et actrices s'arrachent ses robes, qui leur dessinent un corps ambigu de jeune fille romantique et parfois garçonne. Le nom de Lanvin baptise un bleu mythique et orne l'image, devenue célébrissime, de la femme à l'enfant, image que les flacons précieux d'Arpège multiplient à l'infini. Yvonne Printemps, Sacha Guitry, Anna de Noailles, toutes les célébrités fréquentent sa maison de couture, rue du Faubourg-Saint- Honoré. Cette réussite, Jeanne Lanvin la doit à son travail, à son sens aigu des affaires, à son génie du marketing avant la lettre ; mais aussi à sa passion pour se fille, son égérie et sa bien-aimée, passion exclusive, égoïste, éperdue, douloureuse souvent. Car si Chanel habillait les femmes à son image, c'est pour sa fille que Jeanne crée des vêtements : pour l'enfant, puis la jeune femme, que les fées firent comtesse Marie-Blanche de Polignac, reine du Tout-Paris... C'est un chapitre ignoré de l'histoire de la mode que révèle cette première biographie de Jeanne Lanvin, fondatrice de la plus ancienne des maisons de couture françaises encore en activité.
13. Mistinguett : la reine des années folles
Élizabeth Coquart
5.00★ (5)

IL y a quarante ans, en janvier 1956, Mistinguett quittait la scène pour toujours. Une star venait de s'éteindre, une légende allait naître. Pourtant, la reine des nuits parisiennes n'avait pas vu le jour sous les meilleurs auspices. Avant de devenir l'une des vedettes mythiques du music-hall français avec Joséphine Baker et Maurice Chevalier, elle vécut l'existence d'une simple "gigolette de faubourg" . Fille d'un humble couple de matelassiers, née le 5 avril 1875 à Enghien-les-Bains, elle connaît de modestes débuts dans des " bouis-bouis " de seconde zone. Bientôt, Miss Tinguette (son premier nom d'artiste) se produit à l'Eldorado. Elle n'est pas spécialement belle, ne danse ni ne chante très bien, et pourtant quand " la femme-torpille... pille... pille " se trémousse sur scène, tout le poulailler s'enflamme. Le succès couve. Après 14- I 8, triomphant au Casino de Paris, aux Folies-Bergère ou au Moulin-Rouge, Mistinguett se pare enfin des plumes de la gloire. Sur ses " belles gambettes " , elle marche vers la fortune, interprétant Mon homme, Moi, j'en ai marre ou C'est vrai qui deviendront des hymnes de la rue. Son univers se peuple alors d'une constellation d'étoiles. Meneuse d'hommes, elle déniche de futurs talents (parmi lesquels jean Gabin). Sa romance avec Maurice Chevalier chavire le coeur de toutes les midinettes. Femme de tête, elle gère ses affaires avec l'efficacité d'un chef d'entreprise ayant l'oeil sur tout. De cette carrière étincelante, d'une longévité exceptionnelle elle fera ses adieux à 73 ans sur la scène de l'A.B.C. où elle danse un be-bop endiablé, Élizabeth Coquart et Philippe Huet ont fait un livre à l'image de la star: enthousiaste et impétueux, plein de verve et de vivacité.L'ouvrage indispensable à tous les cinglés du music-hall et de la chanson.
14. Misia Sert et Coco Chanel
Dominique Laty
3.38★ (10)

Égérie, muse, Misia Sert fut une femme incontournable du milieu artistique du début du XXe siècle. Modèle des peintres Renoir, Bonnard, Vallotton, elle fut mécène d?avant-garde pour Serge Diaghilev et ses Ballets russes, proche de Max Jacob et de Pablo Picasso. Misia a aimé, croisé, aidé nombre de figures marquantes de cette période d?effervescence créative, dont La Revue blanche s?est faite l?écho. Amie de Coco Chanel, elle a su, comme elle, séduire et prendre des risques pour jouer de la vie. Ces deux figures emblématiques de leur temps vont parcourir un long chemin d?amitié, tapissé de roses et d?épines, scandé d?escapades à Venise. De quoi sceller des destins incomparables dans une époque inouïe.
15. Nancy Cunard
François Buot
3.50★ (19)

Nancy Cunard est née avec le vingtième siècle. Elle l'a traversé avec passion et fureur en allant jusqu'au bout de ses désirs. Avec une certaine audace pour l'époque, cette Anglaise de bonne famille aristocratique fut tour à tour poète, éditrice, écrivain, journaliste, militante. Sans jamais transiger sur sa liberté de penser et d'agir, elle imposa sa silhouette d'égérie inquiète des années folles. Immortalisée par son ami, le photographe Man Ray, la femme aux bracelets africains est toujours restée fidèle à ses révoltes et à ses rêves de jeunesse. Fille spirituelle de George Moore, elle fut très proche des surréalistes, plus particulièrement de Tzara et Crevel. Elle rencontra Pablo Neruda à Madrid, alors qu'elle combattait aux côtés des Républicains espagnols. Elle croqua les hommes comme la vie avec frénésie. Mais elle n'eut véritablement que deux amours: Louis Aragon, dont elle fut la muse éternelle, et Henry Crowder, le musicien noir américain qui l'aida à publier la Negro Anthology, pour réhabiliter la culture noire. Dans ce récit extrêmement vivant et richement documenté, François Buot retrace le destin unique de Nancy Cunard, à une époque exceptionnelle: on traverse avec elle l'Angleterre puritaine réveillée par le Bloomsbury, le Paris surréaliste et les virées au B?uf sur le toit, les États-Unis du jazz noir et de l'intolérance, l'Amérique latine des exilés politiques...
16. Gertrude Stein
Nadine Satiat
3.85★ (34)

Connaissez-vous Gertrude Stein ? Rose is a rose is a rose... Certes, mais encore ? À Paris, où elle vécut pendant près d'un demi-siècle, on entend de plus en plus souvent, ces dernières années, le nom de Gertrude Stein. Et pourtant, malgré de nouvelles traductions, on semble se contenter de citer toujours les mêmes anecdotes, rarement à son avantage. Or cette femme eut en son temps une influence considérable, et elle est aujourd'hui aux États-Unis une figure tutélaire de l'avant-garde et du féminisme. Qu'a-t-elle donc écrit pour occuper une telle place ? Quelles relations la " Cubiste des Lettres " entretint-elle avec la peinture et avec Picasso, qui fut son ami jusqu'à sa mort ? Et que raconta donc la " Sibylle de Montparnasse " aux deux générations successives de jeunes Américains qui, captivés, ont fait cercle autour d'elle et l'ont vénérée ? De la Californie de son enfance aux champs de bataille de l'Argonne, de Montparnasse aux montagnes du Bugey où, Américaine, juive et homosexuelle, elle survécut à l'Occupation, ce livre retrace une vie libre, peu soucieuse du politiquement correct, et la démarche créatrice hautement singulière d'une femme beaucoup plus intelligente que sa légende.
17. Claude Cahun : l'exotisme intérieur
François Leperlier
Suggestion de Chirimoya François Leperlier retrace l?étonnant parcours de Lucy Schwob, nièce de l?écrivain Marcel Schwob, née à Nantes en 1894, et connue sous le pseudonyme de Claude Cahun qu?elle adopta en 1917. Après la Première Guerre mondiale, installée à Paris, dans le quartier de Montparnasse, avec son amie intime Suzanne Malherbe, elle se lie avec Adrienne Monnier, Sylvia Beach et Chana Orloff. Poète, essayiste et photographe, elle collabore à plusieurs revues et journaux. En 1919, elle publie des proses poétiques où domine l?inspiration symboliste : Vues et Visions. En 1925, dans un recueil de nouvelles Héroïnes, elle remet en question l?image de la femme. Cinq ans plus tard, elle révèle son androgynie, son ambivalence, et sa « manie de l?exception » dans l?essai autobiographique illustré de photomontages, Aveux non avenus. Celui-ci développe une méditation sur le narcissisme et le dépassement des genres
19. Tamara de Lempicka
Virginie Greiner
3.60★ (112)

Quand Tamara rencontre la belle RafaelaParis, les années 1920. Proche de Gide ou Cocteau, la peintre Tamara de Lempicka est l'une des artistes les plus en vue de la capitale. Artiste sulfureuse, libertaire et ouvertement bisexuelle, elle passe ses soirées à s'encanailler dans les célèbres cabarets des années folles, en quête d'inspiration, d'acheteurs, de modèles ou d'amours d'un soir. Ces nuits d'excès lui valent de fréquentes disputes avec son mari Tadeusz qui lui reproche de ne pas s'occuper de leur fille Kizette. Mais Tamara entend bien faire comme elle le désire, d'autant que c'est l'argent de ses tableaux qui fait vivre sa famille. Ainsi sont les femmes libres !Après le remarqué Avant l'heure du tigre, roman graphique sur la femme d'André Malraux, Virginie Greiner et Daphné Collignon dresse le nouveau portrait d'une femme moderne, forte et indépendante : Tamara de Lempicka. Une évocation élégante et sensuelle de la vie de cette figure de proue de l'Art déco.
20. Sonia Delaunay
Sylvie Delpech
3.90★ (10)

Peintre française née en Russie en 1885, Sonia Delaunay a consacré son ?uvre à l?art abstrait. « La couleur est un moyen d?expression vital comme la parole » : depuis ses célèbres « fenêtres » jusqu?aux ronds entrelacés, Sonia Delaunay nous fait découvrir un nouveau langage élaboré grâce à des formes géométriques colorées tout en harmonie et en contrastes. L?enfant peut, à la manière de Sonia Delaunay, s?essayer à l?art abstrait en jouant avec les formes et les couleurs des autocollants qui lui sont proposés. « L'Art en formes » est une collection qui revisite les livres d'autocollants en utilisant l'art abstrait comme modèle. Grâce à de nombreux autocollants repositionnables, les enfants peuvent prendre modèle sur les ?uvres des peintres pour les reproduire mais aussi créer leurs propres tableaux.
21. Madame Hemingway
Paula McLain
3.75★ (409)

Chicago, octobre 1920. Dans la ville qui vibre sur les derniers airs de jazz de la Nouvelle Orléans, la douce Hadley Richardson rencontre un garçon de vingt ans, grand et svelte, cheveux noirs et yeux noisette, avec, sur la joue droite, une fossette irrésistible. Il s?appelle Ernest Hemingway et méduse l?assistance avec ses récits sur la Grande guerre dont il est rentré blessé à la jambe pour avoir tenté de sauver des vies en Italie. Hadley qui ignore tout du jazz mais joue Rachmaninov avec passion succombe à l?air bravache et aux regards de braise du jeune homme. Elle a vingt-huit ans. Mariés en un éclair, follement amoureux, les Hemingway embarquent le 8 décembre 1921 à bord du Leopoldina pour Paris la trépidante où ils se retrouvent vite au coeur d?une « génération perdue » d?écrivains expatriés qui compte déjà Gertrude Stein, Ezra Pound, James Joyce, F. Scott et Zelda Fitzgerald?
22. Des Américaines à Paris : 1850 - 1920
Gérard Bonal
3.92★ (20)

Mary Cassatt, Winnaretta Singer, Isadora Duncan, Gertrude Stein, les sœurs Klumpke... Le Paris de la Belle Époque vibre sous les assauts de ces Américaines éprises de liberté. Elles sont riches, artistes, philanthropes. Elles peignent, écrivent, dansent, jouent de la musique, tiennent salon, aiment. Paris est une fête pour ces femmes aux mœurs libres qui fuient l'Amérique puritaine. Le salon de la princesse de Polignac ; l'atelier de la rue de Fleurus où Gertrude Stein arbitre le match Picasso-Matisse ; le temple de l'amitié de Natalie Barney, rue Jacob, où l'on croise Colette, Ernest Hemingway, Jean Cocteau... Autant de lieux qu'elles ont rendus célèbres dans le monde entier grâce à leur énergie et leur talent.
23. Suzanne Lenglen la Divine
Gianni Clerici
3.67★ (5)

L'histoire de Suzanne Lenglen commence en 1910. À 11 ans, elle reçoit de son père une raquette de tennis. Grande sportive, elle s'entraîne comme un homme et développe un jeu unique grâce à la pratique de la gymnastique et de la danse. Quatre ans plus tard, elle remporte son premier titre de champion du monde. C'est le début de la gloire. Entre 1919 et 1926, elle s'impose six fois aux Internationaux de France, six fois à Wimbledon, et décrochera trois médailles olympiques. Ses apparitions déchaînent les foules. Qui mieux que Gianni Clerici, journaliste italien, romancier, essayiste et spécialiste reconnu du tennis, aurait pu mieux retracer la vie exceptionnelle de Suzanne Lenglen, qui changea en quelques années seulement l'image du tennis et la place des femmes au sein de celui-ci ?
24. Suzy Solidor : Une vie d'amours
Marie-Hélène Carbonel
4.00★ (6)

Qui était Suzy solidor ? Qui était donc cette femme " la plus portraiturée au monde " , la femme aux 220 visages ? L'égérie des artistes des années folles ? La garçonne maîtresse de la scandaleuse Yvonne de Bremond d'Ars ? La sulfureuse chanteuse aux textes ambigus ? L'interprète houleuse de chansons de marins ? L'amante inattendue du séduisant aviateur Jean Mermoz ? L'envoûtant et nostalgique soldat de Lili Marleen ? .....
25. Avant l'apocalypse. Berlin 1919-1933
Lionel Richard
3.00★ (5)

Pour l'Allemagne tout entière, et pour Berlin en particulier, la République de Weimar est une parenthèse paradoxale : quatorze années de production artistique, d'innovation technique et de bouillonnement intellectuel exceptionnels dans un contexte général d'inflation, de chômage, de luttes sociales.Métropole ouvrière et première cité commerciale d'Europe, Berlin est une ville en effervescence, baignée dans une atmosphère fiévreuse plus que d'années folles, avec ses hauts lieux, ses bas-fonds, ses innombrables théâtres, cinémas, cabarets, médias et grands magasins. De la révolte de l'expressionnisme finissant à la dérision dadaïste et aux premières manifestations d'un réalisme violemment caustique, une nouvelle génération artistique a surgi_: Otto Dix, Bertolt Brecht, Kurt Weill, Fritz Lang... En 1929, le krach de Wall Street bouleverse tout. Avec le retour de la crise, le président de la République, Hindenburg, appelle Hitler au poste de chancelier le 30 janvier 1933. C'est la fin, pour une soixantaine d'années, du rayonnement culturel de Berlin en Europe. Les meilleurs spécialistes français et allemands sont ici réunis pour faire revivre le Berlin de ces années intense avant l'apocalypse.
26. Un mois chez les filles
Maryse Choisy
3.17★ (58)

En 1928, la jeune journaliste Maryse Choisy décide de mener une enquête sur les milieux de la prostitution parisienne et explore un nouveau genre, le reportage en immersion. Elle se fait passer pour une femme de chambre dans une maison de rendez-vous, se déguise pour entrer dans les dancings de la pègre, devient sous-maîtresse chez Ginette, danseuse de salon dans un bar lesbien, puis s’invite dans un hôtel particulier où de riches Américaines s’offrent de prétendus princes russes. Elle réussit même à s’infiltrer dansle plus illustre des claques parisiens, Le Chabanais. Personnage célèbre des années folles, fantasque, libre et anticonformiste, Maryse Choisy se révèle une plume drôle, crue, engagée. On pense autant à Albert Londres qu’à Colette en lisant ce texte qui fi t scandale et s’arracha alors à plus de 450 000 exemplaires. La redécouverte d’un livre exceptionnel, une invitation à suivre Maryse là où vous n’oseriez jamais aller.
28. Clair-obscur
Nella Larsen
3.62★ (143)

Clair-Obscur Chicago, 1927. Deux amies d'enfance, longtemps éloignées, se retrouvent un jour de canicule. Tout les oppose, hormis le fait d'être Noires et suffisamment claires de peau pour pouvoir « passer » pour Blanches. Entre Claire, la femme fatale, et Irène, la respectable mère de famille, une relation passionnée se noue, déployant tout le spectre de l'amitié, de l'amour et de la haine. Claire, mariée à un Blanc raciste qui ignore qu'elle est Noire, souhaite renouer avec les siens. Irène, qui revendique au contraire son appartenance à la « race », l'aide à se rapprocher d'une communauté dont elle s'est tenue à l'écart des années durant. Claire s'immisce ainsi jusqu'au coeur de la vie réglée d'Irène, auprès de son mari Brian... C'est vers la mort que mène ce superbe drame de l'identité et du désir. Âpre comme le blues, élégant comme une variation de jazz, Clair-Obscur, classique des lettres américaines, est pour la première fois traduit en français.
29. Jazz Palace
Mary Morris
3.68★ (58)

Chicago, années folles. Les Noirs débarquent de La Nouvelle-Orléans, le jazz dans leurs bagages. La ville, besogneuse le jour, s'encanaille la nuit dans les quartiers sud, où Louis Armstrong et King Oliver font naître des vocations. C'est là que Benny Lehrman, livreur de casquettes et pianiste doué, aime s'évader d'un morne quotidien et s'initier à cette nouvelle musique. Un soir, dans un club noir, il rencontre Napoleon Hill, trompettiste inspiré, prêt à braver les préjugés racistes et la mafia pour se faire connaître. Tous deux se produisent bientôt sur la scène du Jazz Palace, un speakeasy tenu par Pearl, jeune femme secrète. Silencieuse, elle observe les doigts de Benny courir sur le clavier pendant qu'Opal, sa jeune soeur, danse sans tabous? Une saga musicale et rythmée.
30. Lady Jazz
Craig Holden
3.29★ (21)

le 6 octobre 1927, le « roi des bootleggers », George Remus, tire sur sa femme et la blesse mortellement dans l'Eden Park de Cincinnati. Elle décède à l'hôpital ; il se livre à la police. S'ensuivra le « procès du siècle » selon la presse américaine. le procureur s'appelle Charlie Taft ; c'est le fils de William Howard Taft, chef de la Cour suprême et ancien président des États-Unis. Remus, qui assure sa propre défense, dit n'avoir aucun souvenir du meurtre et plaide la démence temporaire. A travers les témoignages et les dépositions qui se succèdent au cours du procès, Charlie Taft reconstitue l'histoire d'Imogene Remus et devient peu à peu fasciné par elle. Surnommé « Lady Jazz » par les hommes de Remus, Imogene était un fleuron de la bonne société, belle, riche, extraordinairement intelligente et follement passionnée. Remus est, dans un autre genre, un personnage fascinant. Fils d'émigrés allemands, élevé dans le milieu social le plus pauvre qui soit, il s'est fait lui-même et après avoir exercé comme avocat, a bâti une fortune en achetant des entreprises pharmaceutiques, ce qui l'autorise à fabriquer de l'alcool en toute légalité. Qu'est-il arrivé au couple le plus en vue de la société mondaine de Cincinatti ? Pourquoi Remus est-il allé en prison ? Comment Imogene s'est-elle retrouvée liée à l'un des protégés de J. Edgar Hoover ? A-t-il tué sa femme de sang-froid ? « Lady Jazz » était-elle une manipulatrice cynique ou la victime innocente d'un dément ? Comme James Ellroy avec le Dahlia noir, Craig Holden est parti d'une célèbre affaire criminelle pour écrire Lady Jazz. Mais à travers le récit haletant d'un procès, ce sont les fantastiques années vingt, l'époque d'al Capone et de la Prohibition, des « speakeasies » et de leurs orchestres de jazz que l'auteur reconstitue. Une extraordinaire toile de fond pour une histoire passionnelle doublée d'un récit criminel hors du commun. Comme l'a dit la critique américaine, l'écriture de Craig Holden est fitzgeraldienne et il y a du Gatsby le Magnifique dans Lady Jazz.
31. Bernice se coiffe à la garçonne - Le pirate de la côte
Francis Scott Fitzgerald
3.80★ (63)

Bernice (Bernice se coiffe à la garçonne) aspire à trouver sa place au sein de la jeunesse dorée gravitant autour de sa sublime cousine, Marjorie. D'abord intimidée, elle se révèle spirituelle et Marjorie pourrait prendre ombrage de cette métamorphose... Ardita (Le Pirate de la côte), jeune beauté blasée, se rebelle contre son milieu huppé et se réfugie sur le voilier familial, Mais le bateau est arraisonné par une étrange bande de pirates, emmenés par un charmant jeune homme...
32. L'enfer commence avec elle
John O'Hara
3.30★ (111)

New York, années 1930. Gloria Wandrous, une très belle jeune femme, évolue au milieu d?une cour d?amants, assumant pleinement sa sexualité et bouleversant ainsi les m?urs bourgeoises de l?époque. Sa dernière conquête , Weston Liggett, est marié et père de famille. Celui-ci, obsédé par Gloria, fasciné par sa totale liberté, songe à tout quitter pour elle et la traque dans les vingt mille clubs clandestins de la ville ? John O?Hara, que la critique surnomma « le Balzac américain », prend prétexte de cette histoire, inspirée d?un fait divers authentique, pour peindre sans concessions la vie de débauche de la middle class new-yorkaise au temps de la Prohibition. Son roman fut adapté au cinéma, en 1960, sous le titre La Vénus au vison avec Elizabeth Taylor dans le rôle principal.
33. Armée de folie
Marie Butts
3.00★ (2)

Dans ce roman visionnaire du Graal, Mary Butts saisit le climat spirituel des années vingt. Mary Butts avait un penchant notoire pour l'insolite, en art comme dans la vie, un formidable goût de la fête; elle prenait un plaisir extrême aux écarts de conduite les plus extravagants - traits qui apparaissent dans Armée de folie, avec ses bribes de chansons et de poèmes, ses personnages qui dansent, festoient, plaisantent, et jusque dans cette langue nerveuse, visuelle, directe, parfois énigmatique et frappante, ramassée, inattendue. Ce roman est imprévu, incontrôlé, créant une sensation de folie, donnant l'impression qu'une force supérieure perturbe et bouleverse les protagonistes et le livre lui-même. On ne perd jamais de vue ni les personnages ni ce qui les entoure - les dieux, la nature, les objets. L'art et la vie peuvent coexister, dans le ciel et sur la terre, car il s'agit pour Mary Butts d'un royaume comme celui du Graal. La folie des années vingt - confusion, colère et désespoir, ainsi que l'élévation de l'âme -, c'est aussi la folie d'essayer de vivre la vérité des mythes et des légendes, une folie qui est l'arme de Scylla et de Pecus. Ceux-ci, en s'identifiant à ce qu'ils aiment, se trouvent illuminés et unis.
34. La tigresse
Walter Serner
3.75★ (12)

Le seul roman de Serner. ?Une singulière histoire d?amour? entre deux personnages qui ne croient pas en l?amour : Fec, un arnaqueur désabusé, et Bichette, la plus explosive des cocottes parisiennes. C?est la première traduction française de ce classique, déjà publié en plusieurs langues.
35. Le temps d'une saison
Siwar Al-Assad
3.25★ (15)

Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, Paris est en fête. Tout est exubérance, joie et nouveauté dans le Montparnasse des années folles. Mais Angèle de Lestrange, fille d'un éminent collectionneur d'art, sort d'une expérience sentimentale douloureuse. Afin de changer d'air, elle embarque pour New York, où elle logera chez une amie de son père dans l'Upper East Side, sans se douter que l'été 1920 marquera pour elle le début d'une transformation intérieure sans précédent. Elle découvre les Roaring Twenties à l'heure américaine de la prohibition dans la ville qui ne dort jamais et dans les Hamptons de la haute société.
36. Queen Lucia
Edward Frederic Benson
4.08★ (164)

" Il faut que j'accroche au-dessus de mon lit un pense-bête en capitales géantes. J'ai cinquante ans ! Cela me rappellera matin et soir que je n'ai encore rien fait pour perpétuer ma mémoire. Certes, je n'ai pas chômé (ne nous accablons pas), mais à part les quelques heures d'enchantement que j'ai dispensées à mon entourage en jouant du piano ou en organisant des séances de gymnastique, je n'ai rien fait pour le vaste monde, ni même pour Tilling. Je dois me ressaisir. " Sitôt dit sitôt fait, bouillonnante d'énergie, Lucia entreprend d'étudier les marchés financiers comme on lit Aristophane : avec discernement. L'argent donne le pouvoir, et ce pouvoir qu'elle a trop longtemps laissé en jachère, Lucia entend bien le conquérir à la force de ses placements. Ses spéculations fructueuses feront bientôt d'elle la reine de la société tillingote rassemblant les personnages les plus farfelus d'Angleterre qui, comme on le sait, en est fort riche.
37. Les New-Yorkaises
Edith Wharton
3.59★ (422)

Avec l'intelligence et l'humour féroce dont elle est coutumière, Edith Wharton brocarde dans ce roman, publié en 1927, l'inaction et l'insouciance aveugle de l'aristocratie new-yorkaise des Années folles. En moraliste sévère, elle étudie les m?urs de cette classe sociale privilégiée ? dont elle est elle-même issue ? et montre que, sous la surface policée et rassurante des conventions, bouillonnent les passions, les mensonges et les trahisons ; nul n'échappe à sa plume acerbe : oisifs, dilettantes, forcenés du travail, tous sont condamnés par un sentiment d'autosatisfaction qui va insensiblement provoquer des ravages irréversibles. Le sentiment du tragique apporte donc une note discordante dans cet univers feutré. Ce thème pourra paraître quelque peu désuet aux yeux d'un lecteur contemporain, mais la description exacte du New York du début du XXe siècle, ainsi que le style élégant, proche de celui de Paul Bourget et d'Henry James, parvient en partie à masquer cette faiblesse. En complément à la lecture de cet ouvrage, ceux qui ne connaissent pas encore l'univers romanesque d'Edith Wharton liront avec plaisir Chez les heureux du Monde et Le Temps de l'innocence (Prix Pulitzer 1920)
38. Quatuor
Jean Rhys
3.74★ (30)

Marya, une jeune Anglaise, vient d'épouser Stephan, un Polonais, et tous deux sont venus vivre à Paris. Marya est heureuse et ne cherche pas trop à savoir d'où provient l'argent du ménage, jusqu'au jour où Stephan est arrêté pour vol d'?uvres d'art. Désemparée, Marya tombe dans le piège des Heidler, un couple de mécènes anglais connus dans les milieux bohèmes de Montparnasse. Marya subit, effrayée et fascinée, la sensualité de Heidler et la domination de Loïs, sa femme, complice de leur liaison. Stephan une fois sorti de Fresnes, Marya et lui se retrouvent. Mais Marya ne peut renoncer à Heidler. Elle ne peut pas davantage abandonner Stephan. Elle les perdra tous les deux. L'échec de l'amour, son infernale ambiguïté, la poignante défaite d'un couple désarmé, Jean Rhys nous les dit en même temps qu'elle nous restitue le Paris futile et féroce des années vingt.
39. Chrysis
Jim Fergus
3.59★ (731)

Paris, 1925. Gabrielle ?Chrysis? Jungbluth, âgée de 18 ans, entre à L?Atelier de Peinture des Élèves Femmes de L?École des Beaux-Arts, pour travailler sous la direction de Jacques Ferdinand Humbert, qui fut le professeur de George Braque. Exigeant, colérique, cassant, Humbert, âgé de 83 ans, règne depuis un quart de siècle sur la seule école de peinture ouverte aux femmes. Mais malgré toute son expérience, il va vite se rendre compte que Chrysis n?est pas une élève comme les autres. Précoce, volontaire, passionnée et douée d?un véritable talent, cet esprit libre et rebelle bouscule son milieu privilégié et un monde de l?art où les hommes jouissent de tous les privilèges. Elle ne tardera pas à se perdre dans les plaisirs désinvoltes et à devenir l'une des grandes figures de la vie nocturne et émancipée du Montparnasse des années folles. C?est là qu?elle va rencontrer Bogey Lambert, un cow-boy américain sorti de la légion étrangère, avec qui elle va vivre une folle histoire d?amour. Dans un préambule émouvant, Jim Fergus nous raconte une histoire personnelle très forte liée à l'une des ?uvres de Chrysis Jungbluth, peintre tombée à tort dans l?oubli. C?est cette histoire qui l?a mené à s?intéresser à la vie de cette artiste. Après de longs mois d?enquête, il a réuni un bon nombre d?éléments biographiques qui lui ont permis de romancer le destin bouleversant de cette héroïne passionnée et passionnante, à une époque unique de l?Histoire du XXe siècle, où tout semblait permis.
40. Mazie : Sainte patronne des fauchés et des assoiffés
Jami Attenberg
3.81★ (250)

Personnage haut en couleur, Mazie Phillips tient la billetterie du Venice, cinéma new-yorkais du Bowery, quartier populaire du sud de Manhattan où l'on croise diseuse de bonne aventure, mafieux, ouvriers, etc. Le jazz vit son âge d'or, les idylles et la consommation d'alcool – malgré la Prohibition – vont bon train. Mazie aime la vie, et ne se fait jamais prier pour quitter sa « cage » et faire la fête, notamment avec son amant « le capitaine ». Avec l'arrivée de la Grande Dépression, les sans-abri affluent dans le quartier et la vie de Mazie bascule. Elle aide sans relâche les plus démunis et décide d'ouvrir les portes du Venice à ceux qui ont tout perdu. Surnommée « la reine du Bowery », elle devient alors une personnalité incontournable de New York. Dans ce roman polyphonique, Jami Attenberg nous fait découvrir Mazie – dont on entend la gouaille à travers les lignes de son journal intime –, mais aussi Soeur Ti, son unique amie, sa soeur Jeanie, l'agent Mack Walters, porté sur la bibine et qui aime flirter avec elle... Le lecteur découvre, fasciné, une personnalité hors du commun et tout un monde bigarré et terriblement attachant.
41. La garçonne
Victor Margueritte
3.52★ (292)

Dans le cercle mondain où gravitent ses parents, Monique Lerbier passe pour originale, sinon même poseuse. En fait, c'est une idéaliste qu'enchantent ses fiançailles avec l'industriel Lucien Vigneret, futur associé de son père. Une déception que rend plus cruelle sa passion pour la franchise et l'honnêteté l'atteint à deux semaines de son mariage. Le choc est rude et la réaction vive. Monique rompt avec un milieu hypocrite qui l?éc?ure, se fait un nom dans la décoration et organise sa vie à sa fantaisie, goûtant avec indifférence à tous les plaisirs. Elle se veut libre, comme un garçon ? en est-elle plus heureuse ? D'une expérience à l'autre, la question , se pose plus aiguë. Elle se résout quand Monique trouve enfin un partenaire à sa mesure. L'odyssée de La Garçonne, histoire d'une émancipation dans le Paris des années 20, à une époque où le féminisme était encore une nouveauté, provoqua des colères. Ses audaces ont perdu de leur virulence, mais la satire des m?urs et sa morale ont conservé leur actualité.
42. Gribiche
Sidonie-Gabrielle Colette
3.79★ (15)

Un choix de textes courts, retenus pour leur intensité narrative ou pour l'exemplaire qualité de leur langue. Une présentation réduite à l'essentiel - sens des mots, des allusions et des références culturelles. Destinée aux jeunes d'âge scolaire tout comme aux adultes, cette nouvelle collection met à la portée de tous les richesses parfois méconnues de notre patrimoine littéraire. Avec Gribiche, écrit en 1937, Colette explore une nouvelle fois l' " envers du music-hall " à la Belle Époque et se souvient de ces années folles où, jeune femme, à peine vêtue, elle attirait le -tout-Paris au Moulin-Rouge ou au Théâtre des Marhurins. Mais ce n'est pas de chronique mondaine qu'il s'agit dans Gribiche, bien au contraire.
43. La Madone des Sleepings
Maurice Dekobra
3.35★ (124)

On s'y délecte des aventures échevelées de la délicieuse, la scandaleuse, la très audacieuse Lady Diana Wynham, racontées par le prince Séliman, son secrétaire et confident, qui nous entraînent dans une course poursuite effrénée d'un bout à l'autre de l'Europe. Jeune veuve aux m?urs joueuses et libérées mais aux finances en berne, LadyD. se lance à la conquête du camarade Varichkine, délégué bolchevik à Berlin. Il faut qu'il lui obtienne l'autorisation d'exploiter les champs de pétrole dont feu son Lord de mari a fait l'acquisition avant que la Russie ne soit soviétique. Séduite par le charme inattendu du gentleman sanguinaire, elle est alors confrontée aux dangers déclenchés par la jalousie féroce de la terrible égérie rouge Irina Mouravieff. Au-delà du divertissement, la Madone des Sleepings réserve la surprise d'uninoubliable portrait de femme libre, jet-setteuse avant l'heure, qui arpente comme en son jardin les territoires à peine découverts de la psychanalyse et du socialisme révolutionnaire.
44. Modern style
Irène Frain
3.27★ (137)

À la veille de la guerre de 14, deux jeunes filles de Saumur s'enfuient à Paris et deviennent des " cocottes ". La première femme, la blonde, la superbe Soyeuse, intrigue et fascine les hommes, parmi lesquels Steve, un jeune Américain qui s'éprend follement d'elle malgré ses trahisons. Grâce à leurs protections, les deux femmes poursuivent pendant la guerre cette vie de luxe et de plaisirs jusqu'à l'étrange nuit de 1917 où Soyeuse meurt mystérieusement. Quelques années plus tard, dans le Paris des années 20, Steve, revenu des Etats-Unis, cherche encore Soyeuse à travers Lili, son amie et son double, devenue une star du cinéma muet. D'aventure en aventure, il reconstitue le passé, prend le poids des êtres et des sentiments et devient un homme au milieu des bouleversements qui ont secoué le monde depuis la première guerre mondiale.
45. Veuve noire
Michel Quint
3.38★ (71)

Le 11 novembre 1918, Léonie Rivière, jeune veuve de guerre qui espère subsister en devenant reporter, rencontre Edgar Prouville, soldat démobilisé après une blessure.Très vite, ils entament une liaison passionnée et Prouville, qui débute une carrière de courtier en peintures, entrepose chez Léonie, à Montparnasse, un stock de toiles d'artistes dont il espère voir monter la côte : Modigliani, Picasso...Mais il disparaît en laissant ses toiles. Aidée par Norbert Rameau, un photographe qui a été gazé au front, Léonie, résolue aussi à conquérir sa liberté de femme, va mener l'enquête à travers le Montparnasse de l'après-guerre. Une enquête qui la mènera à un quadruple meurtre commis au printemps 1917 sur le Chemin des Dames...
46. Le pas du renard
Claude Izner
3.27★ (163)

En ce printemps 1921, Paris se relève difficilement de la guerre. La vie est chère, le travail se fait rare, se loger pose problème. Jeremy Nelson, jeune pianiste américain passionné de jazz, vient tirer le diable par la queue dans la capitale, à la recherche de ses origines. Mais son engagement au sein d'une troupe de cabaret de Belleville va déclencher une véritable série noire. Qui exerce un chantage à l'encontre des artistes du Mi-Ka-Do pour qu'ils disparaissent les uns après les autres ? Prêt à tout pour survivre, Jeremy va se révéler un adversaire coriace car, si infime que soit un grain de sable, il peut gripper les rouages d'une machination parfaitement huilée.
47. La mille et deuxième nuit
Carole Geneix
3.28★ (109)

Un polar enlevé et décadent, au tournant de la première guerre mondiale, dans le Paris cosmopolite et endiablé de la mode. Nous sommes à la Belle Epoque. Le couturier Paul Poiret donne une fête somptueuse au cours de laquelle la comtesse russe Slavskaïa est retouvée morte. Le précieux collier qu'elle arborait a disparu. Son secrétaire, jeune immigré juif qui a fui les Bolcheviks, est soupçonné...
48. La mort n'a pas d'amis
Gilles Schlesser
3.62★ (57)

Paris, décembre 1924. Un crime est commis rue Sainte-Croix-de-la-Bretonnerie dont la mise en scène intrigue les enquêteurs. Il est suivi d un autre puis d un troisième, tout aussi étranges. Les victimes n ont pas de rapport apparent entre elles et la police ne dispose d aucun indice si ce n est que le meurtrier s inspire manifestement du tableau de Max Ernst, Au rendez-vous des amis. La toile est un portrait de groupe des principaux animateurs du courant surréaliste, lesquels sont évidemment les premiers suspectés, individuellement ou en association. Tandis que la police piétine, Camille Baulay, dite Oxy, reporter au Petit Journal, mène ses investigations qui la conduisent à fréquenter de près Breton, Éluard, Aragon, Desnos, Prévert... et le très énigmatique Dédé Sunbeam. Difficile, parmi ceux qui assurent que « le véritable surréalisme consiste à descendre dans la rue armé d un revolver pour tirer sur les passants », de démêler le vrai du faux, la pose littéraire de la menace réelle. Et l affaire se corse quand Blanche, épouse d un député ambitieux et sensuelle amie de Camille, est elle-même assassinée selon le rituel « surréaliste » ; c est alors au tour de Camille d être désignée en suspect n° 1. Traquée par le Quai des Orfèvres, elle va pourtant devoir continuer son enquête et mettre la main sur le criminel. Sa vie en dépend.
49. Le journal de Frankie Pratt
Caroline Preston
3.80★ (348)

Cartes postales anciennes, lettres, publicités, échantillons de tissus, menus glanés chez les antiquaires ou sur internet : six cents pièces ont été nécessaires à la composition de ce scrapbook. Son héroïne, Frankie Pratt, a 18 ans en 1920 lorsque sa mère lui offre un journal. Élève prometteuse à Cornish (Nouvelle-Angleterre), la jeune fille voudrait quitter son village, découvrir l'université, et plus tard devenir écrivain, mais il lui faut renoncer au prestige du Vassar College pour aider sa mère veuve et désargentée : même avec une bourse, ces études demeurent hors de portée. Par un étrange tour du destin, les portes de la célèbre institution vont finalement s'ouvrir à elle, à la faveur de son idylle naissante avec le peu recommandable capitaine Pingree. Étudiante, Frankie croise des intellectuels et des écrivains, parmi lesquels Edna St. Vincent Millay (prix Pulitzer 1923), qui l'encourage à s'installer à Greenwich Village afin de se consacrer à l'écriture. Mais après quelques charlestons et verres de gin frelaté, les amours à New York deviennent folles, et il est temps pour elle de renouer avec ses rêves : elle embarque pour Paris. À bord du SSMauretania, Frankie se prend d'amitié pour une « vieille fille aventurière » et deux princes russes exilés ? rencontre qui la conduit jusqu'à l'appartement en soupente de la librairie Shakespeare & Company tenue par Sylvia Beach, plaque tournante de la vie des écrivains et des expatriés de langue anglaise. Parmi eux, un certain James Joyce, qui travaille à son nouveau manuscrit, et un homme séduisant surgi du passé... Tandis que Lindbergh atterrit en triomphe à l'aéroport du Bourget, Frankie doit repartir vers son village natal, au chevet de sa mère atteinte d'un inquiétant rhume de poitrine. Mais même de retour à Cornish, Frankie ne saurait renoncer à sa quête de succès et d'amour...
50. Kiki de Montparnasse
José-Louis Bocquet
4.07★ (1899)

Dans le Montparnasse de bohème et de génie des années 1920, Kiki réussit à s'extraire de la misère pour devenir l'une des figures les plus charismatiques de l'avant-garde de l'entre-deux-guerres. Compagne de Man Ray auquel elle inspirera ses photos les plus mythiques, elle sera immortalisée par Kisling, Foujita, Per Krohg, Calder, Utrillo ou Léger. Mais si Kiki est la muse d'une génération qui cherche a évacuer la gueule de bois de la Grande Guerre, elle est avant tout une des premières femmes émancipées de ce siècle. Au-delà de la liberté sexuelle et sentimentale qu'elle s'accorde, Kiki s'impose par une liberté de ton, de parole et de pensée qui ne relève d'aucune école autre que celle de la vie...
51. Louise le venin du scorpion
Joël Alessandra
3.27★ (44)

Louise, Tu étais la beauté, l'esprit, la grâce incarnés. Et ton jeu était sublime. Pourtant, un seul film, Loulou, aura marqué ta carrière. Hollywood, « l'inhumaine usine à films », t'a très vite blacklistée. Parce que tu en refusais les règles ? Sans doutes... Mais aussi, tu disais de toi-même : « Je suis le poignard de ma propre plaie ». Pourquoi, Louise ?
52. Olivia Sturgess 1914-2004
Jean-Claude Floc'h
3.69★ (34)

Floc' h et Rivière retracent le parcours de leur héroïne sous la forme d'un documentaire télévisé. Sa jeunesse, ses débuts en littérature, sa rencontre avec Francis Albany, sa vie consacrée au travail et à l'amitié, mais aussi ses tourments et ses mystères... C'est toute une vie dans le siècle qui prend forme sous les yeux du lecteur. Jusqu'à la description de ses dernières années, loin de la littérature mais pleines d'un bonheur enfin accessible grâce à une rencontre qui changera le cours de son existence.
53. Joséphine Baker
Catel
4.23★ (1441)

Entre glamour et humanisme, la vie tumultueuse de la première star mondiale noire.
54. Apache
Alex W. Inker
3.58★ (75)

Paris, début des années 20. Un vieux bouclard du quartier de la Bastille. Un serveur derrière le comptoir nettoie ses verres en rêvant, manches relevées, tatouages apparents sur des bras musclés et blancs. La nuit est tombée, la porte s'ouvre. Entre une très jeune et très jolie métisse, cheveux courts, garçonne, la silhouette fine. La femme est accompagnée d'un homme d'un certain âge, gros, riche, transpirant et essoufflé. Son micheton sans doute. Bientôt viendra les rejoindre le chauffeur de l'homme riche, aussi louche que patibulaire... Dans un huis clos étouffant leurs histoires vont se mêler, histoires de tranchées, de vols, de courses, de frangins, d'amour et de trahison. Au bout, il y aura la mort pour deux des quatre protagonistes. Oui, mais pour qui la faucheuse ?
55. Rose de Paris
Gilles Schlesser
3.39★ (37)

Paris, 1925. Rose, jeune provinciale, monte à la capitale pour y devenir « demoiselle du téléphone » au central Gutenberg de la rue du Louvre. Elle y sympathise avec Sidonie, laquelle l'entraîne dans le tourbillon du Montparnasse des Années folles. Les deux amies fréquentent les artistes et les écrivains - Foujita, Kisling, Tzara, Pascin, Fitzgerald, Hemingway... - une société brillante, bohème et fantasque qui ne perd pas une occasion de s'étourdir au bal Nègre, au Boeuf sur le toit ou au Jockey. Mais ce Paris de la fête en dissimule d'autres, plus sombres. Celui de la condition des femmes au travail mais aussi celui des bas-fonds et des truands alors que la coco poudre les narines par dizaines de milliers. C'est dans ce monde que Victor, l'ami de Sidonie, est contraint de naviguer pour faire tomber un baron de la drogue... et sauver sa peau. En même temps qu'une aventure haletante, ce récit est celui des rêves et des illusions quand le pouls de la ville semble s'accélérer et que chacun peut croire en la liberté de son destin. C'est aussi, fiction et histoire entremêlées, le tableau d'une époque, étourdissante et cruelle.
56. Journal d'une jeune mariée : 1923-1927
Anaïs Nin
3.50★ (17)

Suggestion de Mesrives.
57. Les Caprices du sexe
Renée Dunan
2.67★ (13)

Suggestion Moravia. Dormienne Louise ? Les Caprices du Sexe (Renée Dunan ?) : Louise, fille du marquis de Bescé, découvre la sexualité, par un soir d?été, en surprenant un couple de paysans, puis son frère et sa maîtresse. Fuyant une expérience décevante avec son fiancé, elle s?enfuit à Paris. Mais s?ensuit alors une succession de petits boulots mal payés et le tribut en pratiques sexuelles exigé d?une jeune femme pour conserver son emploi. Alors autant se vendre, décide-t-elle ! Et être une hétaïre « souverainement perverse », experte et célèbre ?jusqu?à son mariage où elle deviendra présidente de la « Ligue pour la chasteté avant le mariage ». Humour, irrévérences, critiques de la morale bourgeoise à l?égard des femmes : certains trouveront ce roman plutôt cru. Mais c?est bien écrit et bien plus qu?une simple juxtaposition de scènes érotiques ! Renée Dunan est née en 1892, dans une famille d?industriels. Elle fut éduquée, comme beaucoup de jeunes filles de son milieu, dans un couvent jusqu?à 16 ans. Touche-à-tout aux intérêts multiples, successivement ou simultanément socialiste, anarchiste, dadaïste, pacifiste, naturiste, voyageuse et féministe, elle fut surtout une femme de lettres de talent qui connut le succès dans l?entre-deux guerres. Sa carrière débute, en 1919, par la critique littéraire : elle écrit pour de nombreuses revues. Écrivaine, journaliste, critique, poétesse, directrice de collections, activiste, ses écrits abordent des thématiques multiples : essais, romans policiers, philosophie, érotisme, récits antiques et préhistoriques, histoire, merveilleux scientifique, espionnage, aventures, occultisme, ésotérisme. « Le diable m?emporte si je m?entête dans un genre », écrit-elle en 1919? Elle publie aussi plusieurs romans érotiques sous divers pseudonymes. Le doute subsiste : est-elle l?auteur des Caprices du Sexe, publié en 1926 ? Il semblerait qu?après son écriture, l?éditeur pratiqua de nombreux ajouts et coupures (notamment de passages sur les dangers de la syphilis qui s?intégraient mal dans le genre, estimait-il) et qu?ainsi, par la suite, elle refusa de reconnaître comme sienne l??uvre publiée. Elle serait décédée en 1936.
58. Voyage autour de ma maîtresse
Titaÿna
3.50★ (3)

Suggestion Moravia.
59. Lucie Delarue-Mardrus
Hélène Plat
4.50★ (10)

Suggestion de Moravia.
61. Les années folles, 1919-1929
Sophie Grossiord
5.00★ (5)

Suggestion Alzie. Après quatre années de combat, la fin de la Première Guerre mondiale marque en France le début des Années Folles. Période de libération, de frénésie, d?agitation et d?excès : la vie mondaine reprend peu à peu, la vie nocturne s?intensifie, le music-hall attire les foules. C?est la vogue du shimmy, du fox-trot, du charleston. La mode parisienne connaît alors des mutations profondes ; à côté des grandes maisons (Worth, Lanvin, Poiret, Patou, Boué Soeurs), Chanel, Lucien Lelong, Madeleine Vionnet affirment leur style. En 1925, l?Exposition Internationale des Arts Décoratifs consacre la place de la mode et de la haute couture. Jeanne Lanvin présente ses créations au Pavillon de l?Elégance aux côtés de Worth, Jenny et Callot. Les visiteurs de l?Exposition sont étonnés de cette diversité, entre les tissus que Sonia Delaunay présente à sa boutique Simultané, et les péniches de Paul Poiret. Le catalogue reprend les grands axes de l?exposition du musée Galliera. Après avoir évoqué le contexte de l?immédiat après guerre, c?est ce nouveau mariage mode et modernité qui est étudié, ou comment la mode participe des courants de modernité et d?avant-garde contemporains. Autre thème important, celui de la libération du corps, de l?émancipation féminine. L?absence des hommes, réquisitionnés par les combats, a conduit de nombreuses femmes à travailler. Le corps se libère dans des vêtements plus souples ; le sport incite à inventer des tenues plus légères. Sont-elles pour autant moins féminines ? C?est le phénomène de la « garçonne », immortalisée par le roman de Victor Margueritte (sa publication en 1922 provoque un tel scandale que l?auteur se voit retirer sa Légion d?honneur), look porté par Colette en littérature comme dans la vie, plus tard par Louise Brooks sur les écrans. L?exposition puise dans le fonds exceptionnel du musée Galliera, tant en ce qui concerne les costumes que les accessoires. Comme il s?agit de vêtements fragiles, de robes souvent brodées de pierres qui leur donnent un poids inhabituel, la présentation change tout au long de l?exposition, le catalogue permettant de retrouver l?ensemble des pièces.
62. Femme qui court
Gérard de Cortanze
3.58★ (157)

En 1910, Violette, âgée de 17 ans, est élève au couvent de l?Assomption. Encadrées par des professeures d?éducation physique anglaises, les jeunes pensionnaires y découvrent le sport. Les années passant, devenue une sportive exceptionnelle, elle enchaîne les championnats d?athlétisme, se passionne pour le cyclisme, le football, le water-polo, la boxe, la compétition automobile... Quand la guerre de 1914 survient, elle est ambulancière puis motocycliste de liaison. Dévoreuse de femmes, assoiffée d?amour dans un corps sculpté à sa démesure, Violette, boulimique de vie, court derrière un bonheur qui lui semble inaccessible. Elle s?essaie au music-hall, au théâtre, devient l?amante de Joséphine Baker puis d?Yvonne de Bray, l?ami de Cocteau et de Marais. Mal aimée, rejetée, elle va là où on l?accepte. Quand la guerre éclate, elle prend la direction du garage Pershing réquisitionné par la Luftwaffe et pratique le marché noir. Violette est une combattante du féminisme qui épouse les revendications des femmes inexorablement retardées par la Grande Guerre puis, dans les années trente, par la crise économique et la montée des périls. Garçonne aux cheveux courts, en monocle et pantalon, qui n?hésite pas par provocation à pratiquer une radicale mastectomie. Fascinante, scandaleuse, Violette Morris cristallise les fantasmes et les conflits culturels dans lesquels notre époque peut se reconnaître.
65. Titaÿna : L'aventurière des années folles
Benoît Heimermann
3.40★ (14)

«Titaÿna» (1897-1966) - de son vrai nom Elisabeth Sauvy -est la soeur d'Alfred, le célèbre démographe. Égoïste et impulsive, elle va toujours de l'avant et vit dans un véritable tourbillon. Tour à tour, elle est dame de compagnie de la soeur de l'empereur du Japon, écrit plusieurs romans, se lance dans le grand reportage, se passionne pour l'aviation, visite la Chine et le Mexique, rencontre Mustapha Kemal et Mussolini. Ses amis s'appellent Cocteau, Giono ou Mac Orlan. Elle est riche, elle est célèbre. Mais la Seconde Guerre mondiale lui est fatale. Mauvaises relations et mauvais choix. Emprisonnée un an à la Libération, puis assignée à résidence, elle s'enfuit aux États-Unis après la mort de son mari. Elle y mourra, oubliée de tous. S'il retrace une destinée romanesque au tempérament de feu, éprouvée à l'enclume de l'Histoire, Titaÿna est d'abord un grand récit d'aventures. Benoît Heimermann, grand reporter à L'Équipe Magazine, est l'auteur de nombreux ouvrages et documentaires, parmi lesquels L'Aéropostale (Arthaud).
66. La mort en Perse
Annemarie Schwarzenbach
3.66★ (110)

Suggestion de Moravia
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