Les meilleurs mensonges se dissimulent derrière un vernis de vérité.
Tant que je n'aurai pas obtenu la preuve que les marins sont morts, déclare-t-il, je partirai du point de vue qu'ils sont vivants.
Lorsqu'un journaliste de la chaîne CNN, un mois après la catastrophe du Kursk, lui a demandé ce qui s'était passé précisément à bord du submersible, Poutine s'est contenté de répondre, avec un ricanement qui a provoqué bien des commentaires : "Il a coulé." Mais le Kursk n'est pas le seul à avoir coulé en août 2000. Avec lui ont sombré la liberté de la presse et le militantisme citoyen qui commençaient à émerger dans la Russie post-communiste, Poutine ayant très vite compris que cette double dérive constituait la menace la plus grave à sa toute-puissance.