Citations sur Le livre d'or de la science-fiction : Catherine L. Mo.. (6)
Être obligé de dire "monsieur" à une machine faite de métal et de plastique, c'était trop contraire à l'ordre des choses.
("Androïde")
– Crois-tu à l’imprégnation psychique des objets inanimés ? questionna Phil (…)
– Quoi ? Qu’est-ce que tu racontes ? répondit Melton (…)
– Une vieille théorie, énonça Phil paresseusement. Si un homme vit longtemps dans un lieu, les murs finissent par absorber ses émanations psychiques…
(Il se passe quelque chose dans la maison)
Il ne pouvait plus douter que, d’une certaine façon, la vie de Clarissa empiétait sur un autre monde que le sien. Et, chaque fois que les deux mondes entraient en conflit, l’autre monde affirmait sans effort sa suprématie.
("L'heure des enfants")
Contemplant vaguement par la fenêtre l’endroit où aurait dû se trouver sa cour, Gallegher sentit là nausée lui tordre le ventre à la vue du trou béant, de ce trou ridicule et invraisemblable. C’était un gros trou. Profond. Presque assez pour contenir la gueule de bois un tantinet colossale de Gallegher.
("Gallegher bis" - 1943)
Pratiquement toutes les œuvres de maturité de Henry Kuttner ont été écrites en collaboration avec sa femme, Catherine L. Moore. Il semblait rarement y avoir quelque chose de préconçu dans cette collaboration, spécialement dans ses dernières années ; l’un d’eux laissait simplement une nouvelle en train sur la machine à écrire, pour ainsi dire, et en revenant la retrouvait avancée de plusieurs milliers de mots par l’autre.
(Préface d'Alain Dorémieux)
Il était une fois un polygraphe prolifique, un bâcleur acharné, qui fourmillait d'idées astucieuses mais les exploitait n'importe comment, qui écrivait à la chaîne et à la commande des histoires en série pour des magazines populaires, et dont l'oeuvre se caractérisait par un manque certain d'ambition et de recherche.
Il rencontra un jour une jeune femme attirante, à la fois introvertie et pleine de magnétisme, qui avait vécu une adolescence recluse peuplée de fantasmes morbides qu'elle traduisait avec préciosité en des récits captivants, au style élaboré, aux images flamboyantes.
Ils se marièrent, furent heureux, et faute d'avoir beaucoup d'enfants devinrent à eux deux, en unissant leurs talents respectifs, un seul auteur protéiforme, qui à visage découvert ou sous le masque des pseudonymes tint, pendant des années, une place de premier plan sur la scène de la science-fiction américaine.......
(extrait de la préface du volume paru dans la collection "le livre d'or de la science-fiction" en 1979)