Sam Beckett, scientifique de génie, est embarqué dans un voyage temporel. Mais bond après bond, il se retrouve coincé dans la passé, sous une autre indentité.
Cette série culte propose de belles idées sur la tolérance et... la science.
Pour en parler, Natacha Triou reçoit trois invités :
Patrick Marcel, essayiste, traducteur et illustrateur
Pierre Brun Physicien, directeur de recherche au département de physique des particules du CEA
Claire Cornillon Maître de conférences à l'université de Nîmes
Visuel de la vignette : Scott Bakula as Dr. Sam Beckett, Dean Stockwell as Admiral al Calavicci -- (Photo by: Chris Haston/NBC/NBCU Photo Bank via Getty Images)
#science #sciencefiction #series
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Étrangement, pour un auteur qui a imprimé une si grande marque sur ses lecteurs et l’horreur du XXe siècle, Lovecraft n’a pratiquement pas connu de descendance littéraire : si le Mythe de Cthulhu, cette métastases superficiel, est presque devenu un genre à part entière, avec ses codes et ses tics immédiatement reconnaissables, il n’apporte dans l’écrasante majorité des cas qu’une version caricaturale de ce qu’exprime Lovecraft, un nouvel emballage pour les éternels clichés superstitieux de l’horreur la plus banale, aux limites de l’auto parodie. L’horreur de Lovecraft est personnelle, intime. C’est un vertige face à l’insignifiance de la vie, à l’immensité impossible à appréhender qu’il considérait cependant comme parfaitement mécaniste. Cet effroi dont Blaise Pascal se protège en pariant frileusement sur Dieu, Lovecraft l’affronte à nu. Une lucidité sans recours, où Cthulhu et Yog-Sothoth ne sont que les masques du grand tout et du néant.
Est fantastique un récit de fiction mettant en jeu des événements surnaturels. Par surnaturel, nous entendons des phénomènes qui contredisent les lois physiques couramment admises dans notre univers.
Le surnaturel répond à un besoin spontané de l’âme humaine, celui de combler les interrogations que suscite notre existence par des réponses à notre mesure. Il faut peupler la nuit, meubler l’inconnu, expliquer la vie et la mort, éclairer le parcours qui mène de l’une à l’autre – et au-delà, le cas échéant. Les monstres, le destin, les fantômes représentent les questions que l’homme se posera toujours : les dangers, l’arbitraire et la brièveté de l’existence, les incertitudes du futur et la grande énigme de la mort.
Notons que la fantasy, tout comme la science-fiction, aborde plutôt les liens qui unissent l’individu à la société qui l’entoure, tandis que la fantastique traite des problèmes individuels, d’une métaphysique intime de l’individu, de ses rapports avec le réel : la vie, la réalité et la folie, la mort…
En France, l’usage veut que le fantastique proprement dit se limite à la littérature que Roger Caillois définit comme « une intrusion du surnaturel dans notre monde ». La fantasy, elle, regroupe les fictions dépeignant le surnaturel dans un autre monde matériel que le nôtre.
Le cosmos réel de l’énergie dans tous ses états, y compris ce que nous connaissons sous le terme de matière, possède un contour et une nature absolument impossibles à appréhender par le cerveau humain ; et plus nous en apprenons sur lui, plus nous prenons conscience de cet état de fait.
Les révélations sur des dieux inhumains liés à notre globe, les êtres étranges qui ont colonisé diverses régions perdues de notre monde, la façon d’entrer en contact avec des entités étrangères à notre planète ou à notre cosmos, passent en second plan pour des lecteurs plus préoccupés par le secret de la longue vie que par la cosmologie et la théorie des sphères extérieures, dès lors que celles-ci n’offrent pas d’immédiates applications pratiques. Les sorciers en général ne sont ni des philosophes ni des altruistes.
Les révélations sur des dieux inhumains liés à notre globe, les êtres étranges qui ont colonisé diverses régions perdues de notre monde, la façon d’entrer en contact avec des entités étrangères à notre planète ou à notre cosmos, passent en second plan pour des lecteurs plus préoccupés par le secret de la longue vie que par la cosmologie et la théorie des sphères extérieures, dès lors que celles-ci n’offrent pas d’immédiates applications pratiques. Les sorciers en général ne sont ni des philosophes ni des altruistes.
A lire l’abondante littérature qui traite exhaustivement des révélations du Necronomicon, il devient évident que certains auteurs laissent galoper une imagination pas toujours inspirée, et qu’ils tendent à considérer le Necronomicon comme un Manuel des Castors juniors de l’horreur blasphématoire. En ce domaine comme dans d’autres, méfions-nous des contrefaçons.
Le chaos rampant vient apporter la destruction sur Terre en fournissant aux hommes de nouvelles armes plus puissantes.