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Critique de Isacom


Un émerveillement.
Je connais peu Alan Moore comme scénariste de BD, et je l'avais découvert à travers son premier roman, La voix du feu. Comme ce dernier, Jérusalem s'est révélé un véritable émerveillement.
Pour tout comprendre de l'humanité, de son histoire et de sa culture, point n'est besoin de parcourir le monde. On arrive au même résultat en explorant son environnement le plus proche de la façon la plus exhaustive, la plus intime possible : tel est le principe qui guide Alan Moore.
Et son univers, c'est le premier et le deuxième borough de Northampton, ville située au centre de l'Angleterre, où il est né et a vécu toute sa vie. Il en retrace l'histoire (réelle ou imaginaire, Moore est un magicien breveté) depuis l'an 800 jusqu'à nos jours, au travers de personnages et de lieux emblématiques. Mais ça, ce n'est que la trame.
Le récit se déploie au fil de l'histoire de Michael, mort et ressuscité, son exploration et ses rencontres dans le monde des esprits. Chaque chapitre de ces 1200 pages (typographie petite et serrée) constitue à lui seul un roman, chacun adoptant un style différent mais tout aussi fascinant. Vous y rencontrerez des anges, une plasticienne, un négrier repenti, un curieux cycliste...
(Je l'avais pris à la médiathèque, et j'ai mis si longtemps à le lire que j'y ai glissé un mot d'excuse pour l'emprunteur suivant - en lui souhaitant d'y prendre autant de plaisir que moi.)
La traduction de ce monument par Claro est bien plus qu'une réussite: c'est un authentique tour de force (il a d'ailleurs tenu un blog de sa progression).
LC thématique d'août 2021 : ''Un nom de ville dans le titre''
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