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Critique de Delaetitia


Premier roman d'Alan Moore - l'auteur est plus connu comme scénariste de BD avec Watchmen, From Hell, V pour Vendetta entre autre - la voix du feu est à la fois roman historique et recueil de nouvelles où le fantastique fait de mortelles incursions. Comme le titre l'indique, le feu est au coeur de l'histoire et point de départ vers des thèmes tels que la sorcellerie, les mythes et légendes, la vie et la mort. le roman s'ouvre donc sur une introduction écrite par Neil Gaiman qui ne tarit par d'éloge sur cet ouvrage en précisant qu'il n'est point linéaire mais circulaire : « c'est un plaisir de lecture et de relecture. Commencez où vous voudrez : le début et la fin sont deux bons choix, mais un cercle commence n'importe où, comme un bûcher ». Même si ces histoires sont indépendantes, il est pourtant clair à la lecture chronologique de ce livre que ces textes sont étroitement liés par des faits récurrents se répercutant à travers les siècles.

L'histoire de Northampton - ville de naissance et de coeur de l'auteur - nous est narrée en quelques douze chapitres, 12 récits. Chacun conté par un narrateur de son temps, qu'il soit né au néolithique, dans l'antiquité, au Moyen-Age jusqu'à notre siècle où la dernière voix n'est autre que l'écrivain lui-même. Une fin qu'il écrit en 1995 sous la forme d'une synthèse, nous conviant par là même à une visite fascinante dans les rue de sa ville. Point marquant qui peut lasser ou séduire selon le lecteur, c'est l'exercice de style entêtant qui jalonnent ces pages. Pour ma part, perplexe au début par le style employé mais justifié, j'ai été happée par ce cercle de voix, ces sorcières, ces fous, ces victimes, ces mystiques, ces meurtriers et autres épicuriens. L'humour trouve sa place et redonne un peu de clarté dans ce climat sombre et moite aux teintes gothiques proche de « From Hell ».

Chapeau bas au traducteur, Patrick Marcel qui a su brillamment traduire le premier chapitre. Ne vous laisser pas déstabiliser par cette première nouvelle narrée par un jeune simple d'esprit du néolithique au vocabulaire limité de 30 mots. C'est surprenant, un vrai tour de force, vous dis-je ! Un ouvrage ensorcelant à la fois tragique et cocasse à lire pour son originalité et cette traversée du temps.
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