Paul Morand signe ici un brillant essai sur le flamboyant intendant des Finances que fut Nicolas Fouquet. Il ne cache pas sa sympathie pour ce personnage qui restera à jamais énigmatique. Car il ne fit sûrement pas qu'offusquer
Louis XIV. Véritable Janus, Fouquet ouvrit le grand siècle et ferma aussi cette néfaste habitude qui fut celle de confondre les finances de la France avec les siennes propres. Son panache, sa générosité, son intelligence manipulatrice effacent pour
Paul Morand ses malversations, et les soupçons de complot lancé contre un roi traumatisé dans son enfance par la Fronde.
Les termes de son procès laissent en outre entendre qu'il était détenteur d'un secret qu'il ne trahit jamais durant sa longue captivité et sa mort très mystérieuse.
Mais
Paul Morand avec brio, s'attache beaucoup plus à une personnalité exceptionnelle qu'à son itinéraire historique précis, sublimant parfois
L Histoire qui est trop souvent âpre et cruelle.
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